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Mgr Joseph Strickland
Mgr Joseph Strickland

L’évêque Joseph Strickland vient de publier une déclaration courageuse en défense des affamés, des déplacés, des pauvres humiliés de Gaza et de Cisjordanie où se déroule « un long martyre » par le fait d’Israël, que les Occidentaux « choisissent de ne pas voir ». Mgr Strickland s’exprime aujourd’hui non pas par politique, mais par foi, en tant qu’évêque de l’Église catholique, pasteur d’âmes.

Déclaration de l’évêque Joseph E. Strickland, le 30 juin 2025

« Ils n’ont ni connu ni compris ; ils marchent dans les ténèbres ; tous les fondements de la terre seront ébranlés » (Psaume 81:5).

« Alors que le monde tourne son regard vers la guerre entre Israël et l’Iran, je dois élever la voix pour ceux que le monde choisit de ne pas voir : les affamés, les déplacés, les pauvres humiliés de Gaza et de Cisjordanie.

« À Gaza, un lent martyre se déroule chaque jour. Non pas en silence, mais toujours inaudible. Des mères bercent des enfants affamés. Le pain est fait de poudre de haricots et de pâtes trempées. Un kilo de farine coûte plus qu’une journée de salaire. Des hommes sont abattus pour avoir fait la queue. Des femmes sont piétinées sous des camions d’aide. Et pourtant, ils viennent, car la faim ne négocie pas.

« Pourtant, même la faim a été instrumentalisée.

« L’aide est devenue un piège. Sous la bannière de la Fondation humanitaire pour Gaza, soutenue par les États-Unis et Israël, les affamés sont dirigés vers des zones d’aide clôturées qui ressemblent davantage à des fosses communes qu’à des centres de secours. Gangs armés, tirs de snipers et guerre psychologique les accueillent. Un homme a comparé cette expérience à la série télévisée dystopique Squid Game : un spectacle de souffrance où la mort est filmée et la dignité effacée. Des soldats observent derrière des écrans. La nourriture n’est plus un don, c’est un défi.

A Gaza, même la faim a été instrumentalisée

« Il ne s’agit pas d’aide. C’est de la cruauté déguisée en compassion. Et le monde ne dit pas grand-chose, car la souffrance à Gaza est devenue trop constante pour être une tendance.

« Pendant ce temps, les bulldozers de l’injustice continuent de sévir en Cisjordanie. Les habitants de Ras Ain al-Ouja, un village bédouin palestinien près de Jéricho, risquent d’être dépossédés de leurs terres. Leurs récoltes sont brûlées. Leur eau volée. Leur bétail saisi par les colons. Les enfants vivent dans la peur. Des familles qui vivent sur ces terres depuis des générations sont chassées pour faire place à une annexion masquée par des « droits de pâturage ».

« Je m’exprime aujourd’hui non pas par politique, mais par foi. Je suis évêque de l’Église catholique, pasteur d’âmes. Et en tant que pasteur, je le dis clairement : aucune cause juste ne peut être bâtie sur les os d’innocents.

« Je tiens à être tout aussi clair :
• La famine d’un peuple est un mal.
• La manipulation de l’aide à des fins de domination est un mal.
• L’expulsion forcée de familles de leurs foyers ancestraux est un mal.

« À mes frères évêques : où sont nos voix ?
« Aux dirigeants mondiaux : n’osez pas qualifier cela de « compliqué ».
« Aux fidèles : l’heure est à la prière, au jeûne, à l’action, à la vérité dite avec amour.

« L’Église n’a jamais enseigné que le silence face au mal est vertueux. Selon les mots du pape Pie XII : « Le sang des innocents crie vers le ciel, surtout lorsqu’il est versé en silence. » — Pape Pie XII, Discours aux pèlerins belges, septembre 1946.

« Et selon les mots de notre Seigneur : « Ce que vous n’avez pas fait au plus petit d’entre eux, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait. » (Mt 25, 45)).

« Si nous ignorons Gaza, si nous oublions Ras Ain al-Ouja, nous ne sommes pas simplement indifférents, nous sommes complices.

Si nous ignorons Gaza, si nous oublions Ras Ain al-Ouja, nous ne sommes pas simplement indifférents, nous sommes complices

« Il ne s’agit pas simplement d’un problème local à l’autre bout du monde. Il ne s’agit pas seulement d’une crise humanitaire. Il s’agit d’une guerre spirituelle contre l’image de Dieu dans les pauvres. Et l’Église ne doit pas se recroqueviller et rester silencieuse.

« Souvenons-nous des paroles du pape saint Pie X : « Toute la force du règne de Satan est due à la faiblesse insouciante des catholiques. » — Pape saint Pie X, Discours à l’Union des femmes catholiques, 18 décembre 1903

« Au peuple de Gaza : Vous n’êtes pas oubliés.

« Aux familles de Ras Ain al-Ouja : Votre cri a atteint les cieux.

« À tous ceux qui souffrent sous l’oppression : Le Bon Pasteur vous voit – et sa justice ne dormira pas éternellement.

« J’exhorte les catholiques du monde entier à offrir réparation au Sacré-Cœur de Jésus, transpercé à nouveau dans la souffrance des plus petits d’entre nous. J’exhorte l’Église universelle à retrouver sa voix prophétique, audacieuse et fidèle à l’Évangile de paix et de justice.

« « Celui qui justifie le méchant et celui qui condamne le juste sont tous deux en abomination devant Dieu » (Proverbes 17:15 ).

« Ne soyons pas abominables. Soyons fidèles.

« En Christ, notre Roi Eucharistique. »

Évêque Joseph E. Strickland, évêque émérite.

Francesca de Villasmundo

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Chouan 12
Chouan 12
il y a 20 jours

Voilà un évêque courageux s’opposer au grand Israël peut -être très dangereux. Ce qui se passe à Gaza et en Cisjordanie est une honte et une tâche indélébile sur l’humanité. Qu’on arrête de nous seriner avec Israël a le droit de se défendre Oui bien sûr mais les enfants gazaoui et les femmes ont aussi le droit d’avoir à manger. Quant aux colons qu’ils respectent les autres s’ils veulent être respectés. ils s’étonnent que l’anti-sionisme progresse mais à qui la faute maintenant?

Bardamu
Bardamu
il y a 20 jours

Cet évêque conciliaire fait honneur à son état, au milieu d’un silence assourdissant.

Charlemagne Henriette Havelange
Charlemagne Henriette Havelange
il y a 20 jours

Pour cela , c’est bien dit , il risque toutefois d’être et d’avoir eu des propos antisémite !!!