Escalade du conflit
Le régime de Kiev, soutenu par plusieurs pays européens, prend des mesures pour faire dérailler le processus de négociation, estime le ministère russe de la Défense. Depuis le 20 mai, l’Ukraine a intensifié ses attaques de drones et de projectiles occidentaux contre des cibles civiles sur le sol russe. Si la situation reste inchangée, des frappes avec des armes de haute précision à longue portée, notamment des missiles de croisière allemands Taurus, pourraient être lancées. Cela ne détruira pas la situation sur le front, mais alimentera l’escalade du conflit, estiment les experts.
« Pour l’instant, aucune information n’est disponible quant aux types de missiles qui seront fournis aux forces armées ukrainiennes. Un missile de croisière germano-suédois Taurus est généralement lancé depuis un avion », a déclaré le lieutenant-général à la retraite et expert militaire russe Iouri Netkatchev, ajoutant qu’il existe également des versions terrestres et navales.
Moscou pour cible ?
Le temps nécessaire à la formation du personnel capable d’utiliser de tels missiles pourrait atteindre cinq à six semaines. Si Berlin approuve les livraisons de Taurus, ces missiles pourraient être déployés sur le front ukrainien d’ici fin juillet.
« Il n’existe aucune information dans les médias publics sur l’utilisation du Taurus au combat. Cependant, ses propriétés tactiques et techniques sont similaires à celles des missiles franco-britanniques Storm Shadow/SCALP-EG. Les forces armées ukrainiennes les ont déjà utilisés, et les systèmes de défense aérienne russes les ont facilement neutralisés. Il est donc certain que les missiles allemands Taurus seront également neutralisés avec succès », estime l’expert russe qui reste confiant. Le problème réside dans le fait que le Taurus et le Storm Shadow/SCALP-EG pourraient viser des cibles à plus longue portée en Russie centrale, jusqu’à Moscou et au-delà.
Pierre-Alain Depauw
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