Lorsque le Front national déclare vouloir donner la préférence en France aux Français, une clameur d’indignation s’élève des rangs cosmopolites et mondialistes des médias et des partis de l’étranger. C’est pourtant le programme appliqué sans complexe en Russie où l’intérêt de la fédération prime sur tout autre intérêt.
Selon le site des informations officielles de Russie, aujourd’hui mercredi le président Vladimir Poutine vient de signer une loi qui limite à 20% la participation des actionnaires étrangers au capital des médias russes, alors qu’il était limité à 50% jusque-là. Selon le document, les étrangers, les apatrides et les citoyens russes possédant une double nationalité
, ne seront plus en mesure de créer de médias de masse en Russie. Les magazines Forbes et les quotidiens économiques Kommersant et Vedomosti, sont directement concernés par la loi. Ces medias devront se mettre en règle avec la nouvelle loi d’ici janvier 2017, c’est-à-dire que certaines parts de capitaux étrangers devront se retirer pour leur être substituer par des parts russes.

Par comparaison quelle est la part admise de capitaux étrangers dans les médias français ?

Selon JurisPedia, “les services de télévision utilisant la voie hertzienne terrestre sont régis par, l’art. 40 de la loi du 30 septembre 1986 qui limite la participation des personnes étrangères hors Union Européenne à 20% du capital social ou des droits de vote. Il n’est fait par contre aucune référence concernant la participation des personnes étrangères dans le capital des entreprises exploitant un service par câble ou satellite”. Et rien apparemment non plus concernant la presse écrite.
Ce qui revient à dire en clair que sur le plan des médias, la France n’a aucune parade contre les investisseurs étrangers, n’ayant aucune loi proprement nationale, protégeant les intérêts français en terme de défense. Les pays qui adhèrent  à l’Union Européenne sont donc chez nous chez eux dans ce domaine. D’ailleurs  la loi française concernant l’audiovisuelle est directement inféodée aux lois de Bruxelles, l’UE supervisant les nations dans ce domaine aussi.

Les double ou triple nationalités

Une nouvelle fois on notera également à travers cette loi russe, que les détenteurs de double nationalités en Russie ne disposent pas des mêmes droits, en ce qui relève de la sécurité du pays, que les Russes à nationalité unique. D’ailleurs la Russie a promulgué une loi en août dernier interdisant de dissimuler la double citoyenneté. Désormais, les Russes qui ont la nationalité d’autres Etats ou ont le droit de résidence permanente dans ces pays, ou bien qui vont obtenir une autre nationalité, sont en devoir de le notifier au Service fédéral des migrations dans les deux mois, sinon ils encourent une amende de 7000 dollars ou des travaux d’intérêt général allant jusqu’à 400 heures. Les Habitants de Crimée devront, quant à eux, se mettre en conformité avec la loi d’ici 2016.
Il en a été de même lorsque récemment la Russie avait institué des règles facilitant la naturalisation d’étrangers russophones. Cette disposition excluaient les détenteurs de double nationalités.

Quelle protection contre une cinquième colonne ?

La faveur pour les nationaux uniques est logique, sauf pour nos gouvernants de France qui acceptent même les détenteurs de triple nationalités comme Français à part entière, même lorsqu’il y a conflit de nationalités, ce qui met la France en danger lorsque ses intérêts sont en compétition avec des intérêts étrangers, ou en cas de guerre.
Les lois russes, même en temps de paix, sont beaucoup plus restrictives que les lois françaises, mais ses récentes lois sont adaptées au contexte géopolitique actuel de la Russie qui se retrouve confrontée aux dangers générés par le conflit ukrainien et par la contestation au niveau international de la Crimée comme partie intégrante de la fédération. Reste également le danger prégnant de l’agitation par des services secrets étrangers d’un autre Maïdan(*), ou une quelconque “révolution colorée” au sein de la Russie afin de la déstabiliser.

La France étant en guerre actuellement contre l’Etat Islamique et différents groupes djihadistes en Afrique, devrait édicter ce type de lois de protection contre une cinquième colonne, dont tout démontre qu’elle est présente sur notre sol avec les départs, parfois de familles entières, de la France vers la Syrie à travers la Turquie pour combattre dans les rangs de l’Etat Islamique. l’assassinat d’Hervé Gourdel nous en a apporté la démonstration avec l’implication dans sa disparition de bi-nationaux franco-algériens.

Emilie Defresne

(*) Maïdan est le nom de la place où a Kiev s’est concentrée l’agitation contre le gouvernement de Ianoukovitch, l’ancien président d’Ukraine. Cette agitation d’opposants a été soutenue et entretenue par l’étranger pour aboutir au coup d’Etat du 22 février 2014.

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