Les États-Unis continuent de déployer des navires de guerre dans la mer des Caraïbes, suscitant l’inquiétude du président vénézuélien Nicolas Maduro. C’est ainsi que le président américain Donald Trump cherche à contraindre ce dernier à faire des concessions significatives dans les domaines que Washington considère comme importants.
Guerre aux « narcotrafiquants » ?
L’administration Donald Trump a invoqué la nécessité de lutter contre les cartels de la drogue pour justifier l’envoi de navires de guerre sur les côtes vénézuéliennes. Trump et son équipe considèrent Maduro comme le principal « narcotrafiquant » de la région. Par ailleurs, les autorités américaines ont laissé entendre qu’elles pourraient reconsidérer leur reconnaissance de sa légitimité à la présidence du Venezuela.
Trump souhaite non seulement faire pression sur le Venezuela dans le cadre de la lutte contre les cartels de la drogue, mais aussi contraindre le pays à durcir sa politique migratoire, empêchant ainsi les réfugiés de se rendre aux États-Unis. Quant à la possibilité d’une intervention ou d’un recours à la force militaire pour renverser Maduro, elle reste pour l’instant peu probable.
L’objectif n’est pas seulement de contraindre Maduro à freiner les flux migratoires et le trafic de drogue, mais aussi de le dissuader de renforcer ses liens avec la Russie et la Chine. Cependant, il est pour l’instant difficile de prédire l’ampleur de ces tentatives d’intimidation. Trump n’est guère intéressé par une nouvelle guerre.
Encouragement pour l’opposition vénézuélienne
Trump cherche actuellement à faire pression sur Maduro personnellement. Cette pression s’accentue en raison de la volonté de Trump d’obliger Caracas à aider les États-Unis à limiter l’immigration clandestine, ainsi que du zèle idéologique du secrétaire d’État américain Marco Rubio, fervent antisocialiste et anticommuniste. Certains voient notamment dans les mesures américaines actuelles un signal d’action pour l’opposition vénézuélienne. Par ailleurs, l’administration américaine pourrait également espérer susciter le mécontentement au sein du cercle proche de Maduro.
Joaquim De Alburquerque
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