
En Allemagne, Sven Liebich, considéré un néo-nazi transphobe change de sexe pour purger sa peine dans une prison pour femmes. Une provocation pour ridiculiser la loi allemande de changement de sexe.
Sven Liebich, considéré raciste et homophobe, change de sexe grâce à une simple déclaration et au paiement de 50 euros
La provocation contre la loi d’autodétermination de genre
Cela ressemble à une provocation, mais le geste a immanquablement déclenché une vague de controverse. Sven Liebich, un néonazi de 55 ans, a légalement changé de sexe grâce à une simple déclaration et au paiement de 50 euros.
C’est pourquoi ‘Marla-Svenja’ Liebich, comme on le surnomme désormais, sera incarcéré dans une prison pour femmes le 29 août pour purger une peine de 18 mois de prison pour une série de délits, dont l’incitation à la haine, diffamation et insulte, pour lesquels il a été inculpé alors qu’il était encore enregistré comme homme.
Liebich, connu pour ses opinions racistes et homophobes, n’a invoqué que la loi allemande sur l’autodétermination des genres.
La loi d’autodétermination de genre ridiculisée, au centre de la tempête politique
Son propos apparaît comme une provocation pour démontrer les nombreux problèmes posés par cette loi. Il est trop facile de changer de sexe légalement. C’est là le cœur du débat qui fait rage en Allemagne et qui suscite une vive controverse.
Avant l’entrée dans la prison pour femmes de Saxe, a déclaré le procureur général Dennis Cernota à la chaîne MDR, la personne sera soumise à un entretien d’évaluation. L’administration pénitentiaire pourra alors déterminer si la détention présente un risque pour la sécurité ou l’ordre intérieur. Si tel est le cas, une relocalisation pourra être ordonnée.
La loi d’autodétermination, votée par le gouvernement du chancelier social-démocrate Olaf Scholz et entrée en vigueur le 1er novembre, permet aux hommes et aux femmes de définir leur identité de genre de manière autonome une fois par an. Il leur suffit de payer des frais de dossier d’environ 50 euros aux autorités chargées de leur enregistrement.
La loi d’autodétermination de genre permet aux hommes et aux femmes de définir leur identité de genre de manière autonome une fois par an
Elle remplace la procédure précédente datée des années 1980 considérée par « de nombreuses personnes (…) comme dégradante », explique le Der Spiegel car elle nécessitait « une décision de justice, ainsi que deux évaluations psychologiques ».
L’affaire ‘Marla-Svenja’ Liebich a suscité un débat parmi les forces politiques, notamment la CDU et la CSU, au gouvernement avec le SPD, qui réclament une révision urgente. Embarrassé, le ministère de la Justice de Saxe a souligné auprès du Mitteldeutsche Zeitung que dans certains cas, des expertises psychologiques ou médicales supplémentaires peuvent être utilisées, selon les propos rapportés par Euronews.
« Je crois que des modifications de cette loi sont inévitables, notamment pour protéger ceux qui le méritent. L’affaire Liebich est un exemple dissuasif qui démontre que la loi telle qu’elle est ne peut être maintenue », a déclaré Alexander Hoffmann, chef du groupe parlementaire CSU, au journal Stern.
Et puisque l’on peut chaque année changer de ‘genre’ en Allemagne pour simplement 50€ et une déclaration, gageons qu’à sa sortie de prison ‘Marla-Svenja’ redeviendra Sven. Pour mener jusqu’au bout de sa logique cette loi illogique.
La ridiculisation de la loi et des politiciens qui l’ont votée relance les débats sur la politique arc-en-ciel outre-Rhin.
Francesca de Villasmundo
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