Discussions commerciales
Le vice-président américain JD Vance a rencontré le Premier ministre italien Giorgia Meloni et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à Rome le 18 mai. Vance a déclaré qu’il espérait que ce rendez-vous conduirait à davantage de discussions commerciales entre les États-Unis et l’Union européenne.
« L’Europe est un allié important des États-Unis… mais, bien sûr, nous avons quelques désaccords, comme c’est parfois le cas entre amis, sur des questions comme le commerce », a déclaré M. Vance.
Il s’est assis à côté de Meloni et von der Leyen à Rome après avoir assisté à la messe inaugurale du pape Léon XIV.
L’administration Trump a imposé un tarif douanier de base de 10 % à la quasi-totalité des pays, ainsi que des droits de douane réciproques et ciblés sur les importations comme l’acier, l’aluminium et l’automobile, qui sont soumises à des prélèvements de 25 %. Le tarif douanier américain de 20 % sur les produits de l’UE entrera en vigueur à la fin de la trêve de 90 jours si les négociations échouent.
Von der Leyen a décrit les relations commerciales entre l’UE et les États-Unis comme les plus importantes au monde, valant plus de 1,5 billion de dollars par an.
« Il est important, maintenant que nous avons échangé nos documents, que nos experts approfondissent leurs discussions et discutent des détails », a déclaré von der Leyen. « Chacun sait que le diable se cache dans les détails, mais ce qui nous unit, c’est notre volonté de parvenir ensemble à un accord avantageux pour les deux parties. »
Le dossier ukrainien
Ursula von der Leyen n’a pas encore rencontré le président américain Donald Trump depuis qu’il a commencé son deuxième mandat en janvier, n’échangeant que quelques brefs mots lors des funérailles du pape François au Vatican en avril.
En plus de négocier les tarifs douaniers, von der Leyen a déclaré qu’elle espérait également discuter de l’Ukraine et des dépenses de défense avec Vance.
Lors de la Conférence de Munich sur la sécurité à Washington au début du mois, Vance avait déclaré que, fondamentalement, l’Europe et les États-Unis « font partie de la même équipe de civilisation ».
« Il y a une grande question sur ce que cela signifie au 21e siècle », a-t-il déclaré.
Le vice-président américain a exhorté l’Europe à devenir plus autonome alors que l’administration Trump avance dans son programme de politique étrangère « l’Amérique d’abord » qui la voit évoluer vers la priorisation des intérêts américains et encourager les alliés à assumer une plus grande part du fardeau de la sécurité militaire de l’Occident, en particulier en Europe.
Vance a appelé les nations européennes à augmenter leurs dépenses de défense à environ 5 % du produit intérieur brut, suggérant que certains pays sont trop à l’aise avec le système de sécurité existant dans lequel l’Amérique assume la plus grande responsabilité.
« Je reste convaincu que les États-Unis et l’Europe sont dans la même équipe », a-t-il déclaré. « Les cultures européenne et américaine sont étroitement liées, et elles le resteront toujours. » Hélas, diront certains…
Pierre-Alain Depauw
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !
Commentaires