Dans une vidéo filmée par l’Associated Press, importante agence de presse américaine, lors de l’arrivée de l’avion présidentiel français à Hanoi dimanche soir, on voit Emmanuel Macron être giflé par Brigitte, le forçant à reculer avant de se ressaisir et de saluer les caméras sur le tarmac en contrebas.
Brigitte Macron est ensuite restée momentanément cachée derrière le fuselage de l’avion, occultant toute perception de son langage corporel. Le couple, marié depuis 2007, a ensuite descendu les marches ensemble, Brigitte refusant le bras de son mari.
Les images ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux. Mais les services de l’Elysée, ne sachant pas encore que c’est une caméra de l’Associated Press qui avait filmé la scène, ont conseillé à Macron des réponses complètement idiotes, affirmant d’abord que ces images étaient un deepfake fabriqué par Intelligence Artificielle, puis que tout cela était un coup des Russes…
Devant l’évidence, Macron a été contraint de rétropédaler.
« Je me disputais, ou plutôt je plaisantais, avec ma femme », a déclaré Macron aux journalistes à Hanoï, parlant finalement de « chamaillerie ». « Ce n’est rien. »
Macron s’est encore enfoncé en évoquant le contenu d’autres vidéos qu’il affirme déformées par des personnes qu’il qualifie de « cinglés ».
Macron s’enfonce
Macron a cité alors une vidéo partagée sur les réseaux sociaux le montrant en train de retirer un objet blanc froissé posé sur une table dans un train lors d’une visite en Ukraine. Certains utilisateurs des réseaux sociaux avaient suggéré que l’objet était un sachet de cocaïne. Macron a affirmé qu’il s’agissait d’un mouchoir en papier et son cabinet a accusé les ennemis de la France de propager de fausses informations. Mais en reparlant de ces images, Emmanuel Macron continue lui-même à alimenter la rumeur.
Zéro crédibilité
Tout cela n’est pas de nature à crédibiliser la visite de Macron en Asie du Sud-Est.
Le Vietnam, ancienne colonie française, dont l’économie est fortement axée sur les exportations, a fait des concessions aux États-Unis lors des négociations commerciales afin d’éviter des droits de douane de 46 %. Mais l’Union européenne craint que les efforts du Vietnam pour acheter davantage de produits américains ne se fassent au détriment de l’Europe.

Pierre-Alain Depauw
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