C’est une information étonnante révélée par différents journaux allemands : pour compenser son manque de combattants, l’Ukraine recrute des milliers de Colombiens pour le front.
Des mercenaires sans expérience motivés par l’argent
Plusieurs milliers d’étrangers combattent déjà pour l’Ukraine ; des Sud-Américains constituent même des compagnies entières. Nombre d’entre eux n’ont aucune expérience militaire. Quelques instructeurs ukrainiens parlant espagnol ont la charge de former les recrues d’Amérique latine à la guerre. Selon des sources ukrainiennes, environ 2 000 Colombiens se seraient engagés comme mercenaires en Ukraine.
Des compagnies sont désormais composées exclusivement de Sud-Américains. Des mercenaires chiliens et brésiliens figurent également parmi eux. L’argent est leur motivation. En Ukraine, les soldats de première ligne gagnent généralement un peu moins de 3 000 euros par mois. Contrairement aux soldats ukrainiens, les recrues étrangères peuvent rompre leur contrat à tout moment.
Légion internationale
Peu après le début de la guerre en février 2022, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait appelé les citoyens du monde entier à rejoindre son armée. Depuis lors, près de 8 000 volontaires issus de dizaines de pays auraient rejoint le front. Les sources ukrainiennes ne précisent pas combien sont déjà morts au combat.
Le média ukrainien « Hromadske », citant des sources militaires ukrainiennes, affirme qu’environ 40 % des mercenaires entrés dans le pays proviennent d’Amérique du Sud. Nombre de ces recrues étrangères appartiennent à la Légion internationale, une unité spéciale de l’armée ukrainienne.
Au départ, l’Ukraine ne voulait que des mercenaires ayant déjà une expérience militaire. Mais elle a fini par assouplir ses critères. La majorité des volontaires – en quête d’argent – arrivent sans aucune expérience militaire. Les recrues sont formées pendant un mois puis envoyées au front. Le casse-pipe.
Après près de quatre ans de guerre, l’armée ukrainienne fait face à une pénurie critique de soldats de première ligne. Le programme gouvernemental, qui vise à attirer des jeunes hommes dès 18 ans grâce à des primes importantes est un échec. Au contraire, les jeunes ukrainiens de 18 à 22 ans sont nombreux à quitter leur pays pour échapper à l’enrôlement.
Pierre-Alain Depauw
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