Jeudi, l’Académie française accueillait l’écrivain d’origine russe Andreï Makine, auteur du « Dictionnaire amoureux de la Russie », prix Goncourt en 1982 pour « Dans la main de l’ange ».
C’est l’académicien Dominique Fernandez qui a pris la parole pour accueillir parmi les « immortels » le plus russe des écrivains français.
« Quiconque connaît un peu la Russie sait à quel point ce pays est calomnié dans nos médias. »
« La désinformation est systématique. On ne parle que mafia, corruption, nouveaux riches. »
« Certes, ces plaies existent, en sommes-nous exempts nous-mêmes? ».
« Et puis, quelle prétention, que de vouloir appliquer le modèle démocratique de notre société à un pays trente et une fois grand comme la France (…) qui a d’autres dimensions, d’autres problèmes, d’autres coutumes que les nôtres ».
Andreï Makine a répondu lors du traditionnel discours de réception, en plaidant en faveur de « l’entente franco-russe », retraçant les liens historiques, littéraires et spirituels entre les deux pays.
Il a également condamné « la guerre fratricide orchestrée (à Kiev) par les stratèges criminels de l’Otan et leurs inconscients supplétifs européens ».
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On ne disait pas le centième du mal que l’on dit aujourd’hui de la Russie (et de son président) du temps des goulags…
Soljénytsine avait raison quand il nous avertissait qu’il arrivait de notre futur. Aujourd’hui, c’est chez nous que la Pravda sévit. Aurait-on imaginé, il y a 30 ans, qu’il nous faudrait, un jour, aller s’informer auprès des médias russes ?