Aller vers les périphéries et aller à la rencontre des autres confessions, telles sont certaines des missions que se donne le pape François. Et si pour les accomplir, il faut piétiner, changer, bouleverser, l’enseignement de l’Église catholique, qu’à cela ne tienne : El Papa ne s’embarrasse pas de scrupules, il avance à grands pas pour atteindre son but. Ouvrir les portes des sacrements aux exclus de la grâce, divorcés “remariés” mais aussi protestants et anglicans, fait partie de son combat qu’il justifie avec une notion toute personnelle de la miséricorde divine qu’il a popularisée tout au long de l’année 2016.

Par le biais du paragraphe VIII de l’Exhortation Amoris laetitia, et en s’opposant à la doctrine traditionnelle de l’Église, il prêche ainsi la possibilité d’accéder à la communion pour les divorcés remariés civilement, si leur conscience leur dit que leur état de vie n’est pas un mal ! Notion de la miséricorde évidemment erronée qui s’enracine dans une vision anthropocentrique et humaniste du monde, évacue toute notion de justice en Dieu, s’abaisse et se soumet au niveau des passions terrestres, étouffe la conscience humaine sous des considérations personnalistes et individualistes et enterre la notion de péché, de pécheur, tout en laissant à l’homme le pouvoir de décider du bien et du mal selon sa volonté propre. La miséricorde bergoglienne est sans transcendance : elle sort de l’homme pour retourner à l’homme, Dieu n’y est présent que pour in fine bénir le péché !

Aller vers les périphéries mais aller aussi à la rencontre des autres confessions : et si l’accès à la communion aux divorcés remariés civilement autorisé en filigrane dans l’Exhortation Amoris Laetitia par le pape François n’avait pas comme raison première uniquement la fausse miséricorde de Jorge Maria Bergoglio ? Mais une raison œcuménique : l’ouverture à l’inter-communion entre protestants et catholiques !

Les actions du jésuite argentin s’emboîtent comme les pièces d’un puzzle : à première vue indéfinissable, son dessein d’ouverture aux autres tout azimut se profile progressivement. Tout en propulsant les divorcés “remariés” sur le devant de la scène et en faisant pleurer dans les chaumières catholiques sur leur triste sort qui les exclut, les “pauvres”, des sacrements, ce à quoi François le miséricordieux veut remédier, il ordonne parallèlement une révision de “Liturgiam Authenticam” le décret controversé qui a modifié les textes liturgiques, sur la base de traductions récentes, du latin aux langues vernaculaires. Le pape a institué une commission pour cette révision juste avant Noël : l’archevêque anglais Arthur Roche, secrétaire de la Congrégation pour le Culte Divin et la discipline des sacrements en est le président et non le préfet de la-dite congrégation, le cardinal Sarah qui aurait  pourtant du être placé à sa tête. Comme l’écrit fort justement Vatican Insider Arthur Roche a une approche plus « ouverte » que Robert Sarah sur les questions liturgiques !

La commission a deux buts : dans la ligne de Vatican II, elle doit travailler à donner plus de responsabilités et d’autorité aux conférences épiscopales dans le domaine liturgique. Pour ainsi atteindre le deuxième but. Changer certaines traductions recommandées par “Liturgiam authenticam” du Missel Romain de Paul VI, considérées trop rigides (sic) par certaines conférences épiscopales.

D’après d’autres indiscrétions, qui sont encore à vérifier même si elles coïncident parfaitement avec la pensée bergoglienne, le but de la manœuvre serait exclusivement œcuménique : arriver à une messe qui soit acceptable pour les Luthériens et les Anglicans, le Nouvel Ordo Missae de Paul VI ayant été un pas accompli en ce sens qu’il faut porter à son terme. A Rome il se dit que dans la commission présidée par l’archevêque Roche se trouvent également des “théologiens” protestants et anglicans. « Créer » une messe, « Une Sainte Mémoire », qui se puisse « célébrer » « en communion », tous chrétiens confondus, telle serait la finalité de ce comité œcuménique ! Et le pape deviendrait ainsi, mais François ne travaille -t-il pas assidûment à cela, le président d’une confédération chrétienne, chaque conférence épiscopale ayant de son côté la voie libre pour toutes les innovations inter-confessionnelles…

Si l’on met bout à bout toutes ces informations avec la volonté exprimée plusieurs fois par El papa de parvenir à l’unité visible avec les Églises protestantes et de permettre l’inter-communion particulièrement aux époux appartenant à des confessions différentes, la possibilité d’accéder aux sacrements, sous l’excuse « d’aller à la rencontre des couples en difficulté », pour les divorcés en état d’adultère prend une tout autre dimension, plus vaste, plus universelle, plus terrible : œcuménique ! Ce n’est qu’un procédé stratégique, essentiel certes, pour faire accepter aux mentalités catholiques la « communion pour tous ». Pour favoriser, à brèves échéances semble-t-il avec François, une Église totalement œcuménique où tout chrétien aura accès à une « communion » mémorielle. Quid de la présence réelle ? Mystère….

Exit la messe piepaul, la Réforme de la Réforme voulue par Benoit XVI et le cardinal Sarah pour faire se concilier rite tridentin et rite paulien et ainsi asseoir définitivement, mais sans heurt, la messe conciliaire dans les liturgies « ordinaire » et « extraordinaire ». Et en avant toute pour la « Sainte Mémoire » de la révolution bergoglienne. Mais Réforme de la réforme ou “Sainte Mémoire” , c’est du pareil au même : ce sont des trompe-l’œil, un nouveau branding, des fruits amers de Vatican II !

Francesca de Villasmundo

http://www.telefree.it/news.php?op=view&id=121218

http://www.telefree.it/news.php?op=view&id=121188

http://chiesaepostconcilio.blogspot.fr/2017/02/echi-di-voci-romane-rimbalzanti.html

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