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Les pays européens qui reconnaissent, au 3 août 2025, l’Etat de Palestine sont en vert.

Lire aussi : Reconnaissance par la France de l’État Palestinien, enfin une chose que Macron reconnaît.

Après la France et le Canada, la Grande-Bretagne de Starmer menace de reconnaître la Palestine en tant qu’État à part entière, ce qui met Netanyahu et Trump en furie.

Encore que s’agissant de Trump, je serais prêt à parier qu’il y a un peu de cinéma derrière tout ça.

Car Trump a beau vociférer et menacer, un État indépendant et souverain est libre de nouer des relations avec qui il veut sans en référer à qui que ce soit. Surtout que la marge de manoeuvre du locataire de la Maison Blanche n’est en réalité pas si grande.

Il faut dire que la pression en faveur d’une reconnaissance est de plus en plus importante.

Les pays d’Europe occidentale ont de plus en plus de mal à rester insensibles à la pression de leur population d’origine immigrée fortement islamisée.

Pour l’Angleterre, on parlait même dans les années 2000 du « Londoninstan ». Or le gouvernement Starmer est aux prise avec une population d’origine immigrée importante d’une part et avec, d’autre part, une contestation de cette immigration.

Bien entendu, il faut aussi ménager l’allié israélien. Aussi Starmer a demandé à Netanyahu un gel de la colonisation en Cisjordanie, moyennant quoi, la Grande-Bretagne pourrait surseoir à la reconnaissance.

Netanyahu est dans un piège.

S’il accède à la demande des Britanniques, sa coalition vole en éclat. S’il n’y accède pas, ce serait le deuxième État membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU à reconnaître la Palestine. Et là, gare à l’effet boule de neige. Car si la Chine emboîtait le pas aux occidentaux, la Russie pourrait à son tour céder, ce qui isolerait complètement les États-Unis non seulement au Conseil, mais encore au sein de la communauté internationale.

Ne pas oublier également que l’aile gauche du Parti démocrate est assez pro-palestinienne.

Paradoxalement, les Pays Arabes du Golfe sont les plus modérés.

L’Arabie Saoudite se fait fort en effet de mettre le Hamas sur la touche en échange d’une large reconnaissance par la communauté internationale. L’observateur ne peut s’empêcher de voir là une certaine ironie de l’histoire.

Car c’est un secret de polichinelle que la main d’Israël n’est pas pour rien dans la création du Hamas pour affaiblir en son temps l’autorité palestinienne garante de la légitimité internationale de cet État en devenir. Or c’est la crise dont le Hamas est à l’origine qui pourrait bien susciter la réaction en chaîne aboutissant à la création de la Palestine comme État à part entière.

Toutefois, qu’on ne se fasse pas d’illusions.

Beaucoup de chemin reste à parcourir et beaucoup de problèmes restent à résoudre avant que l’État palestinien soit membre de l’ONU.

Il faudrait définir les frontières, apaiser les tentions, et surtout, en cas d’adhésion à l’ONU, faire sauter le verrou du Conseil de sécurité sans l’aval duquel l’adhésion est impossible.

Devant de tels obstacles, tout ce que les uns et les autres peuvent bien dire et faire concernant la reconnaissance apparaît comme de la gesticulation.

Jacques Frantz

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