Les autorités de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) à Houston ont arrêté 1 505 personnes soupçonnées de crimes. Des immigrés illégaux, des membres de gangs transnationaux, des fugitifs étrangers et d’autres délinquants, selon un communiqué de l’agence fédérale daté du 5 novembre.
Ils ont été arrêtés lors d’une opération de 10 jours menée dans le sud-est du Texas, du 22 au 31 octobre. Le nombre d’arrestations lors de cette dernière phase de l’opération a dépassé les 822 arrestations effectuées en août et les 543 arrestations effectuées plus tôt cette année.
« Il faut faire sortir ces gens »
Cette opération intervient après une déclaration du président Donald Trump, qui a affirmé dans une récente interview que les actions de l’ICE contre l’immigration illégale « n’étaient pas allées assez loin ».
Trump a déclaré que les décisions de justice avaient limité la capacité de l’agence à mener certaines activités de contrôle de l’immigration. « Il faut faire sortir ces gens », a-t-il déclaré, en faisant référence aux immigrés illégaux.
« Beaucoup d’entre eux sont des meurtriers. Beaucoup d’entre eux sont des personnes qui ont été expulsées de leur pays parce qu’elles étaient des criminels. Beaucoup d’entre eux sont des personnes issues des prisons. »
Des juges qui freinent le travail de l’ICE
Le 4 novembre, un juge fédéral a empêché le ministère des Transports d’exiger des États qu’ils coopèrent avec les services fédéraux de l’immigration pour recevoir des subventions de ce ministère.
Auparavant, le 29 août, un juge de district fédéral a bloqué la tentative de l’administration Trump d’étendre les procédures d’expulsion accélérées à travers le pays, arguant que cette mesure violait les droits des immigrés illégaux à une procédure régulière.
Parmi les personnes arrêtées par l’ICE de Houston, on comptait 17 membres de gangs fichés, 40 criminels aggravés, un meurtrier condamné, 13 prédateurs sexuels et 255 étrangers en situation irrégulière ayant commis un crime en entrant illégalement aux États-Unis après avoir été expulsés au moins une fois, selon l’agence.
Les agents de l’ICE et leurs familles menacés
Dans un communiqué publié fin du mois dernier, le Département de la Sécurité intérieure (DHS) a indiqué que les agents de l’ICE faisaient face à une augmentation de 8 000 % des menaces de mort les visant. Outre les dangers auxquels ils sont exposés individuellement (primes offertes pour leur capture, harcèlement et divulgation d’informations personnelles en ligne), les menaces qui pèsent sur leurs familles sont également en hausse.
Commentant les récentes arrestations, Bret Bradford, directeur du bureau de terrain des opérations d’application de la loi et d’expulsion de l’ICE, a déclaré : « Malgré des conditions de travail de plus en plus dangereuses pour nos agents en raison de la propagation d’une rhétorique politique violente et d’informations intentionnellement fausses, ils continuent de risquer leur vie chaque jour pour appréhender des étrangers illégaux dangereux, des membres de gangs, des prédateurs d’enfants et d’autres étrangers criminels violents qui menacent la sécurité publique ici dans le sud-est du Texas. »
Bradford a ajouté que les arrestations comprennent un membre du gang de la mafia mexicaine, déjà expulsé et reconnu coupable d’avoir violé et mis enceinte sa sœur mineure, et un membre du gang des Paisas, expulsé à quatre reprises et reconnu coupable de voies de fait graves.
Léo Kersauzie
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