Le Synode sur la famille s’est donc achevé à Rome. Les ruines sont fumantes. Les aveugles volontaires crient à la défaite des progressistes, quand ces derniers à l’instar du cardinal s’exclament « le changement c’est maintenant! ».
En réalité ce dernier acte du Synode n’aura été que la conclusion d’une mise en scène machiavélique qui dure depuis le début du pontificat du pape François, le plus intéressant étant ce qui se cache derrière les décors et les costumes. Cette réalité crue est celle de la doctrine catholique qui a été mise au décompte des voix, celle de déclarations hétérodoxes et scandaleuses de cardinaux et du pape lui-même qui ne trouveront aucune sanction – les qualifiant même de débats vivifiants pour l’Eglise ! -, celle d’une relativisation totale de la doctrine rabaissée aux caprices variables des hommes.
Il n’y avait qu’une seule façon de réparer un tel scandale : la condamnation des erreurs. Mais comme au concile Vatican II les hommes d’Eglise ont préféré le consensus – s’il est possible encore de parler de consensus – à l’exigence de Vérité, ce consensus qui n’est autre que la brèche qui permet à la queue de Satan de s’introduire dans le mur pour briser l’enceinte.
Désormais il n’y a plus de Magistère, plus de discipline. La communion, le péché, les sacrements, la grâce, tout est passé au filtre de la conscience individuelle : le pape François a instauré un véritable magistère de la conscience individuelle, aboutissement ultime de l’anthropocentrisme de Vatican II.
On se souviendra de cette terrible interview du pape François :
Votre Sainteté, existe-t-il une vision unique du Bien ? Et qui en décide ?
« Tout être humain possède sa propre vision du Bien, mais aussi du Mal. Notre tâche est de l’inciter à suivre la voie tracée par ce qu’il estime être le Bien. »
Votre Sainteté, vous-même l’aviez écrit dans une lettre que vous m’avez adressée. La conscience est autonome, disiez-vous, et chacun doit obéir à sa conscience. A mon avis, c’est l’une des paroles les plus courageuses qu’un Pape ait prononcée.
« Et je suis prêt à la répéter. Chacun à sa propre conception du Bien et du Mal et chacun doit choisir et suivre le Bien et combattre le Mal selon l’idée qu’il s’en fait. Il suffirait de cela pour vivre dans un monde meilleur. »
On comprend pourquoi même pour le pape François la Fraternité Saint-Pie X est devenue soluble dans ce grand ensemble de la conscience, celle-ci n’étant qu’une conscience différente parmi tant d’autres.
A lire : Le Synode sur la famille – La révolution du pape François
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Donc Hitler (mais aussi Mao Tsetung, Staline, …), qui agissait de façon sincère et selon sa conscience, pour le bien de son pays,
est au Paradis !!!
Hum! Hum! j’ai plutôt l’impression que « le bergoglio » ira le rejoindre dans l’endroit où il est …
La conscience humaine,si elle n’est éclairée par la lumière et les vérités divine,n’a aucun repère et se fait son propre dieu,de ses désirs et passions!
François élève la conscience au-dessus de la vérité divine,et objective,c’est satanique!
Je ne suis pas du tout d’accord avec votre article. C’est une déformation énorme de ce que le consensus et dialogue veulent dire.
Suivre le bien n’est pas compatible avec la haine.
Moins qu’une réponse fixe, le bien est un chemin, une direction et un appel : une voix et une voie.
Mais lorsque chacun suit sa conscience, ce que vous nommez haine est le bien pour certains.
« le pape François a instauré un véritable magistère de la conscience individuelle »
Cette idée est, en fait, l’un des principes de la pensée de Luther.
On comprend là, l’intérêt du pape pour Luther
…
« ce synode qui a attisé les divisions des chrétiens, et donc affaibli l’Église, a eu aussi l’inconvénient de masquer les vrais défis du moment : persécution sans précédent des chrétiens, islamisation, déchristianisation avancée en Europe. Dans mon diocèse, on aura beau ouvrir la communion aux divorcés-remariés, vu le nombre de paroisses sans prêtre, il n’y aura bientôt plus de prêtres pour donner la communion. »
http://www.bvoltaire.fr/pascalcelerier/synode-ca-ca,214778
« il n’y aura bientôt plus de prêtres pour donner la communion. »
C’est exact, il y a des endroits où ce sont des fidèles ou des religieuses qui apportent la communion aux malades.
Et qui les confesse ? Qui les oint ?
Tout va ensemble.
La doctrine est tombée avec Vatican II.
La Messe a été ensuite remplacée par une Cène protestante.
Maintenant ils s’attaquent à la morale (seul point sur lequel Jean-Paul II tenait bon).
Mais comme la morale s’appuie sur la doctrine on devine la suite…
Quant à la Fraternité St Pie X ne vous inquiétez pas. Même si elle est considérée « comme une conscience parmi d’autres » cela ne l’empêchera pas de continuer à rester fidèle à la Foi Catholique et à l’Eglise de toujours.
« Maintenant ils s’attaquent à la morale (seul point sur lequel Jean-Paul II tenait bon). »
Oui, et c’était pas facile, car il était pape à une époque où de multiples asso revendiquaient de multiples droits et se multipliaient comme des lapins.
Vous faites bien de souligner cela à propos de Jean-Paul II, car les tradis ont tendance à oublier tout ce nouveau contexte social qui a surgi d’un coup en masse contre le pape (droit des femmes à la prêtrise, droits des femmes à avorter et aux contraceptifs, droits aux manipulations génétiques, droits à l’homosexualité, etc.) et contre lequel Jean-Paul II a dû faire face comme devant une marée (en plus du communisme contre lequel il se battait, notamment en Pologne). Il a fait des erreurs en ce qui concerne l’oecuménisme, mais comme vous dites, il a tenu bon sur les moeurs et la morale.
On ne peut pas toujours vivre dans la contradiction. Défendre la morale d’un côté et promouvoir un œcuménisme qui met toutes les religions sur un pied d’égalité de l’autre.
Jean-Paul II a fait bien plus que des erreurs. Il fut le pape des visites aux synagogues, temples protestants et de la monstrueuse réunion d’Assise. Le pape qui osa embrasser le Coran !!!
Evidemment il a défendu la morale mais pourquoi suivre les préceptes de l’Eglise Catholique si toutes les religions sont bonnes et mènent au Salut ?
Peut-être -a-t-il voulu rappeler quelques miséricordes de Dieu :
Pape Grégoire 1er le Grand (an 590): Lettre « Qui sincera » à l’évêque Paschase de Naples en l’an 602 concernant la tolérance à l’égard des convictions religieuses différentes. Denzinger 480 :
« Ceux qui, avec une intention droite, désirent amener des gens étrangers à la religion chrétienne, à la foi juste, doivent s’y efforcer par des paroles de bonté et non pas par des paroles dures, en sorte que l’inimitié ne repousse pas au loin ceux dont l’esprit aurait pu être mis en mouvement par l’indication d’une raison claire. Car tous ceux qui agissent autrement, et qui sous ce couvert veulent les éloigner de la pratique habituelle de leur rite, il s’avère qu’ils travaillent à leur propre cause plus qu’à celle de Dieu. Des juifs en effet qui habitent Naples se sont plaints auprès de Nous en disant que certains s’efforçaient de façon irraisonnée de les empêcher d’accomplir certaines célébrations de leurs fêtes, en sorte qu’il ne leur soit plus permis d’accomplir les célébrations de leurs fêtes comme il leur était permis depuis longtemps, ainsi qu’à leurs parents, de les observer ou de les accomplir. S’il en est vraiment ainsi, ces gens semblent mettre leurs efforts dans une entreprise vaine. Car quelle utilité y a-t-il à cela dès lors que, même si on le leur interdit au rebours d’un long usage, ils n’y trouvent aucun profit pour la foi et la conversion ? Ou pourquoi établissons-nous des règles pour les juifs quant à la manière dont ils doivent accomplir leurs cérémonies, si nous ne pouvons pas les gagner par là ?
Il faut donc faire en sorte qu’encouragés plutôt par la raison et la douceur, ils veuillent nous suivre et non pas nous fuir, pour que, leur expliquant par les Ecritures ce que nous disons, nous puissions avec l’aide de Dieu les convertir au sein de la mère Eglise. C’est pourquoi, que ta fraternité les enflamme à la conversion par des monitions, autant qu’elle le peut avec l’aide de Dieu, et qu’elle ne permette pas à nouveau qu’ils soient inquiétés à cause de leurs célébrations ; qu’ils aient au contraire une entière liberté d’observer et de célébrer leurs festivités et leurs fêtes, comme ils l’on fait jusqu’ici. »
La théologie traditionnelle a toujours admis la tolérance envers les fausses religions. Mais tolérance ne signifie pas qu’il faille mettre toutes les religions sur un pied d’égalité, ni les encourager, ni considérer comme le fait Vatican II que le Saint Esprit puisse être présent dans de fausses religions. De ces erreurs découle l’idée largement répandue actuellement qu’il ne faut plus convertir les hérétiques ni les non-catholiques puisque toutes les religions ont le même dieu.Et c’est pourquoi on a eu Assise ou des paroles incroyables de Jean-Paul II disant aux musulmans à Casablanca que les chrétien avaient le même dieu qu’eux. Pourquoi les missionnaires sont allés porter la vraie Foi par toute la terre si toutes les religions sont bonnes ? Non la croyance en la divinité de Jésus Christ n’est pas facultative et ce n’est pas une miséricorde de faire croire aux adeptes des fausses religions qu’ils pourront se sauver s’ils restent dans leurs erreurs.
Le Saint Esprit est partout, Il n’a pas de limites infranchissables, c’est bien pourquoi Il peut convertir qui Il veut, même au moyen des fausses religions.
Et dire cela n’est pas encourager les fausses religions, mais c’est dire que Dieu peut tout, parce qu’Il est Tout-Puissant.
Au lieu d’écrire « au moyen », j’aurais dû mettre plutôt « en passant par ».