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La volonté du gouvernement d’Athènes dirigé par Kiriakos Mitsotakis de construire une nouvelle série de centres de détention et d’accueil en mer Égée a provoqué la colère de la population.

Pour cette raison, des organisations spontanées des populations locales, soutenues par les autorités de Samos, Chios et Lesbos, ont décidé d’agir, boycottant le plan d’infrastructures souhaité par le ministre Notis Mitarakis et destiné à renforcer le système d’accueil-refoulement.

Au centre des manifestations se situeraient les craintes liées à la possibilité que les centres promis par le gouvernement, contrairement à ce qui a été déclaré, se révèlent ne pas être des centres de détention pour clandestins en attente d’expulsion, mais le pivot de l’accueil. De cette façon, les capacités d’hébergement des îles de Samos, Lesbos et Chios seraient encore renforcées, augmentant le nombre de migrants présents sur les îles. Compte tenu des relations déjà tendues entre les réfugiés et les locaux, cette décision a été jugée négativement par la population grecque, qui a décidé de participer à l’action visant à mettre un terme à la volonté d’Athènes.

Les porte-parole des manifestants auraient fait savoir qu’ils sont prêts à patrouiller  jour et nuit, sur le terrain destiné à la construction des nouvelles infrastructures, car ils n’en veulent pas. Et dans l’éventualité où quelque chose commencerait à bouger, d’autres populations locales seraient déterminées à se joindre aux manifestations, en vue de bloquer les travaux et de dénoncer le problème par un clash international.

Depuis le commencement des vagues migratoires et surtout après le début de la guerre civile syrienne, la Grèce est devenue la première porte d’entrée en Europe pour les clandestins,  par la route de la mer Égée. Les îles, en cette saison d’hiver, ont déjà dû accueillir plus de 4 000 clandestinsCes chiffres, qui s’ajoutent à ceux déjà présents dans la région, ont entraîné l’effondrement du système d’accueil grec, les villes de tentes étant à la limite de leur capacité et les conditions d’hygiène de plus en plus rares. Problème qui se retourne également contre la population des îles, qui doit faire face chaque jour à de nouveaux arrivants et à une saturation encore plus évidente des structures, affectant le tourisme et la vie des insulaires. Sur les cinq îles de la mer Égée, vivent dans des conditions sordides plus de 38.000 demandeurs d’asile pour théoriquement 6.200 places. Les habitants et autorités locales protestent donc contre l’ouverture prochaine de camps fermés, réclamant « le départ de tous les migrants ». « Ces gens sont venus pour y rester (…), nous voulons qu’ils partent de Samos, qu’ils aillent dans d’autres pays », explique un habitant de Mitilinii.

Dans ce scénario, les tensions ont augmenté et malgré le fait que les autorités locales ont déjà signalé leur mécontentement et leur colère à plusieurs reprises, Athènes, selon le point de vue des insulaires, n’aurait pas fait assez pour améliorer la situation. Sortir des rues et occuper les terres destinées aux nouvelles structures ne serait finalement rien d’autre qu’une tentative désespérée de mettre en évidence le mécontentement des Grecs.

Bien que la Grèce ait affirmé à plusieurs reprises qu’elle ne pouvait à elle seule faire face aux vagues de migration, Athènes a presque toujours été laissée à elle-même ces dernières années dans la gestion de la crise. Les graves difficultés économiques non encore complètement surmontées et un système d’accueil au point de saturation n’ont fait qu’aggraver la situation, l’Europe ayant à plusieurs reprises préféré regarder dans une autre direction.

En plus de quelques tapotements sur l’épaule et merci pour le travail accompli, de nombreuses aides, sinon symboliques, bruxelloises ne sont jamais arrivées; mais arrivent en revanche en Turquie, port de départ des réfugiés se dirigeant vers l’Europe.

Cette crise grecque est un nouvel échec du système migratoire européen global.

Francesca de Villasmundo

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Pr Sheldon Cooper
il y a 5 années

C’est le résultat d’un référendum. Ces évêques doivent respecter le choix du peuple.Vox populi vox dei.

Cohelet
Cohelet
il y a 5 années

Nec audiendi qui solent dicere, Vox populi, vox Dei, quum tumultuositas vulgi semper insaniae proxima sit.

Pr Sheldon Cooper
il y a 5 années
Répondre  Cohelet

Itee missa est

Tinatine
Tinatine
il y a 5 années

Ce n’ est pas la voix du peuple mais la voix de ceux qui manipulent le peuple .Tocqueville disait  » je ne crains pas la démocratie , les gens voteront pour qui on leur dira de voter . » Si le peuple n’ est pas disposé à bien voter , on trafique les résultats ou bien on n’ organise pas de référendum sur l’ immigration par exemple ou encore on attend le moment opportun pour l’ organiser : il y aura peut- être un référendum sur ce sujet lorsque la population issue de la diversité sera majoritaire ou presque , on ajoutera les voix des gaucho- bobos .

Pr Sheldon Cooper
il y a 5 années
Répondre  Tinatine

Dura lex sed lex comme on dit chez moi.

marco
il y a 5 années

Bien parle tinatine ,,a propos de mouche a daube ,ca me rappele la phrase de mon pere a chaque carence du systeme «  »manque de moyen « Serait ce le cas pour MPI qui n utilise pas de bon trolicide ,,,le ver mlf 68 aurait il mute en mouche ??Il y a des maudits qui me rappelent la scene de mourir d aimer de Cayate .La detennue gay maso qui fait semblant d avoir eu un rapport avec annie girardot pour se faire avoinner par son «  »homme ,, »la lie de la societe comme disait encore mon pere ,Des rodeurs ,,poetes de pissotiere ,,,

Regis
Regis
il y a 5 années
Répondre  marco

@marco
Les pissotières tu connais bien , hein !

Cohelet
Cohelet
il y a 5 années

@au troll Sheldon
Je cite wikipédia au sujet de « vox polpuli, vox Dei » :
Elle apparaît d’abord pour désigner le mode de reconnaissance des saints dans l’Église catholique : c’est la réputation de sainteté dans le peuple chrétien qui fait le saint jusqu’au xiiie siècle. Ensuite, l’Église soumet le cas à un procès en canonisation, dans lequel l’argument de la popularité du saint est une condition indispensable : le rayonnement spirituel du candidat est un signe de sa participation à la sainteté de Dieu et apporte la certitude que son exemple est accessible au reste du peuple chrétien. Dans ce cadre-là, elle signifie plutôt : « Si le peuple pense qu’il est saint, c’est que Dieu doit aussi le penser ».
C’est en 798 que le moine anglais Alcuin écrit à l’empereur Charlemagne qu’il faut se méfier de la voix du peuple, notamment en ce qui concerne l’élection par acclamation, afin d’éviter l’influence d’une émotion populaire éphémère et de permettre les conditions d’un jugement historique dépassionné.

Au xvie siècle, l’opinion de Machiavel est bien différente :

« Ce n’est pas sans raison qu’on dit que la voix du peuple est la voix de Dieu. On voit l’opinion publique pronostiquer les événements d’une manière si merveilleuse, qu’on dirait que le peuple est doué de la faculté occulte de prévoir et les biens et les maux.»

Trois siècles plus tard, Hegel écrit que l’adage est faux si l’on veut dire que l’opinion est le substantiel de l’État.

Machiavel, Hegel,… On sait de quel côté vous vous situez.

Vous allez nous répéter ad nauseam les trois expressions latines que vous connaissez ?
Faîtes attention à vos propos, un jour ça se retournera contre vous, on ne se moque pas impunément et indéfiniment de Dieu.
Passez une bonne journée.

Pr Sheldon Cooper
il y a 5 années
Répondre  Cohelet

Dieu est né de l’imagination des hommes. Ce qui est imaginaire ne me fait pas peur.

Claude Timmerman
Claude Timmerman
il y a 5 années

Sheldon, plus qu’un autre je crois avoir été ici, vous concernant, l’expression de la défense d’une certaine pluralité d’expression de l’opinion… Il serait cependant normal que vous jouiez alors aussi le jeu!
Vous avez tout à fait le droit à titre personnel d’estimer que « Dieu est né de l’imagination des hommes » mais ayez l’honnêteté de le soulignez: c’est votre opinion personnelle qui n’autorise pas une affirmation globale et péremptoire comme vous le faites. Car c’est la perception de la nature de Dieu qui est le fruit de la pensé, de la réflexion, de la croyance; etc. des hommes.
Non pas son existence!
On vit aujourd’hui une époque finalement passionnante où après le règne stérile du « hasard et de la nécessité » – des décennies durant – les manifestation de l’existence de Dieu finissent par être démontrées par la science, même si les chercheurs concernés – professant toujours l’athéisme par bien-pensance – cachent cette réalité de leurs constatations en s’abritant derrière un autre nom: on parle de « déterminisme » pour ne pas avoir à parler de Dieu ou de « schéma divin » et devoir finalement avouer convenir que « Dieu est bien derrière »…
Le scientifique que je suis (et vous n’en êtes pas!) est stupéfait depuis plus de vingt ans de voir comment dans l’infiniment grand (astro-physique) comme dans l’infiniment petit (biologie moléculaire) l’idée de l’origine non aléatoire des phénomènes s’affirme tous les jours… Et les conclusions s’accumulent…
L’exemple le plus éclatant de ce fait s’observe dans le « grand design » de Stephen Hawking – considéré comme le plus grand astrophysicien de cette fin de siècle et le plus grand athéiste de cette période – où il explique comment la combinaison des dernières théories (big bang, mécnique quantique, etc.) permet parfaitement d’expliquer l’origine de l’univers « sans intervention divine ». Sa formulation est explicite:
Et il écrit textuellement:
 » A l’origine il y a eu une pulsation. Sans elle rien aurait existé et c’est parce qu’elle s’est produite que l’univers a pu être créé. » (sic!)
Il faudrait beaucoup de très mauvaise foi pour refuser de voir là une nouvelle formulation d’un texte qui aura bientôt deux mille ans: le prologue de l’évangile d’un certain Jean I, 1-3:
« In principio erat Verbum erat apud Deum et Deus erat Verbum ; hoc erat in principio apud Deum; omnia per ipsum facta sunt et sine ipso factum est nihil quod factum est . »
Remplacez « Verbe » par « Pulsation » …
Voyez que l’idée de Dieu s’impose d’elle-même aux plus grands scientifiques et que seule sa perception est du domaine de l’imaginaire des hommes!

Pr Sheldon Cooper
il y a 5 années
Répondre  Claude Timmerman

Cher monsieur je vous remercie du soutien que vous avez apporté ici même. Chose assez rare pour être souligné. Quand à mon affirmation un brin provocatrice j’en conviens elle se base sur un livre d’un collègue du CNRS. Et l’homme créa les dieux. Dont je vous recommande la lecture.

Soupape
Soupape
il y a 5 années

A Claude Timmerman,

Je ne vous comprend pas.

En effet, vous écrivez :
 » Car c’est la perception de la nature de Dieu
 » qui est le fruit de la pensée, de la réflexion, de la croyance; etc.
 » des hommes. »
 » Non pas son existence ! »

En réalité c’est Dieu qui a pris l’INITIATIVE de parler aux hommes,

si bien que son Existence découle trivialement de cette initiative,
et que les Détails de sa Nature (et aussi de ce qu’IL nous veut)
sont REVELES par Ses Paroles …

C’est donc Ses Paroles qu’il s’agit de lire et de comprendre.

Compte tenu de la difficulté à comprendre les Paroles de Dieu,
je vous conseille fortement
d’invoquer le Dieu des Apôtres de Jésus-Christ
et de lui demander son aide … pour vous les faire comprendre ;.
ça vous servira aussi … d’entrée en matière avec LUI (Prière).

Autrement vous essayerez d’IMAGINER la « Nature de Dieu »
« comme fruit de la pensée, »
« de la réflexion, et de la croyance des hommes » (sic)
… et vous ne parviendrez jamais à aucune certitude.

Ce que vous obtiendrez par cette méthode,
sera le dieu abstrait et à usage personnel
que vous aurez imaginé dans vos ratiocinations,
je dis bien « imaginé », puisque vous ne lui parlez jamais.

Vous êtes comme beaucoup :
Vous cherchez à approcher Dieu … « en catimini »,
en essayant de LE connaître … par vos propres moyens,
mais SURTOUT … en évitant de LUI parler !!!

Et voilà pourquoi votre Dieu n’est qu’une abstraction,
… avec laquelle vous n’avez jamais aucune relations …