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Faits divers - Justice - Actualités - Marseille : deux morts et un blessé grave dans une fusillade ce dimanche matin

Aujourd’hui il y a eu une fusillade à la Castellane, comme le jour de la venue de Manuel Valls le 9 février dernier. Mais aujourd’hui ces tirs à la kalachnikov se sont soldés par deux morts et un blessé grave. 

Avant que  Manuel Valls se rende à Marseille pour fêter la baisse de la délinquance, les règlements de comptes existaient déjà dans les Bouches-du-Rhône. Mais depuis que Manuel Valls est venu récompenser les bons chiffres de la délinquance à Marseille avec l’octroi d’aide pour les « quartiers », alors qu’il avait été accueilli par des tirs de kalachnikov, le son de la Kalachnikov s’est comme banalisé …

Cet article ne fait pas un décompte exhaustif des tirs meurtriers qui ensanglantent les Bouche-du-Rhône depuis le mois de janvier, les cas recensés sont néanmoins suffisamment éloquents…

Le 13 janvier c’était un lycéen, Mickaël, âgé de 17 ans qui se faisait poignarder par un individu de 17 ans dans le 11è arrondissement de Marseille.  (Source)

Deux jours plus tard, le 15 janvier, c’était un jeune-homme de 25 ans qui était abattu d’une balle en pleine tête à la Castellane dans le 16è arrondissement.

« la victime allongée au sol sur une petite place de la cité connue pour être le haut lieu de la drogue à Marseille, pouvant engendrer jusqu’à 50 000 euros de chiffres d’affaires par jour. Pour autant, aucun témoin n’aurait vu la scène. » (La Provence)

Manuel Valls: « Les règlements de compte ont diminué de façon significative » – Sans blague ?

Les regards détournés un temps par les attentats islamiques de Paris, nous retrouvons Manuel Valls le 9 février à Marseille, bien décidé à faire cesser les attentats islamiques en distribuant des millions d’euros dans les « ghettos » de l' »apartheid » à la française, selon lui, qui désignent en fait les quartiers qui poussent autour des villes où s’installent à côté des enfants ou petits-enfants d’immigrés, les nouveaux immigrés, tandis que la population d’origine, s’en va.  Ce jour-là le Premier Ministre arrivait triomphant avec ses chiffres de la délinquance en baisse.

Mais en guise de remerciement, plutôt que des salves d’honneur ce sont des tirs à la kalachnikov d’hommes cagoulés en tenues militaires, qui ont retenti aux oreilles de Manuel Valls et dans toute la France médusée. Ce jour-là les tirs n’ont pas fait de victime… En temps ordinaire, qui se soucie de tirs qui ne font pas de victime ? Il semble que ce soit monnaie courante dans la contrée.

Mais qu’importe! Ce ne sont pas quelques rafales de mitraillette qui pouvaient perturber le Premier ministre. Manuel Valls était venu pour délivrer ses bons chiffres et ses chèques, il l’a fait.

Personne n’a cru aux chiffres de Manuel Valls, mais tout le monde paiera l’addition pour les « quartiers ».

Dans cette vidéo, Manuel Valls affirme que  « Les règlements de compte ont diminué de façon significative »

Le  02 mars c’est à Marignane que les kalachnikovs se sont fait entendre, à l’heure du petit déjeuner dans un salon de thé où un client de 36 ans  a été froidement abattu par trois ou quatre individus. (Source)

Le 10 mars, retour à Marseille, en plein centre ville, où un homme est blessé par arme à feu cours Belsunce (1er), à proximité du Centre Bourse. (Source

En avril, avec les beaux jours, la chasse à l’homme s’emballe

Le dimanche 12 avril, à  Marseille deux fusillades dans la nuit, l’une dans le quartier de L’Estaque(16è) et l’autre à la Viste (15è), ont fait un mort et un blessé grave.

A L’Estaque, un homme de 29 ans a été atteint par un coup de fusil de chasse tiré à l’abdomen. La victime succombe à ses blessures à son arrivée à l’hôpital Nord.

Un quart d’heure plus tôt, à la cité La Viste, c’est un homme de 23 ans qui a été blessé par un coup de pistolet tiré au pied de de la tour 1, sur la voie publique. La victime a été elle aussi touchée à l’abdomen. Son pronostic vital était engagé au moment des faits.  (Source)

Le dimanche 19 avril, encore dans la cité phocéenne un homme d’une trentaine d’années a été abattu vers 18h30, résidence Bourrely à Notre-Dame-Limite dans le 15e arrondissement, de trois balles dont une dans la tête. La victime succombe à ses blessures. (Source)

Le 21 avril, un homme de 43 ans était abattu à Aubagne suite à un guet-apens .

« Vers minuit cette nuit, l’homme de 43 ans a été touché par 11 coups de feu de fusils d’assaut, dix dans le thorax et un dans la tête. »  (Source)

Dernière fusillade ce dimanche: deux morts et un blessé grave

Les règlements de compte ont souvent lieu le Jour du Seigneur, à moins que pour les auteurs le dimanche ne signifie rien…

C’était donc aujourd’hui dimanche, 26 avril, que la dernière fusillade en date a eu lieu,  dans le quartier du Canet, boulevard Maison Blanche, dans le 14e, vers 5h30, à la suite duquel deux hommes de 30 et 35 ans ont perdu la vie, tandis qu’un troisième est grièvement blessé. Deux individus ont poursuivi des commerçants d’une épicerie jusque dans l’entresol…

« C’est la troisième « attaque » de ce type en quelques jours. Pour rappel, lundi passé à Aubagne, un homme a été criblé de balles dans sa voiture. Le jour précédent, dimanche 19 avril, une autre personne a été victime d’un règlement de comptes. Aux Bourrely, à Notre-Dame-Limite (15e), un homme a reçu trois balles, dont une dans la tête. Il n’a pas survécu. » rapporte dans son article La Provence…

Les règlements de compte se suivent mais difficile de les suivre avec exactitude.

On ne sait toujours pas si les chiffres de la délinquance ont réellement baissés, mais depuis quelque temps on ne sait plus si les policiers eux-mêmes ne font pas partie des chiffres de la délinquance…

A l’automne dernier une quinzaine de policiers de la BAC de Marseille étaient, en effet, mis en examen, leur unité entière suspendue par Manuel Valls sans même attendre le verdict de la Justice. Mais en attendant la sentence, les policiers avaient pu reprendre du service. (Source)

Mais les policiers mis en examen, à peine sortis de prison, sont remis en service:

Car plutôt que de les suspendre, le temps de l’information judiciaire, le ministère de l’Intérieur a préféré les autoriser à pratiquer leur métier. Une décision administrative pour le moins exceptionnelle. (Source)

 

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Frank
Frank
il y a 2 années

https://www.medias-presse.info/debat-sur-lintelligence-artificielle-et-le-transhumanisme-avec-alain-escada-president-de-civitas/174042/

“Vérités Interdites en Réseau (VIR)“
21 avril 2023

Approuvant sans réserve les propos d’Alain Escada sur l’Intelligence artificielle, j’y annexe une remarque subsidiaire ou une sorte de post scriptum. 
En effet, c’est mon grand âge et un état neurologique encore acceptable qui fait de moi l’un des rares témoins directs et lucides non seulement de l’évolution postmoderne de la France et de ses voisins européens, mais aussi des conséquences rapides et aggravantes de ladite évolution… 
Celle où les Américains virent facilement un bouillonnement idéologique, l’admirèrent abusivement, le rangèrent sous le nom de “French théory“ et s’en inspirèrent dangereusement… 
Celle qui nous projeta violemment dans un mixeur scientifico-idéologique broyant d’une part les survivances chrétiennes, sociales et rescapées de l’époque des Lumières, et d’autre part l’héritage de celles-ci, particulièrement le règne du sujet et de la raison… 
Celle qui connut simultanément une expansion économique sans précédent jusqu’au choc pétrolier de 1973, ainsi qu’une mise en cause des grands récits historiques, du progrès et des valeurs de la modernité… 
Celle qui ne conçut plus la notion d’identité (ethnique ou sexuelle) qu’assortie du concept d’hybridité, cette sorte de “capuchon“ qui pour être notionnel et possiblement positif n’en évoque pas moins l’asservissement des grands aigles par les chasseurs mongols… 
Celle qui fit la fortune des psychanalystes, psychiatres et autres spécialistes d’un mal de vivre alourdi par la perte des identités et des références religieuses…
C’est ici qu’il y a lieu non seulement de rappeler l’ancienneté de la condamnation de la modernité par nombre de penseurs européens, chrétiens ou non (Alexis de Tocqueville, Friedrich Nietzsche, Charles Péguy, Günther Anders etc), mais aussi l’indifférence, l’inertie, le mépris ou l’interprétation purement intello-culturelle de ces cris d’alerte, de ces textes, de ces éclairages “éblouissants“ portés sur un processus de déshumanisation accéléré par le mésusage délibéré du progrès technico-scientifique.

Deux exemples à l’appui de ma fulmination légitime :
– D’une part notre Péguy nous interpella en termes forts, au début du siècle dernier : “C’est la mémoire qui fait toute la profondeur de l’homme“… “Il faut toujours dire ce que l’on voit. Surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit.“… 
“Le monde moderne avilit. Il avilit la cité, ill avilit l’homme. Il avilit l’amour, il avilit la femme. Il avilit la race, il avilit l’enfant. Il avilit la nation, il avilit la famille. Il avilit même ce qu’il y a peut-être de plus difficile à avilir au monde, parce que c’est quelque chose qui a en soi, comme dans sa texture, une sorte particulière de dignité, comme une incapacité singulière d’être avili : il avilit la mort.“
– D’autre part, Günther Anders – philosophe, journaliste, essayiste allemand puis autrichien, premier mari de Hannah Arendt – fit d’Auschwitz et de Hiroshima les deux marqueurs négatifs du XXe siècle, justifiant ainsi (oh combien !) sa volonté d’être un “semeur de panique“. À cette fin, il nous avertit tant par cet ouvrage audacieux et intitulé “L’obsolescence de l’homme (sur l’âme à l’époque de la deuxième révolution industrielle)“, que par son insistance à nous dire combien les sociétés industrielles sont le ferment des totalitarismes, et que “rien ne discrédite aujourd’hui plus promptement un homme que d’être soupçonné de critiquer les machines. En outre, il n’existe aucun endroit sur notre globe où le risque d’être victime de ce soupçon soit moindre qu’ailleurs. (…) Il n’est pas étonnant que la peur de cette inévitable disgrâce pousse la plupart des critiques à mettre une sourdine à leurs propos, et que la publication d’une critique de la technique soit devenue aujourd’hui une affaire de courage civique.“ 

Question : Les Français surent-ils comprendre Ch.Péguy autrement que sur un plan culturel, intellectuel et valorisant ? Devenus victimes directes ou indirectes des deux cataclysmes mondiaux, surent-ils en tirer les significations terrifiantes rappelées par G. Anders ?
Pas que je sache, puisque je nous vois courbés, consternés ou collaborateurs devant les forces d’un Mal absolu porté au pouvoir tant par les urnes, que par un abaissement ou un déclin civilisationnel évoquant plutôt la chute libre d’une masse informe.

Revenant vers Alain Escada et sa critique de l’Intelligence artificielle, je ne peux qu’affirmer la difficulté de réactiver, au plan national ou majoritaire, l’essentiel de la sensibilité française, autant dire ce christianisme exprimé en actes et gestes sociaux ; cet amour et cette protection des parents, aussi naturelle et prioritaire que défiant les impératifs professionnels, slogans d’ingénierie sociale ou injonctions d’une “direction des ressources humaines“ ; une intelligence prospective capable de lire et d’intégrer “la France des robots“ et autres écrits de Georges Bernanos sur le machinisme, ainsi d’ailleurs que ceux de Jacques Ellul sur la société technicienne ; un courage posant des refus et des combats publics non seulement pour nos “Vieux“ en cours de liquidation, mais aussi pour ces mères guerrières qui, dévastées par un placement institutionnel, injuste et dangereux de leurs enfants, font la grève de la faim, jettent leur vie dans la balance et lancent à l’indifférence nationale ces ultimes leçons d’honneur et d’héroïsme… (pour autant que ces deuxces notions relèvent de formations spéciales).
Il n’est évidemment pas question d’énumérer ici les abjections acceptées, supportées ou tolérées par le peuple français.
Jusqu’à plus ample informé, nulle réforme politique ou structurelle n’a jamais fait refleurir l’affectif, la vitalité, l’instinct de conservation, ni même d’ailleurs le bon sens.
À nous de le savoir et d’agir en conséquence… pour que ces approbations et vivats lancés vers Escada témoignent d’un renouveau actif et civilisationnel.