A l’ONU, hier, mardi 23 septembre, Emmanuel Macron a fait son show en reconnaissant l’État de Palestine : entre tromperie et égocentrisme pour exister encore un peu.
Depuis plusieurs jours, ce moment, annoncé sur les plateaux télévisés, était attendu : la reconnaissance officielle de l’État de Palestine par le Président de la République française lors de la 80e Assemblée générale de l’ONU.
Le Président de la République française Emmanuel Macron reconnait officiellement l’État de Palestine à l’ONU
Sans nous prononcer sur le bien-fondé ou non de cette reconnaissance, nous savons déjà quelle arrive trop tard, que ce conflit au Proche-Orient est tout autant eschatologique, religieux que politique et économique, son principal fondement étant ce messianisme hébraïque qui veut se réaliser dans le Grand Israël.
Les États occidentaux auront beau reconnaître aujourd’hui l’État palestinien, il est peu probable que cela mette un terme au massacre des Gazaouis par Tsahal ni à la colonisation de la Cisjordanie par l’État hébreux. Le problème est complexe, ce sont 80 ans, 5000 ans pour les sionistes, d’histoire, de mauvaises décisions, de chantage à la victimisation, de milliards de dollars injectés au profit de Tel-Aviv, de désintéressement des pays arabes au sort des Palestiniens, qui ont conduit à la guerre asymétrique actuelle.
Une décision qui n’arrêtera pas le massacre des Palestiniens de Gaza ni la colonisation e la Cisjordanie
Et, il serait naïf de croire que le Président de la République française, qui a fait son show hier en reconnaissant l’État Palestinien à l’ONU, ne sache pas combien cette décision n’est qu’un coup d’épée dans l’eau.
Alors peut-on se demander, pourquoi l’avoir donné, ce coup d’épée ? On peut entrevoir quelques raisons principales qui pourraient avoir poussé Macron, et qui enserrent sa décision entre tromperie et égocentrisme.
– Pour exister encore un peu sur la scène internationale alors qu’il est si conspué en France.
– Pour se donner bonne conscience alors que la disparition, par mort ou exode des Palestiniens de la bande de Gaza se rapproche, ce qui sonnera la fin d’un ‘génocide’ auquel la France ne s’est pas opposée.
– Pour éviter ce qui pourrait arriver à l’avenir : un futur procès, du genre procès de Nuremberg, en prétendant avoir été officiellement du côté des Palestiniens durant cette guerre.
– Pour donner l’impression que la République n’a pas de parti pris, alors qu’elle a soutenu l’état israélien par une propagande médiatique saluée par Olivier Rafowicz (porte-parole des Forces Armées d’Israël, qui intervient souvent dans les médias français), par l’approvisionnement en armes et en matériel militaire et en fournissant le plus grand contingent de soldats juifs franco-israéliens.
Cette reconnaissance est un pur calcul politique
Cette reconnaissance s’inscrit dans un pur calcul politique qui n’aura pas d’incidence sur le massacre en cours qui continue. Quant à l’État Palestinien, dans la pratique il n’est pas prêt de voir le jour. Cette reconnaissance arrive au moment où plus fort que jamais le gouvernement de Benjamin Netanyahu annonce que toute la terre entre la mer et le Jourdain reviendra à l’État hébreux.
« C’est d’ailleurs la première fois, dans l’histoire de l’humanité, qu’on reconnaitra officiellement un cimetière ».
Francesca de Villasmundo
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