Le sémillant cardinal Kasper, membre de cette « sorte de club de la Mafia » qu’était « le groupe de Saint-Gall » du Cardinal Danneels, chaud partisan de l’élection du cardinal Bergoglio au trône pontifical lors du conclave de 2013, instigateur de l’admission à la communion pour les divorcés remariés civilement permise par Amoris Laetitia, propulsé sur le devant de la scène par son ami le pape François qui dit de lui qu’il « fai[t] de la théologie à genoux », de « la théologie sereine », ne cesse de faire de la théologie hérétique…

Récemment il a publié un livre intitulé Le Message d’Amoris Laetitia. Une discussion fraternelle dans lequel il défend l’idée que les nouvelles normes sacramentelles pour les adultères contenues dans cette exhortation bergoglienne si controversée procèdent logiquement du concept conciliaire de Tradition vivante, concept qui en gros stipule que la doctrine évolue selon les circonstances, les mœurs, les mentalités… Difficilement on peut lui donner tord sur cette analyse : Amoris Laetitia est dans la continuité de l’esprit conciliaire, esprit qui fut une rupture avec la saine doctrine catholique.

Après avoir justifié la communion pour les divorcés remariés civilement grâce donc à cette filiation entre Amoris laetitia et le concile Vatican II, le cardinal allemand va encore plus loin dans sa réflexion : s’appuyant toujours sur ce rapport entre l’exhortation bergoglienne et le Concile il vient au secours des unions homosexuelles :

« certains de ces partenaires peuvent réaliser de manière partielle et analogue des éléments du mariage chrétien »,

écrit-il dans son ouvrage car ajoute-t-il

« comme il y a en dehors de l’Église catholique des éléments de la véritable Église, dans les unions précitées il peut y avoir être des éléments présents du mariage chrétien, bien qu’elles ne remplissent pas complètement l’idéal ».

Le cardinal Kasper fonde son raisonnement sur la constitution conciliaire Lumen Gentium qui prétend que l’Église du Christ « subsiste dans l’Église catholique » et est à l’état d’éléments partiels et donc présente et agissante dans les communautés chrétiennes non catholiques, ce qui signifie qu’il n’y a pas identité parfaite entre l’Église du Christ et l’Église catholique, la première étant plus large que la seconde. De ce concept du “subsistit” l’ami cardinal du pape François tire sa conclusion que dans l’union homosexuelle existent des éléments partiels du mariage chrétien. Ne soyons pas étonnés si un jour ce prélat progressiste, se recommandant bien entendu toujours de Vatican II, se mettait à professer et ce serait logique en somme, que dans toute union sexuelle quelle qu’elle soit (et les cas de figure abjects sont légion) existent des éléments partiels du mariage chrétien. Les conséquences néfastes du “subsistit” et d’Amoris laetitia n’ont pas fini de voir le jour…

Mais tout comme cette notion conciliaire du « subsistit » n’est pas une notion de la Tradition catholique qui enseigne qu’il y a adéquation stricte entre l’Église du Christ (ou son Corps mystique) et l’Église catholique romaine (cf : Pie XII, Encyclique Humani generis du 12 août 1950.), la réflexion du cardinal Kasper n’appartient pas à la doctrine catholique mais bien à la veine conciliaire à laquelle Amoris laetitia se rattache : il n’y a aucun élément du mariage chrétien dans les « accouplements » contre-nature… D’ailleurs il n’y a même pas le respect de la nature, alors comment pourrait-il y avoir le moindre respect du caractère surnaturel du mariage chrétien ?

La théologie à genoux du cardinal Kasper est une théologie de cloaque… Et Amoris Laetitia une exhortation à mettre aux égouts…

Francesca de Villasmundo

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