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L’Académie pontificale pour la Vie va ressembler dorénavant au parti macronien La république en Marche : une véritable auberge espagnole, ouverte non à tous les courants politiques mais à tous les courants confessionnels et idéologiques, même à la culture de mort. Comme quoi les progressistes en marche, qu’ils soient laïcs ou religieux, utilisent les mêmes procédés du « vivre-ensemble » pour faire avancer l’humanité vers des lendemains utopiques mais obstinément immoraux.

Après la nomination l’été dernier comme président de cette Académie du scandaleux monseigneur Paglia, homosexualiste notoire qui a accepté d’être portraituré dans la fresque érotico-gay qu’il a commandée pour sa cathédrale de Terni, le pape François a pris l’initiative de redessiner la composition de l’Académie pontificale pour la Vie en y imposant des membres d’autres confessions religieuses et à l’étrange morale en défaveur de la vie.

       Bishop Vincenzo Paglia appears in one of the “erotic” nets clutching another semi-nude man.

Chaque année du pontificat de François apporte donc son lot de nominations progressistes au sein de cet institut romain. Dorénavant, au nom d’une vie difficilement défendable par un président adepte de la culture de mort Lgbt, siégeront comme membres, deux rabbins, un enseignant orthodoxe d’éthique chrétienne, un professeur tunisien qui a parait-il approfondi la pensée réformiste islamiste, un anglican progressiste professeur de morale (sic) à Oxford, le japonais Shinya Yamanaka, Prix Nobel de Médecine en 2012, et différents cardinaux dont le cardinal Caffarra, archevêque émérite de Bologne et un des quatre signataires des fameux Dubia envoyés à François au sujet de l’Exhortation sur la famille Amoris Laetitia.

Petit tour d’horizon des choix pontificaux ! Parmi ces nominations, notons tout d’abord le professeur anglican de Morale et de Théologie Pastorale à la prestigieuse Université britannique d’Oxford Nigel Biggar. Ce philosophe de confession anglicane estime qu’il est moralement acceptable d’avorter un enfant avant la 18e semaine parce que le fœtus prétend-il n’est pas réellement humain :

« Je serais enclin à déterminer une possibilité à l’avortement jusqu’à la 18e semaine après la conception, qui est approximativement le temps le plus tôt où il y a une évidence d’une activité cérébrale et donc de la conscience»

a-t-il professé dans une interview en 2011. Cette simple déclaration témoigne de l’immense fossé qui sépare cet anglican pro-avortement de la saine doctrine catholique qui enseigne qu’un fœtus est un être humain et qu’il a une âme. Dès les années 300, l’Église catholique, et elle ne variera jamais sur cette question, professe avec Tertullien qu’« Il est déjà un homme, celui qui doit le devenir» et sanctionnera donc par l’excommunication, quiconque pratique l’avortement quel que soit le stade de développement du fœtus.

Le pape François a également nommé le rabbin Avraham Steinberg, professeur d’éthique à l’Université hébraïque de Jérusalem, qui n’est pas hostile à une certaine forme d’euthanasie. Il a présidé en Israël une commission d’éthique qui a aidé à élaborer une loi qui permet la prescription d’une dose mortelle et la décision d’abréger les souffrances du patient quand il est en phase terminale. Un autre rabbin, le Grand Rabbin de Rome Riccardo Di Segni, avait été pressenti comme membre de l’Académie mais ses positions plus conservatrices et parfois explicitement critiques sur le pape François l’en ont écarté et Avraham Steinberg a été choisi à sa place par Mgr Paglia.

Un autre nom témoigne du nouveau courant progressiste qui continue à s’imposer, de par la volonté du pape François, au sein de l’Académie Pontificale pour la Vie : celui du théologien moraliste italien Maurizio Chiodi dont Sandro Magister rappelle sur son blog

« qu’il s’est exprimé en termes critiques sur les points importants de « Humanae vitae », de « Donum vitae », de « Evangelium vitae ». Il est aussi en désaccord avec l’encyclique « Veritatis splendor » de Jean-Paul II, quand par ailleurs il apparaît en harmonie avec les vagues d’ouverture vers un nouveau « discernement » sur les questions telles que la contraception, la fécondation in vitro, les orientations sexuelles, le « gender », l’euthanasie passive, le suicide assisté. »

En revanche, des membres ouvertement hostiles à l’Exhortation bergoglienne sur la famille n’ont pas été confirmés à leur poste, souligne Magister, tels par exemple le philosophe allemand Robert Spaemann qui a affirmé qu’avec Amoris Laetitia François « casse l’Église et la porte vers un schisme », ou le professeur australien de philosophie du droit John Finnis. Pareillement pour des militants pro-vie d’envergure internationale comme Maria Mercedes Arzú de Wilson et Christine De Marcellus Vollmer. D’autres académiciens ayant une vision conservatrice de la société ont également fait les frais de ce remaniement bergoglien.

S’il est entendu que la majorité des membres de l’Académie sont plutôt attachés aux valeurs de la vie ils le sont de façon moins fondamentale et vigoureuse que ces exclus. Et puis en faisant rentrer des personnalités comme Nigel Biggar ou Maurizio Chiodi, et en ouvrant l’Académie à d’autres confessions, le pape François introduit si l’on peut dire le loup dans la bergerie et donne un signal de relativisation tant de la culture de vie que de la doctrine catholique tout en ouvrant les portes à la banalisation de la culture de mort.

Mais il faut admettre qu’en nommant comme président de cette Académie Mgr Vincenzo Paglia, le mal était déjà fait et bien fait !

Francesca de Villasmundo

https://www.avvenire.it/chiesa/pagine/pontificia-accademia-per-la-vita

http://www.lastampa.it/2017/06/14/vaticaninsider/ita/news/il-papa-ridisegna-laccademia-per-la-vita-con-nomine-bipartisan-4tWNDXvVHFMC8jyjNFndUK/pagina.html

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Lionel
Lionel
il y a 4 années

Rien n’a encore changé depuis 1982, la hiérarchie est plus protestante que jamais!
Paris, le 15 août 1982

NOTRE CONSTANTE REVENDICATION

Depuis la parution dans NOTITIAE n°185 de décembre 1981 du « rapport sur l’enquête du Cardinal James KNOX, ancien Préfet de la Congrégation Sacrée pour les Sacrements et le Culte Divin, concernant l’usage du latin et la Messe tridentine », la question liturgique rebondit. Ne convient-il pas de rappeler brièvement ce qu’en pensaient les Cardinaux OTTAVIANI et BACCI dans leur « bref examen critique de la nouvelle Messe » présenté à Paul VI le 3 septembre 1969 ?
Les deux prélats déplorent notamment que « le nouvel Ordo Missae, si l’on considère les éléments nouveaux, susceptibles d’appréciations fort diverses,  qui y paraissent sous-entendus ou impliqués, s’éloigne de façon impressionnante, dans l’ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique de la Sainte Messe, telle qu’elle a été formulée à la XXIIème session du Concile de Trente ».
Citant « un périodique connu, destiné aux évêques et exprimant leur enseignement », les Cardinaux OTTAVIANI et BACCI estiment que « l’on veut faire table rase de toute la théologie de la Messe. En substance, on se rapproche de la théologie protestante qui a détruit le sacrifice de la Messe ». Or, ces critiques déterminent parfaitement le motif essentiel de notre attachement à l’ancienne liturgie. Il est donc vain d’évoquer, pour l’expliquer, la nostalgie, ou des considérations d’ordre politique, si tant est qu’elles puissent être objectivement établies. De plus, nous trouvons, à l’instar de nos amis britanniques, que « l’ancien rite consacre plus de temps que le nouveau au recueillement pendant la Messe, que le latin n’a jamais été un obstacle à la compréhension… » et nous ressentons également « le nouveau rite comme étant moins fastueux, moins propice au recueillement et, par dessus tout, au respect dû au Saint Sacrement… » (THE UNIVERSE du 31 octobre 1980. Nous partageons donc entièrement leurs conclusions.
D’autre part, la Congrégation nous prête le sentiment que « ceux qui célèbrent la Messe de Paul VI ne croient pas à la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie » (sic). Cette question revêt une extrême gravité. Elle rejoint l’objet principal de notre motivation, la théologie de la Sainte Messe. « La « cène » est caractérisée, comme étant celle de l’assemblée présidée par le prêtre ; celle de l’assemblée réunie afin de réaliser « le mémorial du Seigneur », qui rappelle ce qu’Il fit le Jeudi saint » écrivent en substance les Cardinaux OTTAVIANI et BACCI, poursuivant : « tout cela n’implique ni la Présence réelle, ni la réalité du Sacrifice, ni le caractère sacramentel du prêtre qui consacre, ni la valeur intrinsèque du Sacrifice eucharistique indépendamment de la présence de l’assemblée. En un mot, la nouvelle définition de la Messe (Institutio generalis, chapitre 2, n°7) ne contient aucune des données dogmatiques qui sont essentielles à la Messe et qui en constituent la véritable définition. L’omission, en un tel endroit, de ces données dogmatiques, ne peut être que volontaire ». Or, nos amis d’outre-Manche jugent « la traduction anglaise de la Messe laide, inexacte et doctrinalement défectueuse… » Certains même souhaitent que « l’on traduise l’ancien rite en anglais » (THE UNIVERSE du 31 octobre 1980). Ce sont précisément les « traductions inexactes et doctrinalement défectueuses », la façon dont elles sont ressenties et interprétées, les comportements, qui nous incitent à penser que certains « catholiques » ne croient pas ou plus à la Présence réelle dans la Sainte Eucharistie. Nous nous indignons que des évêques, au lieu d’observer l’évidence, se plaignent des personnes qui ne font que la constater. Nous réclamons un retour à l’orthodoxie.
Non, nous ne sommes pas de perpétuels mécontents, des aigris nostalgiques et politisés qui, sans motifs sérieux, pour se mettre inconsidérément en évidence, entretiendraient la querelle liturgique. Nous aimons l’Église à laquelle nous avons choisi d’appartenir. Nous avons seulement retenu que « la foi procure la vie éternelle ».