Les écoles de Hambourg, en Allemagne, signalent une augmentation des incidents de harcèlement et de discrimination liés à des interprétations strictes de l’islam, allant des règles vestimentaires et de comportement imposées au rejet d’activités culturelles.
Selon les médias allemands, dans des quartiers comme Steilshoop, Harburg et Mitte, des incidents de harcèlement ont été signalés contre des camarades de classe non musulmanes et des filles qui ne portent pas le foulard, ainsi que des restrictions imposées par certains parents qui interdisent à leurs femmes d’assister aux réunions scolaires pour des raisons religieuses. Le psychologue palestinien Ahmad Mansour, cité par ces médias, avertit que de nombreux enseignants évitent d’intervenir par peur d’être accusés de racisme, ce qui aggrave le problème.
Le cas de la musique
Un article du Hamburger Abendblatt et une vidéo de WELT montrent des élèves refusant de participer aux cours de musique, les considérant comme « haram », et des pressions exercées sur leurs camarades pour qu’ils ne chantent pas. Ces situations ont même perturbé les cours dans certaines écoles.
Un « califat de la peur » en milieu scolaire
Par ailleurs, selon les médias allemands, un phénomène connu sous le nom de « califat de la peur » a été décrit depuis juin 2025, lorsque des élèves islamistes, influencés en partie par des plateformes comme TikTok, cherchaient à imposer des normes religieuses strictes à la vie scolaire. Des tentatives de conversion forcée et des brimades systématiques ont été documentées, au point que certaines familles ont choisi de transférer leurs enfants dans une autre école.
Réponse institutionnelle et débat politique
Les autorités éducatives ont été critiquées pour avoir minimisé l’ampleur des incidents. Sandro Kappe, député CDU de la Bürgerschaft, a appelé à des mesures urgentes : « Les parents exigent des solutions ; cela ne peut pas continuer. »
Dans le Schleswig-Holstein, à la frontière avec le Danemark, des mesures visant à favoriser l’intégration ont été promues, telles que la reconnaissance des fêtes musulmanes et l’éventuelle inclusion de cours de religion musulmane dans les écoles publiques. En réalité, tout cela contribue à imposer l’islam au reste de la population.
Manifestations islamistes en 2024
En avril et mai 2024, l’organisation Muslim Interaktiv avait rassemblé plus de 1 000 personnes à Hambourg pour réclamer un califat sous la charia, avec des manifestations contre la prétendue « censure des valeurs islamiques ». La manifestation, organisée par Muslim Interaktiv, un groupe islamiste en plein essor, avait été autorisée avec le soutien des partis de gauche du parlement hambourgeois.
L’audacieuse démonstration de puissance islamiste dans les rues allemandes a mis en lumière un double standard flagrant : d’un côté, le gouvernement allemand continue de banaliser et même d’exprimer sa solidarité avec le défi totalitaire posé par les islamistes, qui cherchent ouvertement à renverser l’ordre constitutionnel allemand ; de l’autre, le gouvernement est obsédé par la montée de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), dont la popularité est largement alimentée par les électeurs frustrés par le refus du gouvernement de réprimer ces mêmes islamistes.
Hélas, des membres clés du gouvernement allemand – et, apparemment, de nombreux électeurs allemands – sont des adeptes du wokisme, qui considère les islamistes comme une minorité défavorisée qu’il faut responsabiliser. Parallèlement, les Allemands qui cherchent à préserver leur culture contre l’avancée de l’islamisme sont qualifiés d’extrémistes de droite représentant un danger existentiel pour la démocratie.
Un nouvel islamisme avec Muslim Interaktiv
Muslim Interaktiv, avec ses proches cousins, Generation Islam et Realität Islam, est l’avant-garde d’une nouvelle génération d’islamistes allemands qui ont remplacé la propagande djihadiste traditionnelle par la nouvelle méthode consistant à se faire passer pour une minorité lésée.
Muslim Interaktiv, créé en 2020, a pour leader un charismatique Allemand d’origine ghanéenne de 25 ans, converti à l’islam, Joe Adade Boateng (aujourd’hui Raheem). Il étudie l’enseignement à l’Université de Hambourg. Il maîtrise parfaitement les réseaux sociaux et numériques pour diffuser des récits de victimes, une stratégie qui a fait de lui une superstar au sein de la sous-culture islamiste.
Dans son dernier rapport annuel, l’agence de sécurité de Hambourg a averti que Muslim Interaktiv exploitait les réseaux sociaux pour recruter de nouvelles recrues parmi la jeunesse musulmane allemande en rébellion. Les dirigeants du groupe ont été décrits par des experts en sécurité comme des « islamistes radicaux pop » qui « attirent les jeunes via Internet ».
Eren Güvercin, experte turco-allemande en islamisme, a expliqué la gravité du problème islamiste en Allemagne : « La grande majorité des partisans du califat ne sont pas des réfugiés, mais des citoyens allemands. Ce sont des enfants et des petits-enfants d’immigrés, y compris ceux que l’État allemand a autrefois « recrutés » comme main-d’œuvre bon marché. Ils sont nés en Allemagne, ont fréquenté des écoles, puis des universités allemandes. Ils ne peuvent être expulsés. Il ne s’agit pas seulement d’un échec d’intégration, mais aussi d’un échec éducatif. »
Pierre-Alain Depauw
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