AP Photo

Les djihadistes de l’Etat islamique ont exécuté 503 personnes dans la ville de Ramadi, à 120 km à l’ouest de Bagdad en Irak. 

“Vendredi soir, les combattants de l’EI se sont emparés d’une partie importante de la ville de Ramadi avant d’exécuter 503 civils et militaires. La moitié des victimes étaient des femmes et des enfants”, selon un responsable de la ville. (Source)

Le porte-parole du gouverneur de la province, Mouhannad Haimour, avait auparavant annoncé la perte de ce centre de commandement,  de ce fait les terroristes ont pu prendre dimanche le contrôle effectif de la ville et de la province d’Al-Anbar.

L’annonce du massacre dans la ville de Ramadi, avait été revendiquée par l’EI, dimanche suite à la cuisante défaite des forces gouvernementales. Ceci, alors qu’en Syrie voisine, les islamistes avaient été repoussés de la ville antique de Palmyre,  par les troupes syriennes de Bachar el Assad. Palmyre revêt une grande importance stratégique pour les barbares islamistes puisqu’elle ouvre le désert syrien, limitrophe de la province irakienne d’Al-Anbar.

La bataille de Ramadi, avant même l’annonce du massacre, avait été très sanglante avec plusieurs centaines de morts parmi les combattants et les civils. Sur l’un de ses forums Internet l’EI annonçait que les djihadistes contrôlaient la ville de Ramadi “avec les réserves de chars et de lanceurs de missiles, ainsi que le centre de commandement des opérations de la province d’Al-Anbar“, vaste province désertique qui s’étend des frontières syriennes, jordaniennes et saoudiennes jusqu’aux portes de la capitale irakienne.

Depuis l’invasion par la coalition américaine de l’Irak en 2003 et la désorganisation de l’armée du pays par le proconsul américain Paul Bremer, l’armée peine à retrouver des cadres, les anciens, chassés par le commandement US ont depuis rejoint en grand nombre les rangs de l’Etat islamique. Les nouvelles troupes semblent avoir du mal à retrouver l’ancienne cohésion nationale, elles sont traversées de tiraillements entre chiites et sunnites, ces derniers étant peu motivés pour se dresser contre les sunnites de l’Etat islamique.

Contre-attaque ?

Néanmoins, le Premier ministre irakien a ordonné dimanche aux troupes et aux forces tribales  de “tenir leurs positions et ne pas permettre à l’EI de prendre d’autres secteurs“, ce qui laisse supposer qu’il n’espère, dans un premier temps, au mieux, qu’un statu-quo. Il a poursuivi: “Un appui aérien continu aidera les troupes au sol à tenir leurs positions, en attendant l’arrivée d’autres forces en renfort et de combattants des ‘Unités de mobilisation populaire”. Ces unités sont en fait des groupes paramilitaires composés essentiellement de miliciens chiites, certainement plus motivés contre les terroristes sunnites.

Alors qu’on apprend la nouvelle de ce gigantesque massacre de civils de 503 personnes, dont la moitié seraient des femmes et des enfants, 8.000 personnes ont fui la ville, d’après l’Organisation internationale des migrations. 

A quoi sert la Convention de Genève qui règle à l’échelle internationale les lois de la guerre, vis-à-vis de barbares endoctrinés qui s’en prennent aux plus faibles ? Poser la question c’est y répondre: à rien!

Des intervention US motivées par le pétrole

Tandis que l’armée gouvernementale syrienne repoussait les envahisseurs à Palmyre,  plus à l’est, ils étaient pris à revers par un commando US qui en a tué 32, dont quatre chefs, parmi lesquels le responsable  du pétrole, Abbou Sayyaf, selon l’Organisation Syrienne des Droits de l’Homme. Les troupes américaines ont déploré “une douzaine de morts”. Les Américains interviennent officiellement pour la première fois au sol, et leur intervention concerne une fois de plus le pétrole… L’opération était menée à Al-Omar, l’un des plus grands champs pétroliers de la Syrie, toujours sous contrôle de l’EI.

Pourquoi l’Amérique de Gorge W. Bush a-t-elle envahi l’Irak? Pour y chasser un tyran et y parachuter des valeurs démocratiques, comme l’affirment les avocats de l’administration Bush? En réalité, il est clair que (…), l’intervention militaire de 2003 a permis aux États-Unis de reprendre pied dans un pays stratégique du point de vue énergétique et d’en évincer la Chine et la Russie, qui y avaient développé leurs intérêts. (Source)

La stratégie pétrolière des USA vis-à-vis de l’Irak vaut aussi pour la Syrie.

L’invasion US de l’Irak: une erreur ? 

Les malheurs actuels de l’Irak ont débuté en 2003 avec l’agression/invasion du pays par la coalition menée par les USA:

«Toutes les guerres sont des erreurs», confie le général australien Peter Cosgrove, qui dirigeait les forces australiennes en Irak en 2003. «Dans le cas de l’Irak, ajoute le Suédois Hans Blix, il y a eu une tentative de la part de certains pays d’éradiquer des armes de destruction massive qui n’existaient pas». Hans Blix sait de quoi il parle. Il dirigeait à l’époque la commission de l’ONU chargée de rechercher la présence d’armes de destruction massive en Irak.” (Source)

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

MPI vous informe gratuitement

Recevez la liste des nouveaux articles

Je veux recevoir la lettre d'information :

Nous n’envoyons pas de messages indésirables ! Lisez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

4 Commentaires
Les plus anciens
Les plus récents Les mieux notés
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires

Abonnez-vous à CARITAS !

Ça y est, le numéro 1 de la tout nouvelle revue Caritas est chez l’imprimeur et en prévente sur MCP.

Nous vous l’avions annoncé dans un précédent mailing : la naissance d’une toute nouvelle revue de qualité, Caritas, la revue du pays réel, et la parution prochaine de son premier numéro de 86 pages. Bonne nouvelle, : ce numéro 1 de Caritas qui consacre son dossier à la Lutte contre la haine anticatholique vient d’être envoyé à l’imprimerie et sera bientôt dans les librairies et les boites aux lettres des abonnés.

Militez,

En achetant le n°1 de CARITAS : Lutter contre la haine anticatholique

En s’abonnant à cette nouvelle revue : la revue CARITAS !