Un groupe de juifs religieux qui prétend avoir recomposé le Sanhédrin, la Haute Cour religieuse composée de 71 sages, a déclaré son intention de juger le pape François à moins qu’il ne revienne sur ses déclarations concernant la Palestine et ne présente ses excuses à Israël !
Le procès devrait se tenir le 9 septembre à 12h sur le Mont Sion et le jugement sera rendu le 20 septembre. Le Sanhédrin – qui se prend très au sérieux- prévient que si le Pape François choisit d’ignorer l’assignation, il sera jugé par contumace.
Le Sanhédrin a envoyé durant le mois de juin une convocation au Pape François. Cela a d’abord été rapporté par le magazine hébreu Matzav Haruach le 24 juin puis par d’autres médias israéliens comme Jewish Business News le 7 juillet, Breaking Israel News le 7 et le 17 juillet et Arutz Sheva le 24 août.
La convocation indiquait:
« Parce que le Vatican a reconnu l’organisation connue sous le nom de l’Autorité palestinienne en tant que nation, et a commencé à se référer à elle comme une nation dans ses documents. (…) Ces actions, à notre grande consternation, sont dans la continuité d’une longue série d’actions et de positions de la religion catholique romaine, qui a juré de persécuter Israël parce que nous avons refusé d’accepter leur Messie comme le Messie d’Israël, et de renoncer à notre foi. «
« Le tribunal doit juger le Pape en sa présence ou par contumace, et il est possible que le Vatican soit reconnu coupable d’antisémitisme (…) ».
Les représentants connus du Sanhédrin sont notamment Rabbi Yoel Schwartz, le rabbin Dov Levanoni, Rabbi Israël Ariel, le rabbin Daniel Stavsky, Rabbi Yehuda Edri, et Rabbi Dov Meir Shtein.
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Rien n’a encore changé depuis 1982, la hiérarchie est plus protestante que jamais!
Paris, le 15 août 1982
NOTRE CONSTANTE REVENDICATION
Depuis la parution dans NOTITIAE n°185 de décembre 1981 du « rapport sur l’enquête du Cardinal James KNOX, ancien Préfet de la Congrégation Sacrée pour les Sacrements et le Culte Divin, concernant l’usage du latin et la Messe tridentine », la question liturgique rebondit. Ne convient-il pas de rappeler brièvement ce qu’en pensaient les Cardinaux OTTAVIANI et BACCI dans leur « bref examen critique de la nouvelle Messe » présenté à Paul VI le 3 septembre 1969 ?
Les deux prélats déplorent notamment que « le nouvel Ordo Missae, si l’on considère les éléments nouveaux, susceptibles d’appréciations fort diverses, qui y paraissent sous-entendus ou impliqués, s’éloigne de façon impressionnante, dans l’ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique de la Sainte Messe, telle qu’elle a été formulée à la XXIIème session du Concile de Trente ».
Citant « un périodique connu, destiné aux évêques et exprimant leur enseignement », les Cardinaux OTTAVIANI et BACCI estiment que « l’on veut faire table rase de toute la théologie de la Messe. En substance, on se rapproche de la théologie protestante qui a détruit le sacrifice de la Messe ». Or, ces critiques déterminent parfaitement le motif essentiel de notre attachement à l’ancienne liturgie. Il est donc vain d’évoquer, pour l’expliquer, la nostalgie, ou des considérations d’ordre politique, si tant est qu’elles puissent être objectivement établies. De plus, nous trouvons, à l’instar de nos amis britanniques, que « l’ancien rite consacre plus de temps que le nouveau au recueillement pendant la Messe, que le latin n’a jamais été un obstacle à la compréhension… » et nous ressentons également « le nouveau rite comme étant moins fastueux, moins propice au recueillement et, par dessus tout, au respect dû au Saint Sacrement… » (THE UNIVERSE du 31 octobre 1980. Nous partageons donc entièrement leurs conclusions.
D’autre part, la Congrégation nous prête le sentiment que « ceux qui célèbrent la Messe de Paul VI ne croient pas à la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie » (sic). Cette question revêt une extrême gravité. Elle rejoint l’objet principal de notre motivation, la théologie de la Sainte Messe. « La « cène » est caractérisée, comme étant celle de l’assemblée présidée par le prêtre ; celle de l’assemblée réunie afin de réaliser « le mémorial du Seigneur », qui rappelle ce qu’Il fit le Jeudi saint » écrivent en substance les Cardinaux OTTAVIANI et BACCI, poursuivant : « tout cela n’implique ni la Présence réelle, ni la réalité du Sacrifice, ni le caractère sacramentel du prêtre qui consacre, ni la valeur intrinsèque du Sacrifice eucharistique indépendamment de la présence de l’assemblée. En un mot, la nouvelle définition de la Messe (Institutio generalis, chapitre 2, n°7) ne contient aucune des données dogmatiques qui sont essentielles à la Messe et qui en constituent la véritable définition. L’omission, en un tel endroit, de ces données dogmatiques, ne peut être que volontaire ». Or, nos amis d’outre-Manche jugent « la traduction anglaise de la Messe laide, inexacte et doctrinalement défectueuse… » Certains même souhaitent que « l’on traduise l’ancien rite en anglais » (THE UNIVERSE du 31 octobre 1980). Ce sont précisément les « traductions inexactes et doctrinalement défectueuses », la façon dont elles sont ressenties et interprétées, les comportements, qui nous incitent à penser que certains « catholiques » ne croient pas ou plus à la Présence réelle dans la Sainte Eucharistie. Nous nous indignons que des évêques, au lieu d’observer l’évidence, se plaignent des personnes qui ne font que la constater. Nous réclamons un retour à l’orthodoxie.
Non, nous ne sommes pas de perpétuels mécontents, des aigris nostalgiques et politisés qui, sans motifs sérieux, pour se mettre inconsidérément en évidence, entretiendraient la querelle liturgique. Nous aimons l’Église à laquelle nous avons choisi d’appartenir. Nous avons seulement retenu que « la foi procure la vie éternelle ».