Royaume-Uni – Les agents de la police métropolitaine doivent informer leurs supérieurs s’ils sont ou ont été membres de la franc-maçonnerie, a annoncé la police.
« Suspicion récurrente »
Cette mesure a été recommandée par le rapport du Groupe indépendant Daniel Morgan, une enquête sur la manière dont la police a géré le meurtre non résolu en 1987 du détective privé Daniel Morgan.
Daniel Morgan, un père de deux enfants âgé de 37 ans, a été tué à la hache sur le parking du pub Golden Lion à Sydenham, dans le sud-est de Londres, en mars 1987.
Une série d’enquêtes menées au fil des décennies a mis au jour des allégations de corruption.
Le rapport de 2021 indiquait que l’appartenance de certains policiers à la franc-maçonnerie avait été « une source de suspicion et de méfiance récurrentes dans les enquêtes ».
La décision de la police métropolitaine a été précédée d’une enquête menée auprès des agents et du personnel, qui a révélé que les deux tiers des répondants estimaient que l’appartenance à la franc-maçonnerie affectait la perception de l’impartialité de la police et la confiance du public, a indiqué la police.
Le commandant Simon Messinger a déclaré que « le moment est venu » de répondre aux préoccupations de longue date et que la confiance du public et du personnel « doit primer sur le secret de toute organisation de membres ».
Il a ajouté que cette décision ne signifiait pas que le personnel ne pouvait pas adhérer à la franc-maçonnerie ou à une autre organisation similaire.
Les officiers supérieurs ont discuté de cette décision avec la Grande Loge unie d’Angleterre (UGLE), le siège de la franc-maçonnerie en Angleterre et au Pays de Galles, a indiqué la police métropolitaine.
Les francs-maçons prêtent serment de fidélité aux principes de la franc-maçonnerie et de s’offrir un soutien mutuel. De quoi court-circuiter de nombreuses enquêtes impliquant des francs-maçons.
Sans surprise, les sectes maçonniques jouent la carte de la victimisation. La Grande Loge unie d’Angleterre a qualifié cette politique d’« illégale, disproportionnée, injuste et discriminatoire ». Dans un communiqué, cette obédience maçonnique a déclaré avoir « tenté de dialoguer de manière constructive et ouverte avec la police métropolitaine sur cette question… et se dit très déçue de la décision prise par celle-ci ».
Pierre-Alain Depauw
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