Juraj Cintula, 72 ans, a été reconnu coupable d’accusations de terrorisme
L’homme qui a tiré et grièvement blessé le Premier ministre slovaque Robert Fico l’année dernière a été condamné à 21 ans de prison le 21 octobre.
Un tribunal pénal spécialisé de Banska Bystrica a reconnu Juraj Cintula, 72 ans, coupable de terrorisme, concluant un procès qui a débuté en juillet.
Juraj Cintula, militant pro-ukrainien, immédiatement arrêté après l’attentat de Handlova en mai 2024, n’a pas nié avoir tiré sur Fico. Il a tiré cinq coups de feu à bout portant sur le Premier ministre, l’atteignant à quatre reprises.
Robert Fico a subi de graves blessures à l’abdomen, à la hanche, à la main et au pied.
Cintula avait précédemment déclaré qu’il voulait blesser Fico, mais pas le tuer, pour l’empêcher de poursuivre sa politique qui, selon lui, portait atteinte à la liberté et à la culture de la Slovaquie.
Juraj Cintula, ancien mineur, tailleur de pierre et agent de sécurité, a déclaré aux journalistes à sa sortie du tribunal mardi qu’il ferait appel du verdict, le qualifiant d’« injuste ».
L’avocat de la défense de Cintula, Namir Alyasry, a déclaré que le verdict ne le surprenait pas, mais a déclaré que la Cour suprême de la République slovaque avait précédemment « émis l’avis juridique selon lequel les éléments n’étaient pas réunis pour qualifier l’acte d’attaque terroriste ».
« Dans notre appel, nous nous référerons également à cet avis juridique exprimé précédemment », a rapporté l’agence de presse slovaque TASR.
Il a ajouté que, selon lui, la peine elle-même pourrait être inconstitutionnelle, car la seule peine autorisée pour les actes de terrorisme dans le pays est la réclusion à perpétuité, mais son client a été condamné à 21 ans.
« À mon avis, la Cour constitutionnelle de la République slovaque a déclaré à plusieurs reprises dans plusieurs décisions que si la peine est fixée avec une certitude absolue, elle est inconstitutionnelle », a-t-il déclaré.
Le juge Igor Kralik, à la tête d’un panel de trois juges, a déclaré que l’attaque de Cintula était une action contre le gouvernement et qu’il incitait les gens à le renverser.
« Le défendeur n’a pas attaqué un citoyen, mais spécifiquement le Premier ministre », a prétendu Kralik.
Le ministre slovaque de l’Intérieur, Matus Sutaj Estok, a salué le verdict.
« Cet homme n’a pas seulement attaqué le Premier ministre ; il a attaqué tous ceux qui, lors d’élections libres et démocratiques, ont décidé à qui confier la direction du pays », a déclaré Estok .
Il a attaqué l’essence même de la démocratie, le droit de chacun de décider de l’avenir de la Slovaquie par un vote, et non par une arme. L’agression ne peut jamais être un outil en démocratie. La haine ne doit jamais remplacer le dialogue et les balles les disputes.
Robert Fico a pardonné à son agresseur
Fico, qui n’a pas assisté au procès, avait annoncé auparavant qu’il avait pardonné à Cintula.
Il a précédemment occupé le poste de Premier ministre de 2006 à 2010 et de 2012 à 2018.
Son opposition à la tyrannie covidiste, à la propagande LGBT et au bellicisme anti-russe l’ont conduit à essuyer les menaces de dirigeants de l’Union européenne.
Léo Kersauzie
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