USA-vs-Russie_mpi

Dans le grand jeu géopolitique se déroulant en ce moment autour de l’Ukraine, l’objectif des Etats-Unis n’est pas tant d’arracher ce pays à l’orbite de la Russie que de semer la zizanie entre leur vassale nommée Europe et le monde russe et par là empêcher l’émergence d’une grande alliance européenne continentale.

A cette aune, on ne peut être étonné de l’insistance avec laquelle les Etats-Unis font pression sur l’Union européenne – tout comme sur le Japon et la Corée du sud – pour que celle-ci adopte toujours plus de sanctions contre la Russie. Le volume annuel des échanges commerciaux entre les Etats-Unis et la Russie se chiffrant à 27,8 milliards de dollars, les Américains ont naturellement bien peu à perdre en comparaison avec les Européens qui commercent avec les Russes pour un montant annuel de 440 milliards de dollars.

Mais le comble de l’hypocrisie et du cynisme, c’est que notre « grand frère » américain se garde bien de lui-même décréter des sanctions antirusses qui lui seraient trop douloureuses.

Ainsi donc, la NASA a suspendu sa coopération avec Roskosmos (l’agence spatiale russe)… sauf dans les projets jugés intéressants pour les Etats-Unis, comme la station spatiale internationale (ISS), seuls les lanceurs russes étant capables d’y acheminer les astronautes.

Il en va de même de l’achat par les Américains de propulseurs russes pour leurs fusées Atlas-5. En effet, ces lanceurs lourds sont équipés de moteurs russes K-33 et RD-180 dont le remplacement par du matériel états-unien ne pourra se faire que dans six ans et moyennant 1,5 milliards de dollars de coûts de développement. Il a donc été annoncé par Washington que les sanctions antirusses ne toucheraient pas ces importations, question d’intérêts nationaux.

En mai dernier, Rosneft – entreprise pétrolière appartenant à l’Etat russe – a conclu un accord d’investissement et de coopération avec la société américaine North Atlantic Drilling (NADL). Tandis que Rosneft entrera dans le capital de NADL, la compagnie russe utilisera six plateformes de la firme américaine jusqu’en 2022. Aucune restriction de ce côté-là non plus…

Pendant ce temps-là, sous les injonctions des impérialistes d’outre-Atlantique, notre Europe s’engage davantage dans une insensée et très risquée rhétorique antirusse. Quand va-t-on arrêter de leur cirer les pompes ?

Baudouin Lefranc

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