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L’évêque Edward Weisenburger contre la politique anti-immigration de Trump : il excommunier les agents de police aux frontières
L’évêque Edward Weisenburger contre la politique anti-immigration de Trump : il excommunier les agents de police aux frontières

La politique anti-immigration de Donald Trump fait frémir certains prélats américains, axés sur l’idéologie bergoglienne de l’accueil des migrants à tout prix. L’évêque Edward Weisenburger de Tucson a suggéré des « sanctions canoniques » pour les agents de la police des frontières.

L’évêque Edward Weisenburger de Tucson veut utiliser les armes spirituelles pour entraver le travail des agents de police aux frontières.

Après la lettre du pape François aux évêques des Etats-Unis dénonçant la politique anti-immigration de Donald Trump, après la prise de position hostile de la Conférence Épiscopale américaine toujours contre le nouveau locataire de la Maison Blanche, l’évêque Edward Weisenburger de Tucson passe à un cran au-dessus : il veut utiliser les armes spirituelles pour entraver le travail des agents de police aux frontières. Il a suggéré des « sanctions canoniques » pour les agents de la police des frontières « impliqués dans » la séparation des enfants de leurs parents.

Il a déclaré à ses frères évêques lors de la réunion semestrielle de l’USCCB à Fort Lauderdale mercredi qu’il faisait cette suggestion « à la lumière des sanctions canoniques qui existent pour les questions de vie », en élevant la question au niveau de l’avortement. Cela constituerait une « déclaration prophétique » et favoriserait « le salut de l’âme de ces personnes », a-t-il déclaré.

L’administration Trump a mis un terme à la politique laxiste en matière d’immigration qui existait jusqu’à présent

Pour décourager les abus des lois sur l’immigration, en particulier les demandes d’asile frauduleuses, l’administration Trump a mis un terme à la politique de « capture et remise en liberté » qui existait jusqu’à présent. Les enfants surpris en train d’entrer illégalement aux États-Unis avec un adulte sont détenus séparément jusqu’à ce qu’une décision finale soit prise, les adultes étant incarcérés.

L’ICE, le service qui gère trois centres de détention pour familles, ne peut accueillir que 3 326 personnes. Les agents de la police des frontières ont arrêté près de trois fois plus de « cellules familiales » enfreignant les lois sur l’immigration au cours du seul mois de mai, 59 113 depuis octobre dernier. Il est certain que cette séparation n’est pas idéale mais l’entrée illégale en est la cause première, ce qu’oublie de dénoncer l’évêque Weisenburger.

Mgr Weisenburger condamne à l’excommunication les fonctionnaires qui font leur travail et protège les passeurs criminels

Surtout, Mgr Weisenburger s’abstient de condamner les criminels, regroupés en gang, qui exploitent cette misère humaine en recherche de l’Eldorado. « Les organisations criminelles transnationales, les passeurs et les individus en quête de transport s’entendent pour dire que traverser la frontière par leurs propres moyens n’est pas une option », a récemment expliqué l’ICE. Les gangs sont payés pour permettre ce transit par « leur » territoire. Ils utilisent ensuite une partie des bénéfices pour « alimenter leurs autres entreprises criminelles ».

Les passeurs d’êtres humains, souligne l’ICE, se soucient moins de la vie humaine que le gouvernement fédéral. Le juge du tribunal de district américain Andrew Hanen a raconté comment les agents ont trouvé un enfant salvadorien de trois ans abandonné par des coyotes, comme exemple d’indifférence et de négligence. « Cependant, le crime le plus vil dans lequel ces organisations et d’autres criminels se livrent est de loin l’exploitation et le trafic d’enfants », écrit Hanen, « car ils exploitent les enfants et les soumettent à la violence, à l’extorsion, au travail forcé, aux agressions sexuelles ou à la prostitution. »

Le gay-friendly Mgr Weisenburger ne refuse pourtant pas la communion à ceux qui violent des questions morales claires

Tout autant, l’évêque de Tucson oublie de rappeler aux propres parents des enfants leur responsabilité coupable de les mettre dans de telles situations de séparation. L’ICE insiste sur la perversion des lois américaines sur l’immigration, trop clémentes vis-à-vis des parents clandestins par la ‘grâce’ d’Obama, qui encourage « les parents à placer leurs enfants mineurs dans des situations périlleuses, soumis aux caprices d’individus malveillants ». Aussi, les parents et les enfants ne devraient pas être séparés, sauf en cas de nécessité. Mais si un parent viole la loi par des moyens trompeurs (en mentant sur la persécution), on pourrait soutenir que le parent fautif a temporairement perdu la garde de l’enfant.

En conclusion, quelle que soit l’opinion que l’on puisse avoir de la politique actuelle de détention des enfants, elle ne franchit certainement pas le seuil d’un comportement immoral qui exige l’excommunication. Un seuil que franchit allégrement Mgr Weisenburger, le même qui ne refuse pourtant pas la communion à ceux qui violent des questions morales claires, tant en matière d’avortement que de morale sexuelle, l’évêque Weisenburger pouvant être considéré, par ses diverses déclarations, très gay-friendly.

Aussi, son appel à l’excommunication des agents de police des frontières pour « le salut des âmes de ces personnes » n’est qu’une manœuvre de basse politique d’un hypocrite. A lui qui cherche les louanges du monde bien-pensant bien plus que le salut des âmes s’adressent ses paroles de l’Évangile :

« Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites (…) Serpents, races de vipères, comment éviterez-vous d’être condamnés au feu de l’enfer ? »

Francesca de Villasmundo

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3 Commentaires
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Moi
Moi
il y a 5 mois

Cela lui vaudra peut-être un chapeau de cardinal.

Chingly
Chingly
il y a 5 mois

N’importe quoi.

gaudete
gaudete
il y a 5 mois

encore un qui veut se faire mousser, combien d’enfants disparaissent chaque année après avoir passé la frontière? Mais cela le laisse indifférent cet épiscope, qu’il s’occupe des âmes au lieu de s’occuper de politique