Une affaire fait grand bruit actuellement en Italie. Un évêque italien du nom de Nunzio Galantino a fait un scandale pour avoir déclaré à un journaliste de Il Giorno le 12 mars : «Je ne m’identifie pas au visage sans expression de ceux qui récitent le Rosaire devant des cliniques qui pratiquent l’avortement ». Il a ajouté qu’il n’avait pas le temps de recevoir ces personnes. 

Le fait qu’un évêque refuse de s’impliquer dans le combat en faveur de la vie n’est guère nouveau. Mais la question est que celui-ci est le secrétaire général de la Conférence des évêques d’Italie. Il s’est fait immédiatement moucher notamment par John Smeaton directeur de la Société du Royaume-Uni pour la protection des enfants à naître (SPUC). « Je ne pense vraiment pas que vous diriez qu’on parle trop des lois nationales ayant permis l’assassinat de prêtres catholiques ou de Juifs les deux dernières décennies. Vous ne cesseriez de les dénoncer ». Il lui a donc -en vain demandé- de retirer le commentaire épiscopal. 

Mais il n’y avait pas que cela dans l’interview. Quand il a été demandé à l’évêque ce qu’il souhaitait pour l’Eglise italienne, Galantino a répondu : « Que nous pourrions parler sans tabou de n’importe quel sujet comme celui des prêtres mariés, de l’Eucharistie aux personnes divorcées, de l’homosexualité. » Comme si l’Eglise ne s’était pas déjà prononcée sur ces questions de multiples fois et que cela dépendait de lui. Il a ajouté que l’homme changeait et que l’on s’était beaucoup trop axé sur ces questions. Il a ajouté qu’avec le pape François « l’Eglise italienne a une occasion extraordinaire de se repositionner par rapport aux attentes spirituelles, morales et culturelles. »  Lesquelles ?

Plus compliqué encore : apparemment c’est le pape François lui-même qui a mis Galantino à ce poste pour essayer de réformer la conférence des évêques d’Italie. Fort gêné par les déclarations de l’évêque, il a envoyé une lettre aux fidèles du diocèse de celui-ci à Cassano en Calabre. Il s’est excusé auprès d’eux : « J’ai besoin que Mgr Galantino vienne à Rome, au moins pendant un certain temps. … Je vous demande, s’il vous plaît, de me comprendre et me pardonner ». (Scusate, ma ho bisogno di lui).

Une lettre bouleversante a été ensuite diffusée par le président des juristes pour la vie, Gianfranco Amato. Il a cité une lettre d’une pauvre femme dont il n’a pas donné le nom : «Trois fois j’ai supprimé la vie des enfants que je portais. Seule ma nouvelle foi par la grâce, m’a fait comprendre l’atrocité de ce que j’ai fait, et m’a conduit à un engagement pour la défense de la vie. Alors, je me suis retrouvé parmi ces gens qui prient devant ces cliniques avant même que l’Eglise use des mots ’crimes abominables’. Si j’ai décidé de réciter le Rosaire en ces lieux, c’était pour demander un pardon pour ces pauvres femmes qui ne savent pas et prier pour elles afin de leur éviter ’la sombre douleur’ ».

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