Le groupe yéménite Ansar Allah, également connu sous le nom de Houthis, a affirmé avoir coulé un cargo battant pavillon libérien et exploité par la Grèce dans la mer Rouge.
Interdiction aux navires liés à Israël de traverser la mer Rouge
Le 7 juillet, le porte-parole militaire des Houthis, Ameen Hayyan, a déclaré que le navire, baptisé Magic Seas, avait coulé « complètement » à la suite d’une attaque des Houthis.
Dans une publication sur la plateforme de médias sociaux X, Hayyan a affirmé que le navire était ciblé pour avoir violé l’interdiction aux navires liés à Israël de traverser la mer Rouge.
Le 7 juillet, le centre de coordination des opérations commerciales maritimes du Royaume-Uni (UKMTO) a déclaré avoir reçu des rapports de tiers selon lesquels un cargo avait été attaqué en mer Rouge par « plusieurs grenades propulsées par fusée provenant de petites embarcations ».
Dans une mise à jour ultérieure , il a été indiqué que le navire ciblé avait « subi des dommages importants et avait perdu toute propulsion » et était « entouré de petites embarcations et subissait des attaques continues ».
L’UKMTO n’a pas mentionné le nom du navire ni celui des Houthis, mais a déclaré que l’incident s’était produit à environ 50 milles nautiques au large de la province côtière de Hodeidah au Yémen.
Dans un communiqué publié le même jour, l’opération Atalanta, une campagne navale de lutte contre la piraterie menée par l’Union européenne, a confirmé « la coordination réussie… du sauvetage de l’équipage du MV MAGIC SEAS après une attaque dans le sud de la mer Rouge ».
Citant le Centre de sécurité maritime de l’UE pour l’océan Indien, l’opération Atalanta a déclaré que le navire ciblé avait été attaqué par « plusieurs petits navires utilisant différents types d’armes ».
« En raison des dommages subis, qui ont provoqué un incendie à bord, l’équipage a abandonné le navire marchand », a-t-il indiqué dans le communiqué.
Les 22 membres d’équipage ont été récupérés sains et saufs, a-t-il ajouté, « en établissant une communication directe avec la personne désignée à terre de la compagnie exploitant un navire marchand de passage qui a secouru l’équipage ».
Il s’agit de la première attaque de ce type contre un navire commercial en mer Rouge depuis novembre dernier.
Depuis fin 2023, date à laquelle Israël a commencé ses opérations militaires dans la bande de Gaza, les Houthis ont mené des attaques intermittentes contre des navires à destination d’Israël dans la mer Rouge, provoquant des perturbations dans le commerce mondial.
Avant les attentats, environ 12 % du trafic commercial mondial transitait par la mer Rouge via le canal de Suez en Égypte, dont environ 30 % de l’ensemble du trafic de conteneurs.
Les attaques répétées des Houthis depuis 2023 ont contribué à réduire le trafic commercial de la mer Rouge en obligeant les compagnies maritimes internationales à réacheminer une grande partie de leurs cargaisons.
Réaction aux frappes israéliennes sur le Yémen
Le 7 juillet, Israël a frappé à nouveau des cibles houthies au Yémen.
Selon l’armée israélienne, les frappes ont visé trois ports au Yémen, dont un à Hodeidah, et une centrale électrique.
Quelques heures plus tard, les autorités israéliennes ont déclaré que deux missiles avaient été tirés depuis le Yémen sur des cibles à l’intérieur d’Israël.
L’accord de cessez-le-feu conclu en mai entre les États-Unis et les Houthis ne s’applique pas aux attaques de missiles des Houthis contre des cibles israéliennes.
Dans une publication sur les réseaux sociaux , Hayyan, le porte-parole des Houthis, a déclaré que les défenses aériennes du groupe étaient « prêtes à faire face aux attaques israéliennes ».
Léo Kersauzie
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