La Russie a félicité Donald Trump pour son plan de paix pour Gaza mais a aussi mis en garde : la création d’un État palestinien doit se profiler à l’horizon si l’on veut réellement mettre fin au conflit qui dure depuis des décennies.
Vladimir Poutine a qualifié le plan de paix pour Gaza proposé par Donald Trump d’« événement historique potentiel »
La Russie a qualifié le plan de Trump pour Gaza de « meilleur de ce qui est actuellement sur la table des négociations », mais a souligné que le problème palestinien ne se limite pas à cela. La création d’un Etat palestinien est primordiale pour la paix.
Ainsi, le 9 octobre dernier, le président russe Vladimir Poutine, lors du sommet Russie–Asie centrale à Douchanbé, au Tadjikistan, a exprimé son soutien au plan proposé par le président américain Donald Trump visant à mettre fin à la guerre à Gaza, le qualifiant d’« événement historique potentiel ». Il estime que ce plan apporte une lueur d’espoir pour résoudre la crise au Moyen-Orient. Cependant, il a insisté sur le fait que la réussite de cette initiative dépendait de la création d’un État palestinien souverain, « la question la plus importante ». « Sans la création d’un État palestinien, il n’y aura pas de paix à long terme dans la région », a-t-il souligné.
La Russie rappelle que « la question la plus importante » pour asseoir une paix durable est « la création d’un État palestinien »
Serge Lavrov, ministres des Affaires Étrangères, a qualifié le plan de Trump pour Gaza de « meilleure option disponible actuellement », tout en soulignant l’absence de solution concrète concernant la Cisjordanie, mais a affirmé parallèlement que le problème palestinien ne se limite pas à cela.
Le diplomate russe, qui a souhaité au nom de la Russie, « le succès au sommet d’aujourd’hui à Charm el-Cheikh », a souligné que « la Russie ne refusera pas si elle est invitée à participer au règlement au Moyen-Orient, mais ne forcera pas non plus ses services ». Il a notamment appelé à commencer sans délai l’élaboration d’un plan de création d’un État palestinien.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a qualifié lui-aussi le plan de Trump de « prometteur ».
Tant qu’un État palestinien pleinement reconnu ne sera pas créé, la guerre continuera prévient la Russie
Tandis que le trublion russe, Dmitry Medvedev, a posté sur X, une déclaration plus crue :
« La libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens est bien sûr une bonne chose, mais cela ne résoudra rien. Tant qu’un État palestinien pleinement reconnu ne sera pas créé conformément aux résolutions bien connues de l’ONU, rien ne changera. La guerre continuera. Tout le monde le comprend ».
La Russie a affirmé être prête à collaborer avec les États-Unis ainsi qu’avec les pays arabes pour assurer la pérennité de l’accord. Il s’agit de la première fois depuis des années que Moscou affiche un soutien clair à une initiative diplomatique américaine au Moyen-Orient.
Le conflit sur sa frontière ouest, et le nouveau retournement de veste de Trump vis-à-vis de Zelensky en acceptant d‘étudier les demandes ukrainiennes de missiles Tomahawk, peuvent expliquer, en partie tout au moins, cette magnanimité de l’ours russe envers l’aigle américain.
Francesca de Villasmundo
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