Ce large extrait d’un article de l’Antipresse N° 46 est rangé au rayon littérature, non en raison du prix Nobel, ni en raison de Bob Dylan a qui il a été attribué, mais en raison du commentaire de Slobodan Despot qui en a tiré la substantifique moëlle:
Le Nobel à Dylan: dynamite ou pétard mouillé?
Alors que l’humanité n’a jamais été aussi proche de son suicide nucléaire, l’Académie suédoise vient de nous gratifier d’un moment bienvenu de franche poilade. Le 13 octobre 2016, elle a attribué le prix Nobel de littérature à Bob Dylan, répandant du même coup la désolation dans les milieux littéraires du monde entier. Eric Neuhoff, pâle de rage, pronostique dans le Figaro que «Francis Lalanne va postuler pour l’an prochain» tandis que dans un registre carrément dogmatique, Alain Finkielkraut affirme que «Bob Dylan n’a rien à voir avec la littérature», car la littérature, précise-t-il, «c’est des livres qu’on lit» et non «des chansons qu’on écoute». Venant d’un académicien français, cette définition tracée au cordeau devrait clore tout débat.
A moins qu’on se fiche de l’Académie française (laquelle, en matière de choix loufoques, s’y connaît aussi un peu). Auquel cas, il faut bien souligner que le problème du Nobel à Dylan ne tient nullement à Dylan, mais uniquement à Nobel. Et quand je dis Nobel, je pense évidemment au jury du prix et non au chimiste qui l’a fondé. Il ne faut surtout pas confondre le grand savant Alfred Nobel avec les clampins qui gèrent sa légation. Si M. Nobel avait tâtonné dans ses expériences comme ses comités choisissent leurs lauréats, il eût sans doute sauté avec son labo avant d’avoir inventé la dynamite.
Dylan & Dylan
De même ne faut-il pas confondre Dylan (Bob, alias Robert Zimmermann) avec Dylan (Thomas), le poète gallois et donc alcoolique qui mourut trop jeune en 1953, et dont Bob a emprunté le prénom pour s’en faire son nom de scène, bien qu’il l’ait nié pendant quarante ans. «Les trucs de Dylan Thomas, j’en ai lu, et ils n’ont rien à voir avec les miens», disait-il au début de sa carrière. De même que les trucs de Bob, selon Alain, de l’Académie française, n’ont rien à voir avec la littérature. C’est pourquoi il ne faut pas les confondre. Si le Nobel avait couronné l’autre Dylan (Thomas), de son vivant ou par contumace, nul n’y eût trouvé rien à redire, ni à relire, du moment que personne hors du pays de Galles ne l’avait vraiment lu. C’est comme pour Wisława Szymborska. Avez-vous lu Wisława Szymborska? Savez-vous même comment cela se prononce? Non, bien entendu. Elle a pourtant décroché le Nobel de littérature 1996 pour son œuvre poétique, qui n’est peut-être pas plus fournie que celle de Bob, mais qui a l’avantage d’être imprimée plutôt que gravée sur disques, et donc d’être infiniment plus confidentielle.
Si le Nobel de Wisława vous a échappé, vous avez sans doute entendu parler de celui qui couronna le clown Dario Fò l’année suivante (1997). Là encore, peu de «livres qu’on lit», mais la pressante et pesante présence sur scène d’une œuvre satirique et sardonique qui eût été considérée comme du simple activisme politique sur planches si son auteur n’avait pas été d’extrême gauche. Car l’extrême gauche, aux yeux des académiciens suédois, c’est de l’art en soi. Du dadaïsme appliqué.
Pour une fois, cette année-là, Dario le clown a soulevé de la poussière au-delà des frontières de son pays; et il y est retourné — à la poussière — le jour même (+ 13.10.2016) où le jury scandinave distinguait Bob le baladin barbichu de la contreculture américaine. Apoplexie d’étonnement, crise de jalousie ou simple passage de flambeau?
Les esprits placides concluront au hasard du calendrier, les imaginatifs y verront un signe: la confirmation d’une continuité dans la provocation, du côté de Stockholm. Certes, l’Académie suédoise a pour devise Snille och Smak, «le Génie et le Goût», mais elle ne précise pas si le goût en question est bon ou mauvais. Elle laisse cela à l’appréciation du comité. Quant au génie… Si elle en manifeste un, c’est bien celui que Neuhoff a immédiatement repéré: «…cette manie qu’ont les plus vénérables institutions de se prendre soudain pour des nids de subversion.»
Evolutions cancéreuses
Eh oui : le scandale du Nobel à Dylan ne concerne que Nobel. Ou presque. Nous reviendrons à Dylan en fin de partie.
Comme le dit Finkielkraut: «la musique de variété et de rock a chassé du territoire de la musique la musique (classique)… et voilà qu’elle est en train de coloniser le reste de la culture». Dylan est certes, à la base, un barde, mais c’est surtout devenu une industrie. A l’heure où la lecture se perd, dit-on, un prix littéraire ne devrait-il pas, d’abord, inciter à la lecture plutôt qu’au streaming?
Ce que reproduit ce comité, sous une forme bénigne, c’est la dérive commune des institutions d’une société en phase terminale. Elles se mettent toutes, à un moment donné, à faire autre chose que ce pourquoi elles existent; elles deviennent des tumeurs cancéreuses. La Poste suisse vend des sucreries ou des services bancaires tandis que sa mission de base s’effiloche, ralentit, renchérit et finit par être «outsourcée». L’armée italienne est devenue une organisation humanitaire: elle ne défend plus ses frontières mais aide au contraire les clandestins à les franchir. En France, le ministère de la Culture devient une vitrine à pétasses qui ne lisent rien, tandis que l’Education nationale met en place le désapprentissage du français écrit et la déculturation des indigènes. Les hôpitaux compensent leurs couacs médicaux par des cellules d’accueil et d’accompagnement, les tribunaux et les prisons (on l’a vu dans Antipresse 45) se prennent pour des confessionnaux voués à la rédemption des pécheurs, tandis que ceux qui sont payés pour œuvrer justement à cela — les prêtres, pasteurs et autres «autorités spirituelles» — se muent en travailleurs sociaux. Les polices se veulent rassurantes et «cool», les cuisiniers vous promettent des expériences mystiques, les musées investissent des millions dans les gadgets technologiques en laissant décrépir à fond de cave des trésors fabuleux et les fabricants de voitures se font les champions de l’environnement. Bref, comme l’a prédit Dutronc, tout le monde rêve d’être une hôtesse de l’air et tout le monde finit dans ce que j’ai appelé le syndrome du boucher végétarien.
La fonction réelle du Nobel
Pourquoi le Nobel échapperait-il à cette tendance? Et pourquoi s’en prend-on toujours au comité littéraire quand d’autres récompensent ou favorisent des dérives politiques ou économiques aux conséquences autrement plus graves. Ne vient-on pas de donner le Nobel de la Paix à un homme de guerre, le président colombien Santos, alors même que son référendum sur la paix avec les FARC venait d’échouer? Et encore, on a évité bien pire : «Al-Nosra Fabius» figurait parmi les candidats «qui avaient leurs chances! » [les casques blancs d’Al Nosra ndlr]
Tout cela n’est rien en comparaison du «prix d’encouragement» accordé sur parole à M. Obama. Ce Nobel aura été moins une incitation à la bonne conduite qu’un alibi pour Armageddon. Ainsi que le résume le grand journaliste australien John Pilger:
«En 2009, à Prague, le président Obama… a promis de “débarrasser le monde des armes nucléaires”. Les gens applaudissaient, pleuraient même. Les médias vomirent un torrent de platitudes. Et Obama reçut par la suite le prix Nobel de la Paix.
Or tout était faux. Il mentait. L’administration Obama n’a fait que construire davantage d’armes nucléaires, de têtes nucléaires, de systèmes de projection nucléaires, d’usines nucléaires. Le budget des têtes nucléaires a explosé sous Obama davantage que sous n’importe quel autre président.»
Sans oublier son rituel hebdomadaire d’assassinat:
«Décrit par l’éditorialiste du “Guardian” comme “amusant, charmant, avec une “coolness” qui écrase pratiquement tout autre homme politique”, Obama a envoyé l’autre jour des drones tuer 150 personnes en Somalie. Il tue d’habitude le mardi, selon le “New York Times”, le jour où on lui donne à signer une liste de candidats à la mort par drone. So cool.»
Voilà une dérive autrement plus grave qu’un prix de littérature décerné à un juke-box. En sept ans, le comité a eu le temps d’apprécier l’énormité de son erreur. Il n’a pipé mot. En sept ans, nos médias de grand chemin auraient aussi eu l’occasion de s’interroger sur une distinction déplacée. Ils se sont tus obstinément. Tout à l’opposé du bruit qu’ils firent en réclamant le retrait du Nobel (de littérature!) de Günter Grass après qu’il eut traité Israël de menace à la paix mondiale.
Soyons clairs. La mission des petits pays blonds sur le rivage est de l’Atlantique, de la Belgique au Cap Nord, est d’assurer une façade civilisatrice au système de prédation planétaire dont ils sont le cœur mais non la tête. Ils hébergent les parlements, les institutions scientifiques et culturelles, les ONG humanitaires et l’essentiel de l’appareil idéologique présentable. Ils entretiennent une social-démocratie de bon aloi, veillent à l’ouverture des frontières aux migrants du Sud tout en garantissant la fermeture aux cousins de l’Est. Ils parlent l’anglais comme ils respirent. Ils sont la dague du seppuku de l’Europe historique et de son nivellement en parking de supermarché américain. A d’intéressantes exceptions près, les choix des Nobel «idéologiques» (Paix, Littérature, Economie) reflètent ce rôle de house niggers [négriers ndlr] blancs qu’ont les nations blondes de l’est du bassin atlantique. (…)
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On ne sait pas si les nouveaux vaccins n’ont pas engendré des dégénérescences cognitives……
Cet anti-pape est déjà incapable en tant que Pape et se permet de donner son avis , ou plutôt d’imposer sa volonté dans des domaines où il n’a aucune compétence. Si j’avais encore la foi, il me l’aurait fait perdre.
La foi n’est pas liée à quelque homme que ce soit, mais est un don de Dieu!
Ne mélangeons pas ce qui n’a rien de comparable, svp!
La nouvelle religion : être vacciné plutôt que baptisé !
Oui c’est exactement cela. Le Baptême qui est pourtant nécessaire pour être sauvé n’est plus indispensable pour les modernistes. Il faut baptiser les enfants peu après leur naissance car les enfants morts sans Baptême vont dans les limbes (lieu de bonheur naturel mais sans la vision béatifique) mais les modernistes retardent le Baptême des enfants. Il faut des réunions préparatoires au Baptême alors que l’enfant doit être baptisé très vite.
Le nouveau Baptême bergoglien c’est le vaccin anti covid !!!
Voir l’excellent article « Rome sans pape. Bergoglio est là, mais pas Pierre » sur FSSPX news.
Je vais essayer de trouver…
Pour info, un lien servirait bien!
Mais Rome a encore un Très Saint Père : LE Pape Benoît XVI, contrairement à la présentation, même sur KTO, de « PAPE François », sans le moindre article…!!!
Que Dieu nous aide et vienne à notre secours!
Prions, et convertissons-nous.
Deo gratias
Israël, le spectacle d’un échec : plus on vaccine, plus on trouve de cas de COVID !
« Si l’on considère le fait avéré que les personnes vaccinées sont relativement immunisées, du moins à l’heure actuelle, la seule explication (à laquelle je puisse penser) à cette augmentation de cas, de décès et de mutants dans les États où la vaccination est massive est l’effroyable possibilité que les personnes vaccinées propagent réellement le virus et surtout ses mutants (en particulier le virus britannique). Cette possibilité doit être étudiée. Elle est étayée par des données établies recueillies dans des pays pratiquant la vaccination de masse, tels que les Émirats arabes unis, les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Portugal. Peu après le lancement d’une campagne de vaccination de masse, on constate une forte augmentation exponentielle des cas et, tragiquement, des décès qui s’ensuivent.
http://echelledejacob.blogspot.com/2021/02/israel-le-spectacle-dun-echec-plus-on.html#more
Je le confesse ,je n ai pas lu l article ,,tout ce qui concerne ce » truc » m horripile ,,,question ,,,vous l appelez encore « pape « ??,cela denotte une drole de consideration de la chose religieuse ,,,Pour moi ce machin est a mettre dans la rubrique imposture ,crime ,depravation ,Au jugement dernier il sera avec les pires crapules
Il manque un quartier de lune me semble-t-il…
Docteur Dingoglio a certainement des actions chez Pfizer.
Toute la dialectique covidienne y passe, sans aucune réflexion, prudence, nuance. Cette Eglise n’est pas catholique, ceci est une preuve définitive pour ceux qui croit encore que ce méchant bonhomme en blanc veut sauver les âmes!
J’avais le même sentiment, sur d’éventuels émoluments, dividendes, voire dessous-de-table…
Qu’importe que certains de ces vaccins soient même créés avec de pauvre petits anges victimes de cette IVG (dont l’interruption relève déjà de la novlangue, car après cet acte, la grossesse ne peut absolument pas être reprise!).
Imposer la vaccination, dont certains vaccins issus de ces manipulations génétiques, relève du « en même temps » macronien.
ILLISIBLE!
Hypocrite!
Et même pire…
Que Dieu me pardonne, mais puisse Sa Sainteté Benoît XVI survivre longtemps à cette minable époque, entretenue et favorisée sans discernement.
François devance meme Macron et d’autres gouvernements en imposant le vaccin à ses fonctionnaires : c’est ça ou la porte! C’est purement le chantage à l’emploi!
Bref hors de l’église vaccin et ses pretres, point de salut; importe plus à François que « hors de l’Eglise, point de salut! »
François, tu nous fais gerber!
Pourquoi ne pas pouvoir « apprécier » des commentaires, VOTER, tout en pouvant poster, svp?
Merci pour des explications par mail, car ceux qui osent réagir doivent pouvoir se sentir compris, et soutenus.
Faire, et ne pas dire, sans attaquer, alors même que l’évangile du jour évite de parler d’hypocrisie…
Envie de de faire, à tous les niveaux!
Mais ne même pas pouvoir voter, y compris ici « seulement »?
SVP