Ce mercredi soir, environ 700 convives se retrouveront à l’hôtel Pullman du quartier Montparnasse à Paris et débourseront chacun 900 euros le couvert (déductible d’impôt !) pour le dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).

En pleine campagne pour l’élection présidentielle, cette 32è édition du dîner du CRIF accueillera plusieurs candidats : Benoit Hamon, François Fillon et Emmanuel Macron. Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot n’ont pas été invités. Le président du MoDem, François Bayrou, est invité mais a refusé, comme chaque année, d’y participer. Mais la liste des politiciens attendus ne se résume pas à ceux qui briguent l’Elysée en 2017. Même le président de la République François Hollande sera de la partie

Parmi les autres personnalités politiques dont la présence est déjà rendue publique : les présidents des deux chambres Claude Bartolone et Gérard Larcher,  le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux, le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas, le président de la région Nord Xavier Bertrand, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, la maire de Paris Anne Hidalgo, la ministre du Travail Myriam El Khomri, le secrétaire d’État chargé de la réforme de l’État et de la simplification Jean-Vincent Placé, la secrétaire d’Etat chargée de l’Aide aux victimes Juliette Méadel, le député écologiste François de Rugy, l’eurodéputé Nadine Morano.

Le CRIF se veut la voix politique des juifs de France avec pour objectif d’instaurer un dialogue avec les pouvoirs publics, sur le modèle de l’American Jewish Committee.

Ce dîner du CRIF est régulièrement l’occasion pour des politiciens de tenter de séduire l’électorat juif en l’assurant de prendre des mesures qui lui feront plaisir : Alain Juppé, en 1997, y annonce la création d’une mission d’étude sur la spoliation des biens des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale,  Lionel Jospin, en 2000, y aborde la question du devoir de mémoire, Nicolas Sarkozy, en 2008, y propose de «confier la mémoire» d’un enfant victime de la Shoah à chaque élève de CM2, Manuel Valls, en 2016, y affirme que «l’antisionisme [est] synonyme de l’antisémitisme».

Dans la revue trimestrielle juive L’Arche, en 2005, Alain Finkielkraut, difficilement suspect d’antisémitisme, avait décrit ce dîner du CRIF comme un «tribunal dînatoire où les membres du gouvernement français comparaissent devant un procureur communautaire».

 

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