Lundi de la Pentecôte

L’Église prolonge durant huit jours la fête de la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres (Or.). L’Épître nous montre le chef de l’Église qui rend témoignage au Christ non seulement devant les Juifs, mais aussi devant les païens, dans la maison du centurion romain, aussi est-ce à St-Pierre aux Liens qu’on fait cette lecture. « Quiconque croira en moi ne périra pas, avait dit le Sauveur, car Dieu a envoyé son Fils afin que le monde soit sauvé par lui » (Ev.). « Quiconque croira en lui, ajoute Saint Pierre, recevra par son nom la rémission de ses péchés ». Tous les hommes sans exception sont donc appelés à croire en Jésus-Christ, à être baptisés en son nom, à recevoir le Sacrement de la Confirmation qui donne l’Esprit-Saint, et l’Eucharistie où le Sauveur nourrit les âmes de la fleur du froment divin (Intr.). Puissent Jésus et l’Esprit-Saint, dont nous recueillons le témoignage par la bouche de Pierre, chef de l’Église, nous prémunir contre nos ennemis et nous donner la paix (Or., Post.).

La Station est aujourd’hui dans la Basilique de Saint-Pierre-aux-Liens. Cette église, appelée aussi la Basilique d’Eudoxie, du nom de l’impératrice qui l’éleva, garde précieusement les chaînes dont saint Pierre fut lié à Jérusalem par l’ordre d’Hérode, et à Rome par l’ordre de Néron. La réunion du peuple fidèle en son enceinte aujourd’hui rappelle merveilleusement la force dont l’Esprit-Saint revêtit les Apôtres au jour de la Pentecôte. Pierre s’est laissé lier pour le service de son maître Jésus, et il s’est fait honneur de ses liens. Cet apôtre qui avait tremblé à la voix d’une servante, ayant reçu le don de l’Esprit-Saint, est allé au-devant des chaînes. Le Prince du monde a cru qu’il pourrait enchaîner la divine parole ; mais cette parole était libre jusque dans les fers. L’Introït, formé des paroles de David, fait allusion aux néophytes qui viennent d’être baptisés, et sont là présents avec leurs robes blanches. Au sortir de la fontaine, ils ont été nourris du pain de vie qui est la fine fleur du divin froment. On leur a donné à goûter la douceur du miel qui procède de la pierre. Or la Pierre est le Christ, nous dit l’Apôtre, et le Christ a admis Simon, fils de Jonas, à l’honneur de participer à ce noble symbole. Il lui a dit : « Tu es Pierre », et les chaînes sacrées qui sont là montrent assez avec quelle fidélité Simon a compris qu’il devait s’attacher à la suite de son Maître. Le même Esprit qui l’a fortifié dans la lutte repose maintenant sur les néophytes de la Pentecôte. Dans la Collecte, la sainte Église rappelle la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres, et remerciant Dieu qui a daigné répandre le don de la foi dans les nouveaux chrétiens, elle implore pour eux celui de la paix que Jésus ressuscité apporta à ses disciples.

ÉPÎTRE. Ce passage du livre des Actes des Apôtres est d’une haute éloquence en un tel jour et en un tel lieu. Pierre, le vicaire du Christ, est en présence des chrétiens sortis de la Synagogue ; sous leurs yeux sont réunis plusieurs hommes de la gentilité que la grâce a conduits, par la prédication de Pierre, à reconnaître Jésus pour le Fils de Dieu. L’Apôtre est arrivé au moment solennel où il doit ouvrir la porte de l’Église aux gentils. Pour ménager la susceptibilité des anciens juifs, il en appelle à leurs prophètes. Qu’ont-ils dit, ces prophètes ? Ils ont annoncé que tous ceux, sans exception, qui croiraient en Jésus recevraient la rémission de leurs péchés par son Nom. Tout à coup l’Esprit-Saint interrompt l’Apôtre, il décide la question en fondant, comme au jour de la Pentecôte, sur ces gentils humbles et croyants. Les signes de sa présence en eux arrachent un cri d’étonnement aux chrétiens circoncis, « C’en est donc fait, s’écrient-ils ; la grâce du Saint-Esprit est donc aussi pour les Gentils ! » Alors Pierre, avec toute l’autorité de Chef de l’Église, décide la question. « Oserions-nous refuser le baptême à des hommes qui ont reçu l’Esprit-Saint comme nous l’avons reçu nous-mêmes ? » Et sans attendre la réponse, il donne ordre de conférer immédiatement le baptême à ces heureux catéchumènes. Une telle lecture, au sein de Rome centre de la gentilité, dans une Basilique dédiée à saint Pierre, en présence de ces néophytes si récemment initiés aux dons de l’Esprit-Saint par le Baptême, offrait un à propos qu’il nous est aisé de sentir. Puisons-y en même temps un profond sentiment de reconnaissance envers le Seigneur notre Dieu qui a daigné appeler nos pères du sein de l’infidélité, et nous associer après eux aux faveurs de son divin Esprit.

ÉVANGILE. Le Saint-Esprit crée la foi dans nos âmes, et par la foi nous obtenons la vie éternelle ; car la foi n’est pas l’adhésion à une thèse rationnellement démontrée, mais une vertu qui procède de la volonté fécondée par la grâce. Au temps où nous vivons, la foi devient rare. L’orgueil de l’esprit est monté à son comble, et la docilité de la raison aux enseignements de l’Église fait défaut chez un grand nombre. On se croit chrétien et catholique, et en même temps on ne se sent pas disposé à renoncer à ses idées en toute simplicité, si elles étaient désapprouvées par l’autorité qui seule a le droit de nous diriger dans la croyance. On se permet des lectures imprudentes, quelquefois même mauvaises, sans s’inquiéter si l’on contrevient à des défenses sacrées. On fait peu pour arriver à une instruction sérieuse et complète sur les choses de la religion, en sorte que l’on conserve dans son esprit, comme un poison caché, beaucoup d’idées hétérodoxes qui ont cours dans l’atmosphère que l’on respire. Souvent il arrive qu’un homme compte parmi les catholiques, et remplit les devoirs extérieurs de la foi par principe d’éducation, par tradition de famille, par une certaine disposition naturelle du cœur ou de l’imagination. Il est triste de le dire, plusieurs aujourd’hui pensent avoir la foi, et elle est éteinte en eux. Cependant la foi est le premier lien avec Dieu ; c’est par la foi, nous dit l’Apôtre, que l’on approche de Dieu, et qu’on lui demeure attaché. Telle est l’importance de la foi, que le Seigneur vient de nous dire que « celui qui croit n’est pas jugé. » En effet, celui qui croit dans le sens de notre Évangile, n’adhère pas seulement à une doctrine ; il croit, parce qu’il se soumet de cœur et d’esprit, parce qu’il veut aimer ce qu’il croit. La foi opère par la charité qui la complète, mais elle est un avant-goût de la charité ; et c’est pour cela que le Seigneur promet déjà le salut à celui qui croit. Cette foi éprouve des obstacles de la part de notre nature déchue. Nous venons de l’entendre : « La lumière est venue dans le monde ; mais les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière. » En notre siècle, les ténèbres règnent, elles s’épaississent ; on voit même s’élever de fausses lumières ; des mirages trompeurs égarent le voyageur, et nous le répétons, la foi est devenue plus rare, cette foi qui unit à Dieu et sauve de ses jugements. Divin Esprit, arrachez-nous aux ténèbres de notre temps, corrigez l’orgueil de notre esprit, délivrez-nous de cette vaine liberté que l’on prône comme l’unique fin de toutes choses, et qui est si complètement stérile pour le bien des âmes. Nous voulons aimer la lumière, la posséder, la conserver, et mériter par la docilité et la simplicité des enfants le bonheur de la voir épanouie dans le jour éternel.

L’Offertoire est tiré d’un des plus magnifiques cantiques de David. On y entend le bruit de la tempête qui annonce l’arrivée de l’Esprit. Bientôt les sources des eaux vives s’épanchent et fertilisent la terre ; c’est le vent impétueux de la Pentecôte et le baptême qui succède à l’émission des feux. Dans la Secrète, l’Église demande qu’il n’y ait qu’une offrande sur l’autel, et qu’elle soit formée à la fois des éléments sacrés et des cœurs des fidèles par l’opération du divin Esprit. L’Antienne de la Communion est formée des paroles du Christ annonçant à ses disciples le ministère que va remplir le Saint-Esprit sur la terre. Il présidera à l’enseignement des vérités que Jésus lui-même a révélées. Dans la Postcommunion, la sainte Église se préoccupe du sort de ses chers néophytes. Ils viennent de participer au Mystère céleste, mais au dehors de graves épreuves les attendent : Satan, le monde, les persécuteurs. La Mère commune intervient auprès de Dieu, pour obtenir que ces nouveaux fruits de son sein soient traités avec des ménagements proportionnés à leur âge encore tendre.

Sanctoral

Sainte Angèle Mérici, Vierge, fondatrice de la Congrégation des Ursulines

Sainte Angèle Mérici naquit à Desonzano, sur le lac de Garde. Ses parents, profondément chrétiens, désiraient que leurs enfants trouvent leur bonheur dans la gloire de Dieu. Pour réaliser cet idéal, ils avaient fait un vrai sanctuaire de la maison paternelle où chacun travaillait sous le regard de Dieu et récitait la prière en commun. Une lecture dans un livre de piété ou dans la Vie des Saints terminait la journée. A ces pieuses pratiques, Angèle ajoutait les rigueurs de la pénitence. Elle voua sa virginité au Seigneur à l’âge de neuf ans et renonça le jour même à toute parure. Elle perdit son père vers l’âge de treize ans; sa mère mourut deux ans plus tard. Un oncle nommé Barthélémy la prit alors chez lui et s’attacha à favoriser ses pratiques de dévotion. Six ans s’écoulèrent avant que Dieu vienne lui ravir son unique soeur de sang et de sentiments; le décès de l’oncle Barthélémy suivit de près cette perte vivement ressentie. Doublement orpheline, Angèle rentra à la maison paternelle, acheva de se dépouiller de tout ce qu’elle possédait et se livra aux plus grandes austérités. Elle était alors âgée de vingt-deux ans. Afin de se sanctifier plus sûrement, elle s’affilia au Tiers-Ordre de Saint-François d’Assise. En 1506, un jour qu’elle travaillait aux champs, une lumière éclatante l’environna soudain. Angèle vit une échelle s’élever du sol jusqu’au ciel et une troupe innombrable de vierges qui en parcouraient les échelons, soutenues par des anges. Une des vierges se tourna vers elle et lui dit: «Angèle, sache que Dieu t’a ménagé cette vision pour te révéler qu’avant de mourir tu fonderas, à Brescia, une société de vierges semblable à celles-ci.» Dieu fournit à Sa servante les moyens de réaliser cet oracle, seulement vingt ans après la mémorable vision. La réputation de sainteté d’Angèle Mérici s’était répandue jusque dans la ville de Brescia. Les Patengoli, riche famille et grands bienfaiteurs des oeuvres pies, habitaient cette cité. En 1516, ayant perdu coup sur coup leurs deux fils, ils invitèrent Angèle à venir habiter avec eux pour les consoler dans leur peine. A partir de ce moment, sainte Angèle se fixa à Brescia, édifiant la ville par ses vertus. Chaque jour, on la voyait en compagnie de jeunes filles de son âge, rassembler les fillettes et leur enseigner la doctrine chrétienne, visiter les pauvres et les malades, instruire les grandes personnes qui venaient, en foule, écouter leurs conférences. Ces pieuses filles s’ingéniaient à rechercher les pécheurs jusque dans leur lieu de travail. Suivant une pratique très usitée à cette époque, sainte Angèle Mérici entreprit plusieurs pèlerinages. Comme elle se rendait un jour à Jérusalem avec un groupe de pèlerins, une mystérieuse cécité se déclara dans la ville de Candie, l’affligeant tout le reste du parcours, pour ne cesser qu’à son retour exactement au même endroit où elle avait perdu l’usage de la vue. Dans cette pénible circonstance, la Sainte vit comme un symbole du renoncement qui devait être à la base de tous ses projets. Le pape Clément VII, instruit des vertus et des miracles de sainte Angèle, lui réserva un accueil des plus bienveillants. Le souvenir de la merveilleuse vision demeurait toujours au fond de son coeur. Un jour, Angèle réunit douze jeunes filles qui désiraient tendre à la vie parfaite. Elle leur proposa de mener une vie retirée dans leurs demeures et les rassemblaient fréquemment pour les former à la pratique des vertus chrétiennes. En 1533, ce noviciat achevé, sainte Angèle Mérici leur révéla son plan, leur démontrant que l’ignorance religieuse était la cause des ravages exercés par le protestantisme et que la fondation d’une société de religieuses d’une forme nouvelle pour l’époque, unissant la vie contemplative à l’instruction des enfants, constituerait un remède efficace à l’état déplorable qui régnait dans l’Église. Afin de mieux atteindre toutes les âmes dans le besoin, la fondatrice implanta les bases d’un Ordre sans clôture. Ses soeurs parcouraient les prisons et les hôpitaux, recherchaient les pauvres pour les instruire et rompaient généreusement leur pain avec eux. Remontant le cours du mal jusqu’à sa source, sainte Angèle Mérici pensait qu’on ne pouvait réformer les moeurs que par la famille, laquelle dépendait surtout de la mère. Elle réalisait que la mauvaise éducation des jeunes filles provenait de la carence de mères chrétiennes. Dans les desseins de Dieu, la congrégation des Ursulines devait rayonner à travers le monde par l’éducation des jeunes filles. Le 25 novembre 1535, à Brescia, les premières religieuses du nouvel institut prononcèrent les trois voeux traditionnels de pauvreté, chasteté et obéissance, ajoutant celui de se consacrer exclusivement à l’enseignement. Sainte Angèle Mérici plaça sa congrégation sous le patronage de sainte Ursule. Dieu l’avait gratifiée des dons éminents de science infuse et de prophétie. Elle parlait latin sans l’avoir étudié, expliquait les passages les plus difficiles des Livres Saints et traitait les questions théologiques avec une si admirable fermeté et précision, que les plus doctes personnages recouraient volontiers à ses lumières. Ses dernières années furent marquées par de fréquentes extases. Sainte Angèle Mérici mourut le 28 janvier 1540. Pendant trois nuits, toute la ville de Brescia contempla une lumière extraordinaire au-dessus de la chapelle où reposait le corps de la Sainte qui s’est conservé intact de toute corruption. Le pape Pie VII l’a canonisée en 1807.

Saint Pamphile Prêtre et Martyr († 308)

Pamphile était né à Béryte, en Phénicie, de l’une des premières familles de la province. Devenu prêtre de l’Église de Césarée, après de brillantes et profondes études aux écoles d’Alexandrie, il fut l’un des beaux modèles de l’alliance de la philosophie avec le dogme chrétien. Nul ne sut mieux unir l’amour de la science à ces vertus évangéliques qui font le caractère des vrais disciples de Jésus-Christ. Pamphile s’était formé une immense bibliothèque composée des meilleurs auteurs, surtout ecclésiastiques; il n’avait pour but de ses études que la défense de la foi. On doit à cet homme illustre la correction de la version de la Sainte Écriture dite des Septante; c’est de sa bibliothèque précieuse que l’historien Eusèbe, son disciple, tira tous les documents dont il se servit pour écrire son histoire des premiers siècles. A tous ses travaux intellectuels, Pamphile ajoutait les exercices de la piété et de la pénitence. Son seul bien, c’étaient ses livres; il avait distribué aux pauvres tout son riche patrimoine et vivait dans la solitude, se reposant du poids du jour par les prières de la nuit. Le pieux savant était préparé aux saints combats du Christ. Arrêté comme l’un des principaux docteurs chrétiens, au temps de la persécution de l’empereur Maximin Daïa, il comparut devant le gouverneur. Les promesses et les séductions n’ayant aucun succès, il fallut en venir aux menaces et aux tortures. Pamphile fut inébranlable. On lui déchire les côtes avec des ongles de fer; il est flagelle si affreusement, qu’on est obligé de le transporter, épuisé de sang et demi-mort, dans sa prison. Le gouverneur attendait que les plaies du martyr fussent fermées pour renouveler le supplice, quand il devint lui-même victime de la férocité de l’empereur, qui le condamna à mort: juste châtiment de ses crimes et de ses débauches, qui l’avaient rendu odieux à tous.  Sous le nouveau gouverneur, Pamphile demeura quelques temps oublié dans sa prison, et il en profita pour écrire de savants ouvrages. Il y avait deux ans qu’il souffrait pour la foi, quand il fut condamné avec plusieurs autres chrétiens. L’exécution eut lieu sur le soir, et le corps resta toute la nuit exposé à l’endroit même du supplice. Mais aucun animal ne s’étant approché pendant la nuit pour le dévorer, les fidèles purent lui donner une sépulture honorable. C’est en l’an 308 que le philosophe chrétien, émule de saint Justin, de saint Lucien et de tant d’autres, consomma son martyre.

Bienheureux Félix de Nicosie, 1er Ordre capucin 

Felice (Felix), au Baptême Filippo Giacomo, naît à Nicosie, en Sicile, le 5 Novembre 1715, de Filippo Amoroso et Carmela Pirro. A vingt ans, en 1835, il alla frapper à la porte du Couvent pour être accueilli en tant que Frère lai. Comme il était analphabète, il essuya tout d’abord un refus. Mais il revint à diverses reprises pour renouveler sa demande sans se lasser et sans chercher une autre voie : une vocation « pas facile, éprouvée, mûrie, amplement pesée, et désirée ». Après huit ans d’attente, il fut finalement accueilli à Mistretta, dans l’Ordre des Frères Mineurs conventuels et reçut le nom de Frère Félix de Nicosie. Après un an de noviciat, il fit profession Religieuse et il fut envoyé à Nicosie où il fut chargé de demander l’aumône pour ses Frères. Chaque jour, il parcourait les rues en frappant aux palais des riches en les invitant à partager leur bien-être, et aux demeures des pauvres, il apportait réconfort et secours dans leurs besoins quotidiens. Il remerciait chacun en disant : « Que ce soit pour l’Amour de Dieu ». « Il avait compris, soulignait le postulateur, que le secret de la vie, capable d’ouvrir et d’éclairer tout événement, ne consiste pas à indiquer avec force à Dieu notre volonté, mais dans le fait de faire la sienne joyeusement ». « Cette découverte simple lui a toujours permis, précisait le P. Tessari, partout et en dépit de tout, de voir Dieu et son Amour, particulièrement là où c’est plus difficile de le découvrir. Il cherchait seulement à se laisser envahir et remplir par Dieu, il allait immédiatement au cœur des choses, à la racine de la vie ; où tout se recompose dans son harmonie originelle ». « Pour faire cela, précisait-il, il ne faut pas beaucoup de science, ni tant de paroles. Il suffit de la sagesse essentielle du cœur là où L’Esprit habite, parle et agit. Le silence, plus que le bruit, est toujours le gardien de cela, de façon privilégiée. Une sagesse que le Frère Félix connaissait, et surtout qu’il vivait. Pour lui, tout existait en Dieu, source de Vie, d’harmonie et de paix. Et à part Dieu, il n’existait plus rien, rien qui comptât vraiment. Il avait tout parié sur Dieu, et sûrement tout lui-même. Sa vie fut apparemment faite de rien et au contraire capable de transformer tout dans le Tout. Et ainsi, là où sa vie risquait de s’enliser, il la transfigurait par l’Amour de Dieu, et l’enflammait d’infini ». Frère Félix tomba malade à la fin du mois de Mai 1787 et mourut le 31 Mai. L’Ordre des Capucins mit en route sa cause de Béatification le 10 Juillet 1828. Le procès apostolique se conclut le 12 Juillet 1848 à Nicosie. Le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) proclama l’héroïcité de ses vertus le 4 Mars 1862. Felice da Nicosia a été déclaré Bienheureux le 12 Février 1888, par le Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903).

Martyrologe

Sainte Angèle Mérici, vierge, du Tiers-Ordre de saint François, fondatrice de l’Institut des Vierges dites de sainte Ursule. Elle fut appelée par le céleste époux pour recevoir la couronne immortelle le 6 des calendes de février (27 janvier).

A Rome, saint Juventin martyr.

A Autun, les saints Révérien évêque, Paul prêtre et dix autres qui reçurent la couronne du martyre sous l’empereur Aurélien.

A Césarée de Palestine, le bienheureux Pamphile, prêtre et martyr, homme d’une sainteté et d’une science admirables et d’une grande générosité envers les pauvres. En raison de sa foi au Christ, il fut une première fois, durant la persécution de Galère Maximien, torturé et mis en prison, sous le préfet Urbain; ensuite sous Firmilien rappelé pour subir de nouveaux supplices il consomma son martyre avec plusieurs autres. En même temps souffrirent aussi Valens, diacre, Paul et neuf autres, dont on célèbre la mémoire en des jours différents.

En Cappadoce, saint Thespèse martyr, qui, après divers tourments, fut décapité, sous l’empereur Alexandre et le préfet Simplice.

En Egypte, les saints martyrs: Ischyrion, commandant militaire, et cinq autres soldats. Par divers genres de supplices, ils furent mis à mort pour la foi du Christ, sous l’empereur Dioclétien.
De plus, saint Firme martyr, qui, pendant la persécution de Maximien, fut battu très cruellement, lapidé et enfin décapité.

A Pérouse, les saints martyrs Félin et Gratinien soldats. Après divers tourments endurés sous Dèce, ils acquirent par une glorieuse mort la palme du martyre.

A Bologne, saint Procule martyr, qui souffrit sous l’empereur Maximien.

A Amérie, en Ombrie, saint Second martyr, qui fut jeté dans le Tibre et y consomma son martyre sous Dioclétien.

A Tifernum (auj. Città di Castello), en Ombrie, saint Crescentien, soldat romain, qui reçut la couronne du martyre sous le même empereur.

Au monastère de Lérins, en Gaule, saint Caprais abbé.

Au monastère d’Onia près de Burgos, en Espagne, saint Inigo, abbé bénédictin, célèbre par sa sainteté et la gloire de ses miracles.

Près de Montefalco, en Ombrie, saint Fortunat prêtre, illustre par ses vertus et ses miracles.

A Trèves, saint Siméon moine, qui a été mis au nombre des saints par le pape Benoît IX.

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