Lors de son voyage au Chili en janvier dernier, qui fut une véritable catastrophe, El papa latino-américain avait défendu Mgr Juan Barros, évêque d’Osorno, soupçonné d’avoir caché les actes pédophiles du père Fernando Karadima, et avait disqualifié ses victimes.

Pour tenter de réparer ce fiasco, il a convoqué au Vatican, du 14 au 17 mai derniers, tout l’épiscopat chilien pour affronter ce scandale pédophile qui frappe l’Église du Chili. Au terme de ses trois jours de rencontres et de discussions, ces derniers ont tous donné leur démission dans les mains de François.

La Conférence épiscopale a également demandé pardon aux victimes des prêtres abuseurs et ont remercié la presse pour « le service pour la vérité ».

Le pape a tenu à réunir tous les prélats chiliens pour qu’ils rendent compte de leur gestion calamiteuse des cas d’abus sexuels, notamment ceux concernant le prêtre pédophile Fernando Karadima, et de leur silence. Dans une lettre remise à chacun d‘entre eux, jeudi 17 mai, il leur demandait de construire « une Église prophétique, à l’écoute de l’affamé, du prisonnier, du migrant et de l’abusé ».

Parmi les évêques démissionnaires, se trouve le cardinal Javier Errazuriz, membre de la commission de neuf cardinaux (C9) chargée de conseiller le pape sur les réformes de la Curie, et qui vient régulièrement à Rome. Ce dernier est accusé par la presse d’avoir favorisé l’omerta sur ces cas d’abus sexuels. Jeudi, il a accusé les victimes de “calomnies” dans un entretien au média chilien T13. “J’ai enquêté sur Karadima, je n’en dirai pas plus”, a commenté le cardinal. Le pape m’a dit que “je l’avais toujours bien informé”, s’est défendu le prélat chilien.

C’est maintenant au pape de décider si accepter ou non la démission de chaque évêque chilien.

Dans cette histoire, on peut regretter une médiatisation toujours croissante de ce genre d’affaires sordides quand cela touche au milieu ecclésiastique de l’Église romaine par des médias qui savent garder un étouffant silence lorsqu’il s’agit d’autres confessions religieuses, le monde politique ou les stars à paillettes.

Ensuite, l’Église conciliaire ravagée publiquement par ces péchés de pédophilie, mot qui cache en vérité une homosexualisation exponentielle chez ses clercs, subit là le châtiment que Dieu réserve aux impies et aux idolâtres. Et l’esprit d’Assise, boussole de Notre Temps post-Concile, n’est-il pas un épouvantable péché d’idolâtrie ?

Francesca de Villasmundo

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