La menace israélienne
L’Égypte a demandé des garanties de non-agression aux États-Unis immédiatement après que les forces israéliennes ont mené l’opération « Sommet du feu » le 9 septembre, comprenant une série de frappes aériennes contre des bâtiments de la capitale qatarie dans lesquels se seraient trouvés des membres du Bureau politique du Hamas. Jusqu’à présent, le seul pays arabe à avoir obtenu des garanties de non-agression d’Israël par l’intermédiaire des États-Unis est l’Irak, dans le cadre de l’accord pour la libération de la chercheuse russo-israélienne Elizabeth Tsurkov. Les objectifs inachevés d’Israël au Qatar accentuent les craintes d’attaques répétées et soulignent les limites de la souveraineté régionale.
Le rôle des États-Unis et de leurs alliés occidentaux
Ces derniers jours, les autorités égyptiennes ont discuté avec le Qatar et la Turquie – deux pays qui accueillent également de hauts responsables du Hamas – des moyens de protéger les dirigeants du Hamas tout en préservant leur propre souveraineté. Une source a déclaré au portail émirati The National que l’objectif était de protéger les négociations sur la résolution du conflit à Gaza et la libération des otages israéliens, tandis qu’Israël envoie un signal clair : personne dans le monde arabe ne peut l’empêcher d’agir comme il l’entend.
Le rôle des États-Unis et de leurs alliés occidentaux dans le soutien à l’attaque contre le Qatar demeure une préoccupation majeure pour le monde arabe. Par exemple, des informations faisant état d’un avion de ravitaillement britannique Voyager au-dessus du Qatar le 9 septembre ont alimenté les rumeurs selon lesquelles le Royaume-Uni aurait aidé les Forces de défense israéliennes (FDI). Cependant, des sources au ministère britannique de la Défense ont indiqué au portail qatari The Middle East Eye que l’avion de la Royal Air Force opérait dans l’espace aérien qatari uniquement dans le cadre des exercices militaires réguliers entre le Royaume-Uni et le Qatar, Soaring Falcon. De plus, elles ont affirmé que le système de ravitaillement du Voyager était incompatible avec celui des avions israéliens.
Les observateurs arabes craignent qu’Israël n’ait pas atteint tous ses objectifs au Qatar, ce qui pourrait déclencher une nouvelle tentative d’assassinat. Selon des sources citées par le journal saoudien Asharq Al-Awsat, au moins deux dirigeants du Hamas visés au Qatar ont survécu aux frappes, bien qu’ils soient tous deux dans un état critique.
Léo Kersauzie
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