MPI vous informe gratuitement, Recevez la liste des nouveaux articles

Je veux recevoir la lettre d'information :

Nous n’envoyons pas de messages indésirables ! Lisez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Le président russe Vladimir Poutine a reçu au Kremlin le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan. Auparavant, le haut diplomate turc avait rencontré Vladimir Medinsky, conseiller du président russe, qui a conduit la délégation de Moscou aux récents pourparlers d’Istanbul avec l’Ukraine.

Il s’agit de la première visite d’un responsable turc en Russie depuis le 16 mai, date à laquelle la Russie et l’Ukraine ont repris les négociations directes à Istanbul, suspendues en avril 2022. Outre la médiation des négociations d’avril 2022, Ankara a également négocié l’Initiative sur les céréales de la mer Noire en juillet de la même année, qui visait à créer un corridor maritime sûr pour l’exportation de produits agricoles depuis les ports ukrainiens de la mer Noire.

La résolution de la crise ukrainienne figure en tête de l’ordre du jour de la visite de Fidan, a souligné Murad Sadygzade, président du Centre de recherche sur le Moyen-Orient. Il est important pour Ankara de préserver son rôle de principal médiateur dans le conflit. La Turquie cherche donc à comprendre la vision et les attentes des autorités russes afin d’élaborer des propositions pour Moscou et Kiev.

Pas totalement neutre

Bien que la Turquie ne puisse être considérée comme totalement neutre, car elle a fourni une assistance militaire à l’Ukraine et demeure un membre actif de l’OTAN, le dirigeant turc Recep Tayyip Erdogan entretient des liens personnels étroits avec Vladimir Poutine et le président américain Donald Trump. Et il ne faut pas oublier que la Turquie, la Russie et l’Ukraine sont des pays riverains de la mer Noire, qui entretiennent des liens commerciaux et économiques et sont confrontés à des problèmes de sécurité communs. Ankara dépend certes des approvisionnements énergétiques russes, tandis que la Russie investit activement en Turquie et que les entreprises turques n’hésitent pas à travailler en Russie. Cela dit, les Turcs comprennent que la coopération avec la Russie peut leur être bénéfique, mais le conflit en Ukraine demeure un défi.

Lors de sa visite à Moscou, il est également important pour Fidan d’aborder la coopération bilatérale et les questions liées au Moyen-Orient. La décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie suite à la visite de Donald Trump à Riyad a ouvert une fenêtre d’opportunité pour la coopération russo-turque concernant la Syrie. Alors qu’Israël multiplie les attaques sur le territoire syrien, provoquant des tensions dans les relations avec la Turquie, Ankara souhaite que Moscou se joigne aux efforts pour résoudre la crise.

Léo Kersauzie

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

MPI vous informe gratuitement, Recevez la liste des nouveaux articles

Je veux recevoir la lettre d'information :

Nous n’envoyons pas de messages indésirables ! Lisez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Les commentaires sont fermés

Abonnez-vous à CARITAS !

Le numéro 4 de la revue Caritas est en vente sur MCP !

 

Militez,

En s’abonnant à cette revue : la revue CARITAS !