Jeudi dernier, le 12 Décembre précisément, les médias du monde entier annonçaient que le numéro deux du régime Nord Coréen, Jang-Song-Thaek, venait d’être exécuté. Une semaine auparavant, il avait été arrêté, limogé et relevé de ses fonctions en pleine réunion du Politburo (sorte de Bureau Politique). Immédiatement, il parut devant un tribunal militaire et fut condamné à mort dans la foulée. Il aurait été reconnu coupable de complot contre l’Etat, de trahison, de crimes contre le Parti; il aurait voulu mener un coup d’état avec des complices contre le pouvoir en place.
Cette exécution fit beaucoup de bruit. En effet, Jang-Song-Thaek était l’oncle de Kim-Jong I, le dirigeant Nord-Coréen lui-même. Pendant de nombreuses années, il fut le principal conseiller et le bras droit de son neveu. De plus, il était le Vice-Président de la puissante Commission de la Défense nationale et siégeait au bureau politique du Parti des travailleurs. Toutes ces hautes fonctions étaient autant d’avantages qui ne lui servirent en rien. Son neveu, le Leader Suprême, Kim-Jong I avait voulu sa mort, il fut exécuté honteusement. Cela paraît horrible et fait exactement penser aux méthodes communistes et soviétiques.
Jang-Song-Thaek, certes personnage peu sympathique pour ce qu’il fit durant sa vie, ne reste pas moins quelqu’un de « réactif » . Il reconnut lui-même qu’il avait agi contre le régime au pouvoir: « j’ai essayé d’attiser les plaintes du peuple et de l’armée contre l’échec du régime actuel à gérer la situation économique et les moyens de subsistance de la population, aussi affreux soient-ils. » Il souligne ici les déficiences du régime nord-coréen.
Kim-Jong I ne supporte pas que quelqu’un et à plus forte raison quelqu’un de haut placé, le numéro deux du pays, s’oppose à son pouvoir. Craignant de perdre son autorité et n’ayant plus besoin de son oncle devenu gênant, il l’enlève du devant de la scène et le « supprime. » Jang-Song-Thaek, à 67 ans, est donc une victime de ce système. Ce régime nord-coréen se revendique, encore aujourd’hui, profondément communiste. Comme dans tout système communiste, il n’y a pas de liberté mais un seul droit, « celui d’obéir, de faire ce que l’on ordonne, de dire ce que l’on autorise à dire, de penser ce que l’on apprend à croire, et rien d’autre. » (Dries Van Coillie). Jang-Song-Thaek, qui a osé tramer un coup d’état, s’est levé à sa manière contre ce droit. Il l’a payé de façon brutale. Plusieurs de ses proches payeront aussi sûrement de la sorte.
Ce pays dont on n’entend parler que pour des évènements d’une telle ampleur, se révèle alors au grand jour. Bien que fermé sur l’extérieur, il est bien évident que ce système totalitaire opprime la population et même certaines élites très hauts placées. Quand il s’agit de la population, on n’en entend rarement parler, cela est différent quand le numéro deux du pays, en personne, est assassiné.
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N. M. a raison ! mais qu’est ce qu’il faut faire face à cette invasion ? couler les embarcations ? comme certains pays le font puisqu’ils ont l’ AUTORISATION de l’ONU entre autres
« Contrairement à ce que les autorités françaises et des rédactions parisiennes disent ou laissent entendre, une partie de la presse arabe, considère que les actes de violence et de saccage de la belle avenue des Champs Élysées, en marge des manifestations pacifiques des Gilets Jaunes du samedi 24 novembre 2018, seraient (ou étaient) le fait de membres de la branche secrète paramilitaire de l’organisation internationale des Frères musulmans : al-Tanzim al-Dawli (التنظيم الدولي).
En effet, le mercredi 28 novembre 2018, le quotidien égyptien Al-Masri Al-Youm[1] (المصري اليوم) – L’Égyptien aujourd’hui – a publié un article accusant la mouvance des Frères musulmans d’être impliquée, directement ou indirectement, dans l’éclatement des violences sur les Champs Élysées. Il s’est appuyé sur l’analyse d’un fin connaisseur (de l’intérieur) des méthodes fréristes dans de telles circonstances. Il s’appelle Mohamed Habib (محمد حبيب). Jusqu’à sa démission en 2009 de toutes ses fonctions islamistes[2], Mohamed Habib occupait un poste clef au sein de l’échiquier international des Frères musulmans. Il était premier adjoint de leur «guide suprême»… »
http://mohamedlouizi.eu/2018/11/30/intifada-sur-les-champs-elysees/