Le problème du monde moderne est définitivement religieux…
Ce dernier livre, paru en septembre 2025, se veut un hommage à René Girard (1924-2015), parce qu’il est le plus grand penseur français de la deuxième moitié du XX° siècle. « Girard est une exception dans le cloaque culturel de l’après Deuxième Guerre mondiale : Sartre, Althusser, Garaudy, Beauvoir et autres. » Cette génération a subi des intellectuels qui ont été nuisibles à la France, voire à l’humanité toute entière. Ils ont connu la gloire et Girard est resté dans l’ombre… Du temps des rois, l’université française rayonnait dans le monde entier, les « Lumières » ont éteint la flamme et de décadences spirituelles en « réformes » maçonniques, de nos jours, l’obscurantisme moderne anéantit les esprits…
Ce volume rassemble les principaux textes que l’auteur a consacrés à la question du sacrifice au fil de ses ouvrages. Il offre une synthèse claire et saisissante d’une pensée profondément originale, à la croisée de la théologie, de l’histoire et de l’anthropologie.
Depuis son premier ouvrage paru il y a plus de trente ans jusqu’à Pour une révision totale de l’histoire, Alain Pascal n’a cessé de convoquer la pensée de René Girard pour éclairer ce qu’il nomme « l’échec moderne » : non pas un progrès, mais un effondrement, issu d’une philosophie moderne fondée sur le rejet de Dieu.
Selon lui, la modernité ne désenchante pas le monde, elle le rend plus violent encore que les époques antérieures. En rejetant le Sacré – qu’Alain Pascal distingue du « sacré » païen – elle rouvre la voie au sacrifice humain sous des formes nouvelles. Là où le christianisme, en accomplissant le Sacrifice du Fils de Dieu, mettait fin aux archaïsmes sacrificiels, la modernité, en excluant la tradition chrétienne, réactive la logique du bouc émissaire.
La Révolution marque, selon l’auteur, le moment de bascule : celui où le monde, ayant renié le Christ, entre à nouveau dans une ère sacrificielle. Ce diagnostic rejoint celui de René Girard, auquel Alain Pascal rend ici un hommage appuyé.
Un sommaire éloquent :
- Hommage à René Girard
- L’échec moderne ou la violence et le profane
- Le sacrifice humain aux temps primitifs et dans l’antiquité païenne
- L’apport juif
- Le sacrifice du Fils de Dieu et la fin du sacrifice humain
- L’islam , la Renaissance, la Réforme, et le retour du sacrificiel cosmique
- La régression des philosophes modernes à la mythologie
- La révolution et le sacrifice du roi et du peuple
- La crise sacrificielle du monde moderne
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La crise sacrificielle du Monde moderne, Alain Pascal, Editions du Verbe Haut, 352 pages, 28€
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