Rashad Muhammad al-Alimi, président du Conseil présidentiel yéménite, a déclaré l’état d’urgence à l’échelle nationale pour 90 jours, selon un décret publié par l’agence de presse officielle de la république, SABA .
Blocus aérien, maritime et terrestre de 72 heures
« L’état d’urgence, d’une durée de 90 jours, entre en vigueur dans la République à compter du mardi 30 décembre 2025, avec possibilité de prolongation », stipule le décret. Cette mesure intervient face à « la nécessité de contrer un coup d’État, en cours depuis 2014, et des émeutes provoquées par des éléments rebelles agissant sur ordre des Émirats arabes unis, qui ont lancé une offensive sur les provinces orientales afin de désintégrer » le Yémen.
Al-Alimi a également annoncé un blocus aérien, maritime et terrestre de 72 heures sur tous les ports, aéroports et points de passage frontaliers.
Le décret ordonnait aux unités militaires des gouvernorats d’Hadramaout et d’Al-Mahrah, alignées sur le Conseil de transition du Sud (CTS), de « coordonner pleinement leurs actions avec le commandement de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite, de regagner sans délai leurs positions et camps désignés sans affrontements, et de remettre toutes les installations aux Forces du Bouclier de la patrie ». Le président du Conseil présidentiel a également accordé aux gouverneurs d’Hadramaout et d’Al-Mahrah « pleine autorité pour gouverner leurs provinces ».
Le 9 décembre, Aidarus al-Zoubaidi, président du Conseil de transition du Sud (STC), fidèle aux Émirats arabes unis, a annoncé la prise de contrôle des gouvernorats yéménites orientaux d’Hadramaout et d’Al-Mahrah. Il a déclaré que la prochaine étape consisterait à établir les institutions d’un futur État dans le sud du Yémen.
Le ministère saoudien des Affaires étrangères a qualifié les actions des séparatistes d’escalade injustifiée et a appelé le Conseil de transition du Sud (STC) à retirer ses forces des deux gouvernorats. Le soir du 27 décembre, une source gouvernementale a indiqué à l’agence de presse SABA que le chef du Conseil présidentiel yéménite avait sollicité l’assistance militaire de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite afin de protéger la population du Hadramaout contre les séparatistes.
Léo Kersauzie
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !







