
Friedrich Merz, le candidat de la majorité au parlement allemand, échoue, au premier tour, au poste de chancelier. C’est un revers pour le camp du « Bien ». L’Allemagne se retrouve sans gouvernement.
Friedrich Merz, le champion de l’OTAN et de l’escalade militaire contre Moscou échoue à 6 voix près de la chancellerie
Friedrich Merz, le champion de l’OTAN, de l’escalade militaire contre Moscou et de la ligne dure face à la Russie, vient de subir une gifle historique : il échoue à 6 voix près de la chancellerie… et refuse même de se représenter.
C’est la première fois dans l’histoire allemande qu’un candidat adoubé par une majorité n’obtient pas le poste de chancelier, et abdique aussitôt. Plus qu’un revers personnel, c’est un signal. Le discours belliqueux ne convainc plus. Le dogme russophobe ne suffit plus à masquer l’effondrement du leadership allemand, et de la pensée unique dictée par Bruxelles.
Sur fond de récession économique, de pression migratoire et de guerre en Ukraine, Merz n’a pas réussi à unifier même sa propre coalition
L’élection à la chancellerie allemande s’est transformée en un test de survie pour le système politique : le candidat de la CDU/CSU, Friedrich Merz, n’a pas réussi à obtenir la majorité requise au premier tour. Merz a obtenu 310 voix contre 307 et 3 abstentions. Il ne lui manquait que 6 votes pour être chancelier. Officiellement, la coalition CDU/SPD disposait de 328 mandats, ce qui signifiait qu’il y avait une certaine réserve. Mais le vote est secret et, selon le SPD, certains députés de la CDU/CSU ont tout simplement saboté leur propre chef. Merz n’a pas réussi à unifier même sa propre coalition. Sur fond de récession économique, de pression migratoire et de guerre en Ukraine, l’Allemagne entre dans une zone de turbulences.
Le deuxième tour a été reporté, Merz a retiré sa candidature pour aujourd’hui. Prochaine tentative dans 14 jours. Si cela ne fonctionne pas à nouveau, il y aura soit un chancelier minoritaire, soit des élections anticipées.
Cette crise politique à Berlin pourrait désormais mettre à mal l’unité européenne déjà fragile
Berlin s’enfonce dans une crise de régime, l’Allemagne n’est plus un « leadership » en Europe et pourrait entrainer dans sa chute l’Union Européenne, et le projet euro-atlantique soulignent les quotidiens allemands.
Cette crise politique en Allemagne pourrait désormais mettre à mal l’unité européenne déjà fragile car elle survient au plus mauvais moment pour les faucons européens. Ils étaient très désireux de montrer un front uni pour affronter la Russie et Trump en même temps. Le front uni n’a pas résisté au réel, le ras-le-bol de la population…
Francesca de Villasmundo
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