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Non au blasphème ! Touche pas à Dieu !

L’exposition scandaleuse se tient à Vienne et est intitulée « You Should Create a Picture » (« Tu ne te feras aucune image »). Elle est organisée par Günther Oberhollenzer, directeur du Künstlerhaus, et regroupe différentes « œuvres » blasphématoires de pseudo-artistes contemporains.

Le bangladais Sumi Anjuman met en scène un homme barbu qui tient un bébé dans ses bras et est revêtu comme la Vierge Marie. Julia Krahn a parodié la scène de la Pietà et se place dabs le rôle de la Vierge Marie en tenant dans ses bras son propre père partiellement dénudé dans la position de Jésus-Christ descendu de la Croix. Une chemise tachée de la tyrolienne Esther Strauß est suspendue au plafond en forme de croix. Le titre, « Sueur, Sang, Urine, Lait, Excréments », vise à indiquer que Strauß portait ce vêtement lors de la naissance de son propre enfant. Est exposé également un crucifix sur lequel une grenouille remplace le Christ. Le reste est à l’avenant.

Confession par Intelligence artificielle

Mais c’est une autre pseudo-œuvre qui suscite le plus la controverse.

A travers une grille de confessionnal, le visiteur aperçoit le visage de Jésus-Christ lui-même. La mise en scène propose d’entendre votre confession. Ce soi-disant « Fils de Dieu numérique » commence à parler. Avant même que vous ne compreniez ce qui se passe, il vous explique la politique de confidentialité. Ensuite, on peut lui poser des questions, auxquelles il répond via l’intelligence artificielle (IA). Il s’agit généralement de citations bibliques assez générales et évidentes. À la fin de la conversation, il conclut par une bénédiction !

Cette installation interactive intitulée « Deus in Machina » est une réalisation de Philipp Haslbauer, Marco Schmid et Aljosa Smolic, et avait déjà été exposée en Suisse, à Lucerne, l’année dernière.

L’évêque d’Innsbruck, Hermann Glettler, met en garde, rappelant qu’un « travail pastoral authentique » exige des « êtres humains de chair et de sang ». Il a ajouté qu’« aucune machine ne peut accorder le pardon au nom de Dieu », rappelant que, selon la doctrine catholique, seul un prêtre peut absoudre les péchés par le sacrement de pénitence.

« Dieu veut toujours des êtres vivants, pas des machines programmées pour imiter la foi. »

Au sujet de l’intelligence artificielle, il a insisté sur le fait qu’« en matière de pastorale, elle ne peut apporter de réelle amélioration » et a qualifié de « très problématique » la tentative de certaines machines de simuler la proximité personnelle, comme c’est le cas avec les soi-disant « robots bénisseurs ». « La bénédiction est toujours une expression et une communication de l’amour de Dieu », a affirmé Mgr Glettler.

Concernant l’utilisation de logiciels pour rédiger des homélies, l’évêque a également exprimé son inquiétude. « J’entends dire que ChatGPT est trop souvent utilisé comme base pour la préparation des sermons. Le risque de produire des textes intelligents mais manquant d’âme et de cœur est très grand », a-t-il averti.

« L’intelligence artificielle ne peut remplacer le silence, la contemplation ou les questions humaines », a conclu l’évêque. « Dieu veut toujours des êtres vivants, pas des machines programmées pour imiter la foi. »

Léo Kersauzie

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