Il n’y a pas que l’interprétation d’Amoris Laetitia qui suscite controverses, oppositions, contradictions au sein de l’Église officielle. Le Motu proprio du pape François concernant la traduction des textes liturgiques, Magnum Principium, est source également de désunion, de dissension, de désaccord… Les écrits du pape argentin semblent avoir comme vocation partagée de souffler le vent de la discorde parmi les évêques et les cardinaux. Ce qui n’est pas étonnant pour un pontife qui se veut original et révolutionnaire pour « changer le visage de l’Église » conciliaire en rupture avec la Tradition mais pas encore assez progressiste et moderniste à son goût. Ambiguïtés, contradictions, nouveautés, sont les principes globaux sur lesquels se fonde l’action bergoglienne en tous les domaines.
Dans Magnum Principium, les Conférences épiscopales se retrouvent avec des pouvoirs élargis concernant la traduction des textes liturgiques. Le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin, a bien essayé d’interpréter ce Motu proprio bergoglien dans un sens restrictif de manière à garantir un plus grand rôle à Rome et à son dicastère dans l’approbation des textes traduits localement. Mal lui en a pris : il s’est immédiatement fait crosser par François qui, par une lettre publique, confirmait sa volonté de réduire le contrôle de la Congrégation pour le Culte divin au profit d’une plus grande autonomie des Conférences épiscopales.
Le cardinal Müller, dans un récent entretien dans le Neue Passauer Presse, a pris parti pour le cardinal guinéen dans cette bataille qui l’ oppose au pape actuel. Il souligne l’action normalement unificatrice de la liturgie et le danger qu’il en résulterait pour la foi si Rome ne pas maîtrisait plus les traductions liturgiques :
« La liturgie unit. Elle ne doit pas diviser et faire naître des contradictions. Pour ce qui concerne la traduction, il faut faire attention à l’exactitude des contenus, à la fidélité, et à une réelle correspondance dans l’esprit et dans la culture de la langue dans laquelle on traduit, la langue de destination. L’autorité finale en cas de doutes ne peut résider dans les Conférences épiscopales parce que cela voudrait dire détruire l’unité de l’Église catholique et la compréhension de la foi, de la communion et de la prière. »
« Ici on ne peut faire référence aux catégories politisées du centralisme et de la décentralisation. « La loi de la foi est la loi de la prière. » Nous avons déjà trop souvent vécu le fait que des traducteurs des textes bibliques et liturgiques à qui les évêques ont fait appel ont affaibli et noyé les textes avec l’excuse d’une meilleure compréhension. »
« Des enseignements très exigeants comme celui de l’expiation du péché de Jésus sur la Croix, de la naissance de Jésus de la Vierge Marie, de l’Incarnation de Jésus, du don de sa chair et de son sang sous la forme du pain et du vin, ont été dans certains pays hyper-rationalisés ou réduits à un appel éthique et ainsi on a dépouillé la réalité purifiante du catholicisme. »
Sans vouloir déprécier le souci du cardinal allemand de freiner la révolution bergoglienne qui avance tout azimuts, il est important de rappeler que la messe Paul VI, concernée en tout premier par ces nouvelles dispositions de Magnum Principium, s’est, dès sa conception, éloignée du catholicisme authentique et est depuis ferment de désunion et de contradictions.
Les cardinaux Bacci et Ottaviani dans leur Bref examen critique de 1969, qui dénonçait le nouvel Ordo Missae de Paul VI comme « s’éloign[ant] de façon impressionnante, dans l’ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique de la Sainte Messe », pronostiquaient cette désunion sur laquelle se lamente aujourd’hui le cardinal Müller car ils la voyaient déjà actée. Ils écrivaient en conclusion de leur examen critique :
« Aujourd’hui, ce n’est plus à l’extérieur, c’est à l’intérieur même de la catholicité que l’existence de divisions et de schismes est officiellement reconnue. L’unité de l’Église n’en est plus à être seulement menacée : déjà elle est tragiquement compromise. Les erreurs contre la foi ne sont plus seulement insinuées : elles sont imposées par les aberrations et les abus qui s’introduisent dans la liturgie.
L’abandon d’une tradition liturgique qui fut pendant quatre siècles le signe et le gage de l’unité de culte, son remplacement par une autre liturgie qui ne pourra être qu’une cause de division par les licences innombrables qu’elle autorise implicitement, par les insinuations qu’elle favorise et par ses atteintes manifestes à la pureté de la foi : voilà qui apparaît, pour parler en termes modérés, comme une incalculable erreur. »
De son côté, le 29 août 1976 devant plus de 10 000 personnes venus assistées à sa messe célébrée selon le rit tridentin, Mgr Lefebvre, l’évêque inflexible sur la Foi, celui qui s’est opposé à la destruction de l’Église opérée par le concile et la réforme liturgique qui en est issue, s’exclamait à propos du nouvel Ordo Missae :
« Nous ne savons plus si cette messe nous donne le Corps et le Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ ou si elle ne les donne pas. »
Magnum Principium poursuit, en toute logique, l’impulsion révolutionnaire inaugurée dans la liturgie par la messe Paul VI, « cause de divisions », de « licences innombrables », d’«atteintes manifestes à la pureté de la foi ». Le pape François ne fait que marcher sur le chemin ouvert et tracé par son prédécesseur Paul VI, sa réforme liturgique et le concile Vatican II.
Aussi tant que cette nouvelle messe néo-protestante ne sera pas sur le banc des accusée et ensuite abolie, les cardinaux conservateurs de l’Église conciliaire tels Sarah et Müller pourront-ils toujours pleurer sur la désunion, la mésentente, les contradictions, l’affaiblissement de la foi catholique, leurs exhortations à l’unité accompagnées de leurs larmes seront malheureusement vaines car la messe qu’ils célèbrent est la première responsable de tous ces maux funestes qu’ils déplorent. Il faut « mettre la cognée à l’arbre » qui ne produit pas de bons fruits selon le précepte évangélique :
« Déjà la cognée est à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne porte pas de bon fruit sera coupé et jeté au feu. » (Saint Matt. 3, 10)
Francesca de Villasmundo
http://www.lanuovabq.it/it/traduzioni-liturgiche-muller-in-campo-con-sarah
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Ce mythe-fantasme, asséné comme une vérité évidente, dû sans doute au souvenir de la toute puissance oppressive soviétique en Asie et en Europe, que, « bien évidemment », les Russes sont partout. Surtout Poutine l’homme à poigne, ancien du KGB (comme tout le monde qui voulait faire carrière à l’époque d’ailleurs! C’était un passage obligé). Ben non, des fois ils restent chez eux, les Russes et Poutine… Ouais je sais « c’est fou », « inimaginable » pour certains, mais c’est comme ça!;) En tout cas, sur cette affaire, on a aucune preuve du contraire. URSS, KGB, des choses historiques « impressionnantes » qui ont laissé des traces, mais c’est pas pour autant qu’il faut les voir en manoeuvre tout le temps en Ukraine.
Même si le communisme est très loin d’être mort dans la pensée (occidentale y compris : libéralisme, socialisme = communisme; un communisme qui veut le Nouvel Ordre Mondial, un socialisme dictatorial de la République Universelle.) La Russie n’y échappe évidemment pas. Et il n’y a pas eu de Nüremberg du communisme. Certains se sont recyclés. Tant que la Consécration ne sera pas faite… La Synagogue de Satan continue sa lutte à tous les étages…
#Fatima1917
Mais en attendant, rendons justice aux faits présents!
Bénévoles équipés de matériels qui viennent parfois de la seconde guerre mondiale…
Il n’est peut-etre pas encore trop tard pour que cette guerre civile en Ukraine cesse; ce militaire ukrainien est lucide, conscient, courageux et responsable. Son attitude et sa position devraient etre partagées par tous ceux en Ukraine qui veulent vivre en paix, dans leur propre patrie, comme avec leurs voisins. Il est peut-etre encore temps, en tous cas c’est mon souhait, pour que les responsables politiques patriotes ( indépendants de toutes pressions et influences étrangères ), et militaires ( et aussi religieux ) des deux camps adverses se rencontrent pour dialoguer et trouver une issue satisfaisante pour tous à ce conflit sanglant et destructeur qui n’apporte rien de bon, ni à l’Ukraine, ni à l’Europe et à la Russie. Si le conflit devait se durcir ou durer encore, il est clair alors que toutes réconciliation et réunification seront alors hélas impossibles à réaliser, et nous aboutirions à une fracture irrémédiable entre le centre-ouest ukrainien ( dont une certaine forme d’intégration à l’OTAN et à l’UE se réaliserait…,pour son malheur ! ) et le sud-est qui irait rejoindre inéluctablement la fédération de Russie…
Il faut absolument souhaiter à tous les patriotes enracinés d’Ukraine qu’ils fassent une trève dans leur lutte fratricide pour qu’enfin ils dialoguent et envisagent une autre solution possible pour leur pays; celui de « pont » entre Europe et Russie, et non plus de champs de batailles, dans le cadre commun d’une Ukraine décentralisée ou fédérale, mais unie, et débarrassée des scories du communisme soviétique et de tous les totalitarismes, comme des néfastes ingérences étrangères, en rejetant la fausse « démocratie » et le libéralisme ( à tout les échelons ) destructeur de la morale, de la justice, de l’équité, de la prospérité générale, et de l’identité. Que Dieu sauve l’Ukraine…, avec la coopération de tous les ukrainiens de bonne volonté !
Il me semble que du côté des nationalistes, il n’y ait pas que des combattants ukrainiens. Et les mercenaires sont payer à faire la guerre, ils se fichent de savoir contre qui…..Il y a aussi peut-être bien des mercenaires du côté pro-Russes, donc…..
De plus je ne crois pas que ce soient le peuple d’Ukraine qui ait voulu cette guerre. L’Ukraine était certainement le seul pays, sur la frontière russe, à pouvoir être manipulé par les pays occidentaux pour servir leurs intérêts diaboliques.
Si vous suivez bien le témoignage, il est déjà trop tard pour une réconciliation. Il cite 99% des gens qui détestent l’Ukraine de Kiev.
Il y a déjà eu trop de morts, trop d’exactions. Ces gens sont traqués chez eux par leur propre armée nationale. Un peu comme s’il y avait un coup d’Etat en France et qu’on interdisent aux Alsaciens de parler alsacien. Comme ils refuseraient, on leur enverrait l’armée, les CRS, les avions, on les bombarderaient, on bombarderait même les écoles, les hôpitaux les églises. On leur à confisqué leurs comptes en banque, leurs revenus, leurs retraites… Porochenko s’est engagé dans les accords de minsk à leur rendre, mais il n’en a rien fait, bien sur!
Cela fait plus d’un an que Donetsk est bombardée presque sans arrêt, par les petits gars de l’armée censés les protéger…
C’est mêm pire en ukraine parce que c’est pas une langue régionale qui leur est interdite, mais leur langue nationale, et maternelle. Ss compter tout le reste.
C’est cela le fond de ce témoignage.
La seule solution pacifique serait une fédéralisation avec une autonomie très large pour la novorussie. Mais si elle était acceptée, cela ne signifierait pas forcément la paix, parce que le reste de la Nouvelle-russie rêve d’une fédéralisation, Odessa en a fait la demande officielle par son conseil municipal.
Cet officier est originaire de Nlle russie, mais il est obligé de se battre contre son gré. Beaucoup de nvrusses sont enrôlés et se battent parce que leurs familles sont des otages de fait.
Vous dites quelques bètises : le projet d’interdiction de la langue russe n’était qu’un projet qui a vite été abandonné, l’ukrainien est surtout parlé dans l’ouest et beaucoup de nationaliste ukrainiens parle russe. Il est faux de dire que c’est le motif de la guerre.
la loi interdisant la langue russe a été votée le 21 février 2014 par la rada. il y avait déjà beaucoup de sujets de mécontentements, dont le coup d’Etat du Maîdan (un détail), mais cette loi a fait déborder le vase et les Criméens ont quitté l’ukraine.
• Le contexte. La date du 3 juin n’est pas due au hasard. Les combats à Marinka interviennent dans une période d’anniversaires sanglants pour la Novorussie qui marquent le début réel de la guerre civile : le début du siège de Slavyansk le 1er juin , le bombardement aérien de Lougansk le 2 juin 2014 et la bataille de Semenovka, près de Kramatorsk, le 3 juin 2014.
l y a un an donc, les troupes de l’Opération Anti-Terroriste encerclent Slavyansk et bombardent la ville. Un avion d’attaque Su-25 ukrainien lance ses bombes sur le bâtiment de l’administration municipale de Lougansk et le parc attenant, tuant sept civils dont cinq femmes (youtube, vidéo 18+ : youtube, fortruss, russia-insider). A Semenovka, au sud est de Kramatorsk, l’opération anti-terroriste devint réellement une guerre civile avec des bombardements aériens et d’artillerie et des attaques de blindés contre lesquels les novorusses n’avaient rien de similaire à cette époque pour résister (youtube, colonelcassad, googlemaps, fortruss).
Pour les ukrainiens aussi, ces dates sont hautement symboliques. Elles représentent des victoires, les seules du reste, remportées sur les novorusses, permettant de conquérir les villes de Slavyansk et Kramatorsk, puis Artemovsk et Lysychansk, réduisant de moitié le territoire plus ou moins contrôlé par les novorusses à l’été 2014.
Bon article qui refait le parcours historique avec nombreuses vidéos et témoignages à l’appui:
http://www.les-crises.fr/actuukraine-090615/
Le motif de la guerre pour les Novorusses, c’est peut-être surtout parce qu’ils ne sont pas Ukrainiens… (Russes qui se retrouvent tout d’un coup « Ukrainiens »)
Contrairement à ce que vous dites « Barruel », les « novorusses » comme vous les appelez ne se sont pas retrouvés tout d’un coup ukrainiens puisque le Donbass faisait, au moins, déjà partie de l’ancienne « république socialiste » d’Ukraine (du temps de l’URSS ) et que celle-ci a voté à plus de 90%, ( y compris l’est et le sud )son indépendance dans les années 1990.
Ce qui a motivé la sécession du Donbass c’est le changement de pouvoir à Kyiv, au détriment de l’homme de l’est Yanoukovitch, et aussi l’hostilité vis-à-vis des nationalistes ukrainiens taxés de « fascistes » par certains habitants soviétisés du sud-est, nostalgiques de l’URSS.
« l’ancienne « république socialiste » d’Ukraine (du temps de l’URSS ) et que celle-ci a voté à plus de 90%, ( y compris l’est et le sud )son indépendance dans les années 1990. »
Comme vous dites, les gens ont voté pour leur indépendance, pas pour tomber sous le joug cosmopolite occidentale!
« Ce qui a motivé la sécession du Donbass c’est le changement de pouvoir à Kyiv, au détriment de l’homme de l’est Yanoukovitch, »
Yanoukovitch n’a-t-il pas été élu ?
« et aussi l’hostilité vis-à-vis des nationalistes ukrainiens taxés de « fascistes » par certains habitants soviétisés du sud-est, nostalgiques de l’URSS. »
C’est vrai le mot « fasciste » ne convient pas, il vaut mieux dire néo-nazis, c’est plus exact!
les idiots utiles ont toujours fait le bonheur des esclavagistes mondialistes… Dommage que vous ne soyez pas payés vous feriez fortune.
« Lou » vous n’avez jamais mis les pieds en Ukraine mais vous vous permettez de donner des leçons de « géo-politique » : allez donc rejoindre vos potes anti-fas qui sévissent dans le Donbass et nous en reparlerons !
non, je n’ai pas mis les pieds en ukraine et c’est pas avec les cosmopolites au pouvoir que je vais y aller. ai-je jamais dit que j’étais allée en ukraine ?
et vous, vous y êtes allée en voyage organisé par BHL ?
Je ne vois pas pourquoi cela m’ôterait le droit à une opinion. il y a plein d’imbéciles en ukraine et pourtant ils y vivent!
ce qui se passe en europe me concerne. Je ne suis jamais allé en syrie, ni en libye non plus, mais je sais que penser de ce qu’y s’y passe.
etes-vous allée en russie? Non? Alors pourquoi en parlez-vous? avez-vous rencontré vladimir poutine? Alors pourquoi vous permettez-vous d’avoir une opinion à son sujet!
Avez-vous rencontré le Christ? et pourtant vous êtes chrétienne, non?
je suis pas allé en ukraine mais je connais des ukrainiens et je parle avec eux. et je comprends un peu le russe ce qui me donne un avantage sur vous.
Mais même sans ça, j’aurais quand même une opinion, désolé, vous ne me ferez pas taire avec des arguments aussi foireux.
Allez donc faire une petite excursion au Donbass avec les sbires de Mélanchon, ça vous changera les idées ! Me concernant je n’ai pas attendu ce sous-fifre de BHL pour aller là-bas ! De toute façon, bien qu’affreux et méchant facho, je ne vous forcerai pas à avoir une autre opinion; si ça vous contente de fantasmer sur Poutine et la « grande Russie », libre à vous !…Essayez seulement, s.v.p, d’etre un peu moins primaire dans vos jugements et d’accapter aussi la contradiction ; il n’y a pas que d’un coté de mauvais ukrainiens mondialistes ou « nazis » et de l’autre de bons « novorusses » orthodoxes et enracinés…,c’est un peu plus compliqué, non ?
Maintenant je conçois tout-à-fait que je puisse me tromper : si demain V. Poutine encourageait la paix et l’unité en Ukraine ( qui sait ? ) je serais le premier à m’en réjouir; je ne fais pas de Poutine le grand méchant loup ! L’Histoire n’est pas encore écrite. Personnellement je n’ai pas la haine de la Russie ; si pour l’instant vous me permettrez de rester prudent, je souhaiterai sincèrement que les espoirs positifs que beaucoup mettent en ce pays et dans son président se confirment dans un proche avenir. Mais pour le moment j’attends encore pour voir avant de changer d’opinion…