Comme le note le vaticaniste Aldo Maria Valli, « la guerre en Ukraine a rendu encore plus visible le phénomène des enfants confiés à des mères porteuses. » 

En Ukraine, terre où la marchandisation de l’enfant est un business rentable via les nombreux duos uni-sexe en mal d’enfants qui vont s’y acheter un bébé, même ce 8 mars, journée de la femme selon la bien-pensance occidentale, il n’y a pas de trêve pour les mères porteuses. Même la guerre n’arrête pas le commerce de l’utérus loué. Il n’y a aucun respect pour les mères porteuses ukrainiennes, même sous les bombes. Les parents qui s’étaient lancés dans la voie de la gestation pour autrui délivrent également des entretiens et transforment leur expérience en aventure sociale. Les agences qui gèrent le marché garantissent la sûreté et la sécurité de cette précieuse ‘marchandise’. Lors de la Journée de la femme, aucune féministe ne proteste contre cette horrible exploitation.  

« Le nombre de parents intentionnels fuyant l’Ukraine avec des bébés achetés, prêts à raconter à la presse et à la télévision leur voyage aventureux pour se mettre à l’abri de la guerre, a cependant dû obliger les journaux, continue Aldo Valli, à réfléchir à l’ampleur de l’entreprise alimentée par plus de 33 cliniques privées et 5 cliniques publiques. On ne sait pas combien d’enfants naissent en Ukraine par maternité de substitution, peut-être 2 500 par an, écrit Atlantic. BioTexCom, une grande clinique de fertilité basée à Kiev, m’a confirmé qu’environ 200 bébés de substitution vont naître dans les trois prochains mois‘’.

« Déjà la BioTexCom, celle de ‘Make Babies, not War’ dont Tempi a déjà écrit qu’elle a fièrement tourné des films pour ses clients depuis le bunker antiatomique construit à côté de la clinique où ‘‘vos bébés seront en sécurité’’. Ces derniers jours, sur les réseaux sociaux du géant de la GPA, des messages péremptoires ont été lus aux parents intentionnels allemands sur le point de rejoindre l’Ukraine pour sauver leurs précieux embryons et fœtus qui ont poussé dans le ventre des femmes employées : ‘‘De nombreux parents expriment le désir d’amener leur mère porteuse à la frontière et faire accoucher leur bébé à l’étranger. Mais nous vous prévenons ! Donner naissance en dehors de l’Ukraine n’est pas légal et aura des conséquences juridiques : la mère porteuse sera considérée comme sa mère et la tentative d’accoucher de l’enfant sera considérée comme un trafic d’enfants, vous ne serez jamais le parent de votre enfant’’, écrit le personnel de la clinique. Les proxénètes de ventres giflés par la guerre giflent les clients : sous le coton utilisé pour couvrir l’opération, la mère d’un enfant acheté reste celle qui a accouché.

« Quant aux mères porteuses, avant que les choses n’empirent, Delivering Dreams avait décidé de les déplacer à Lviv, et elles avaient obéi, ‘‘nos enfants nous manquent, j’espère que nous reviendrons à Kiev dès que possible’’, ont-elles écrit au journaliste d’Atlantic. »

L’Ukraine est la capitale de la GPA en Europe et ce commerce, parmi tant d’autres, a été mis en danger par la guerre. C’est la deuxième destination la plus populaire après les États-Unis (le Michigan et la Louisiane restent les seuls États d’Amérique à interdire la GPA contre rémunération) :  on estime qu’environ 2 000 à 2 500 enfants  naissent chaque année par GPA en Ukraine et au moins 1 500 couples vivant aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Irlande, en Australie et en France ont des embryons stockés dans des cliniques ukrainiennes.

Pendant que la guerre s’abat sur l’Ukraine, « les clients français, explique Valli, lancent des appels à la télévision pour que le gouvernement fasse le nécessaire pour les rapatrier [les mères porteuse, ndlr] au plus vite avec ‘leur enfant’, adressant une pensée aux parents moins fortunés qui ne pourront pas le ‘récupérer’ ces jours-ci. La couverture médiatique des couples recourant à la maternité de substitution en Ukraine alors que la guerre éclate avec une violence sans précédent est révélatrice. La mécanique sous-jacente de la gestation pour autrui, d’un cynisme implacable, apparaît désormais en pleine lumière : elle révèle un marché sans foi ni loi, des femmes asservies puis jetées, des couples riches obsédés par leurs propres intérêts et des médias qui réussissent dans l’actualité tragique à vendre un programme politique, en renonçant à toute éthique. Telle est la morale de la guerre : détruire l’illusion, révéler l’horreur, choisir une paix rationnelle. On pourrait aussi espérer une paix du ventre ».

Francesca de Villasmundo

  

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

MPI vous informe gratuitement

Recevez la liste des nouveaux articles

Je veux recevoir la lettre d'information :

Nous n’envoyons pas de messages indésirables ! Lisez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

5 Commentaires
Les plus anciens
Les plus récents Les mieux notés
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires

Abonnez-vous à CARITAS !

Ça y est, le numéro 1 de la tout nouvelle revue Caritas est chez l’imprimeur et en prévente sur MCP.

Nous vous l’avions annoncé dans un précédent mailing : la naissance d’une toute nouvelle revue de qualité, Caritas, la revue du pays réel, et la parution prochaine de son premier numéro de 86 pages. Bonne nouvelle, : ce numéro 1 de Caritas qui consacre son dossier à la Lutte contre la haine anticatholique vient d’être envoyé à l’imprimerie et sera bientôt dans les librairies et les boites aux lettres des abonnés.

Militez,

En achetant le n°1 de CARITAS : Lutter contre la haine anticatholique

En s’abonnant à cette nouvelle revue : la revue CARITAS !