La SNCM (Société nationale maritime Corse Méditerranée) est en situation de dépôt de bilan : elle est incapable de faire face à ses dettes et notamment celle de la recapitalisation de 220 millions d’euros dont Bruxelles exige le remboursement.

Cette histoire de la SNCM est très symptomatique du déclin français ; plusieurs raisons l’expliquent :

  • la culture de la paresse et de la nonchalance encouragée et défendue par les syndicats, CGT en tête, ce syndicat bénéficiant de 19 délégués syndicaux permanents (qui ne travaillent donc pas pour l’entreprise mais pour le syndicat, bien qu’ils soient payés par l’entreprise), des marins comptant pour 50 ETP (équivalent temps plein) censés constituer une « aide aux navires », et un absentéisme de 15% !!!

  • des salaires bien trop élevés : en août 2013, un rapport pointait des salaires de 3 352,51 euros net pour un assistant maître d’hôtel, 2 288 euros pour un serveur, ou encore 3 751 euros pour un assistant mécanicien. Quant aux équipages, ils sont qualifiés de surdimensionnés.

  • Les grèves à répétition qui coûte chaque année plusieurs millions d’euros à la compagnie pour les caprices de quelques privilégiés qui en veulent toujours plus en travaillant toujours moins… En 2014, le coût des grèves dépassera les 10 millions d’euros !

  • Au lieu de restructurer de façon intelligente l’entreprise afin de rentabiliser au minimum la partie exploitation, l’Etat injecte 220 millions d’euro… mais le déficit chronique et structurel de la société est toujours là !

  • Et voici enfin Bruxelles, foulant au pied la souveraineté de l’Etat français, qui exige le remboursement des 220 millions d’euros. Le gouvernement se met à plat ventre et la compagnie doit rembourser… ce dont elle est incapable !

Fin de la partie. Visiblement, il semblerait que la compagnie soit mise en redressement judiciaire – le tribunal de commerce n’a pas encore tranché -, ce qui reviendrait en gros à supprimer les dettes de cette compagnie : les fournisseurs ne seront pas payés.

Mais si rien n’est résolu d’un point de vue structurel, si les syndicats ne sont pas mis au pas, et si un minimum de travail et de conscience professionnelle n’est pas exigée de la part de ces salariés, alors cette entreprise restera un gouffre sans fond, et l’histoire recommencera !

Bravo la CGT ! Votre pseudo défense des salariés aura ruiné l’entreprise et mettra plus de 2000 salariés sur le carreau !

Xavier Celtillos

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