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Les deux hommes qui se tutoient étaient visiblement enchantés de se rencontrer pour la deuxième fois en Russie. Cette seconde visite est une revanche du président syrien contre tous ses ennemis qui l’avaient déjà enterré deux ou trois ans plus tôt. Son sourire éclatant en gravissant les marches à la rencontre de son partenaire russe ne laisse aucun doute à ce sujet. Vladimir Poutine, plus impénétrable, ne goûte pas moins l’instant, même si sa prudence l’entraine à penser aux nombreuses étapes qui restent à franchir pour gagner la paix. Néanmoins la longue embrassade sur le perron de la résidence présidentielle de Sotchi est un pied-de-nez monumental au monde occidental qui fait profil bas en étouffant au maximum sa défaite au Moyen-Orient.

Les occidentaux et leurs alliés dans la région avaient, en effet, déjà planifié l’élimination physique du président syrien, comme ils l’avaient fait pour le président irakien et le président libyen, tous les deux éliminés suite aux interventions commandées par les USA.  Pour la deuxième fois, officiellement, Bachar-el-Assad a pu s’extraire en toute sécurité de son pays en dépit des lourdes menaces qui planent contre lui, pour se rendre dans le plus vaste pays du monde où Vladimir Poutine a déjà mis en place les patientes démarches qui conduiront au règlement politique de la situation, des démarches qui ne sont rien d’autre que des négociations de paix.

La Russie et son chef,  victorieux des sanctions économiques occidentales sensées les isoler du reste du monde sont indéniablement les grands vainqueurs du conflit du Moyen-Orient, avec la Syrie de Bachar-el-Assad que le coup d’État du Printemps arabe n’a pas emporté, ils entendent bien récolter les fruits de leurs efforts et cela passera par les négociations en cours, dont la Russie est le chef d’orchestre.

Le calendrier serré des rencontres internationales du président Poutine ces jours-ci, est la marque d’une étape décisive dans le règlement de la paix en Syrie suite à la libération du pays.  C’est à Sotchi au bord de la Mer Noire que le président russe a rencontré lundi 20 novembre, le président syrien, son partenaire principal d’une victoire franche et sans détours contre le terrorisme embourbé dans les hypocrites manœuvres occidentales.

Dans ce but les « principes de base du processus politique et du Congrès du dialogue national syrien », -celui-ci voulu par Bachar el-Assad-, ont déjà été mis en place par la diplomatie russe, ce congrès devant se tenir à Sotchi sous l’égide de la Russie. A tout seigneur tout honneur, c’est donc au président syrien que le prologue de la paix a été accordé par M. Poutine pour développer avec lui « les perspectives de développement, ainsi que [ses] points de vue sur le processus politique, qui devraient finalement être mis en œuvre sous les auspices de l’ONU. » dont M. Poutine espère qu’elle « rejoindra le processus [politique] à son stade final. »

Une rencontre « Après que la Russie a lancé une opération très réussie, voilà deux ans et plusieurs semaines. » constate le président syrien, qui se félicite qu’ « Au cours de cette période, » [ils ont] « obtenu de grands succès à la fois sur le champ de bataille et sur la piste politique. Beaucoup de régions en Syrie ont été libérées des terroristes et les Syriens qui ont dû fuir ces régions peuvent maintenant y retourner. Il faut reconnaître », précise-t-il, « que l’opération a permis de progresser dans le règlement politique en Syrie. Et le processus qui a été lancé et que la Russie a promu avec divers efforts, continue, surtout fondé sur le respect de la Charte de l’ONU, la souveraineté et l’indépendance de l’État. Cette position a été défendue sur diverses plateformes internationales, y compris les pourparlers d’Astana. Il en va de même pour les projets de tenir la Conférence de dialogue national syrien dans quelques jours. Aujourd’hui, nous avons une excellente occasion de discuter à la fois de la prochaine conférence et du prochain sommet, et de coordonner nos points de vue sur les prochaines étapes. »

Une équipe qui gagne

Le président syrien a chaleureusement remercié son homologue russe pour les progrès « que l’opération a permis dans le règlement politique en Syrie. »

Une opération qui est restée attachée au cadre légal international, contrairement aux actions de la coalition américaine ainsi que tient à la souligner le chef d’Etat syrien:

« le processus qui a été lancé et a été soutenu par les efforts continus de la Russie fondés sur le respect de la Charte de l’ONU, la souveraineté et l’indépendance des Etats ».

Cette précision rappelle que la coalition sous autorité américaine n’a pas hésité à violer de diverses façons, depuis son attaque de l’Irak en 2002, le droit international au Moyen-Orient et en Syrie en particulier. Et de renchérir:

 » Cette position a été défendue sur diverses plate-formes internationales, y compris à Astana lors des pourparlers. Il en ira de même lors de la Conférence de dialogue national syrien dans quelques jours. Aujourd’hui, nous avons une excellente occasion de discuter à la fois de la prochaine conférence et du prochain sommet, et de coordonner nos points de vue sur les prochaines étapes.

Bachar-el-Assad n’omet pas de « transmettre les félicitations et la gratitude du peuple syrien », à son hôte, pour leur « succès commun dans la défense de l’intégrité territoriale et de l’indépendance de la Syrie, » ainsi qu’ « aux institutions de l’État russe qui ont fourni une assistance – en premier lieu, le ministère russe de la Défense » et « au peuple russe ».

Le président Poutine affirme que cette concertation avec le président syrien servira de base dans ses prochaines consultations, notamment avec les présidents d’Iran et de Turquie qu’il doit rencontrer mercredi, tandis qu’un dialogue avec l’émir du Qatar devait se tenir le jour même de la venue du président syrien et qu’aujourd’hui un échange téléphonique avec Donald Trump devait suivre mardi cette rencontre au sommet à deux.

« nous travaillons également en étroite collaboration avec d’autres pays, tels que l’Irak, les États-Unis, l’Égypte, l’Arabie saoudite et la Jordanie. Nous maintenons un contact constant avec ces partenaires. » A précisé le président de Russie devant la presse.

C’est bien la Russie qui tient le rôle central dans les difficiles négociations de paix, mais en partenariat avec le pouvoir syrien  toujours au banc des nations occidentales et de leurs alliés régionaux, qui vont encore tenter de mettre à sa place un pouvoir dévoué à leurs intérêts, fut-ce au prix d’un islamisme radical comme en Libye.

Si les négociations de paix ne peuvent pas se mener sans les différentes puissances locales, elles ne se feront pas non plus sans un dialogue politique interne à la Syrie:

« le groupe d’opposition de Riyad tiendra une réunion à Riyad les 22 et 23 novembre », explique M. Poutine face à la presse, « Notre représentant, M. Lavrentyev, assistera à l’ouverture et à la clôture de cette réunion, ainsi qu’à une conférence de presse, en tant qu’émissaire spécial du président. » « notre réunion d’aujourd’hui est une très bonne occasion de coordonner nos approches » sur ce sujet également.

A ce propos le président syrien espère « que la Russie nous soutiendra en assurant la non-ingérence des acteurs externes dans le processus politique, afin qu’ils ne soutiennent que le processus mené par les Syriens eux-mêmes. » Ce sera probablement la tâche la plus délicate de la diplomatie russe: laisser la volonté du peuple syrien s’exprimer sur son avenir à l’exclusion des multiples intérêts étrangers, Américains, tant qu’arabes, turc, Israélien, ou occidentaux à la base du conflit.

Une réunion avec les principaux chefs des forces armées russes impliquées en Russie a ensuite eu lieu suite à laquelle le président El-Assad a remercié « la Russie pour [avoir] sauvé notre pays« . « Personne ne peut nier ce succès dans la lutte contre le terrorisme maintenant. Grâce à vos actions, ainsi qu’aux actions de l’armée syrienne et de nos alliés, de nombreux Syriens sont rentrés chez eux. » . »Nous n’oublierons jamais cela. Je voudrais également remercier personnellement le Président Vladimir Poutine, le [Ministre de la défense] Sergei Shoigu et le [Chef d’état-major général] Valery Gerasimov pour leur participation directe à cette opération. » A conclu Bachar el-Assad.

Lors de sa conversation aujourd’hui avec le président américain Donald Trump, Vladimir Poutine a notamment insisté sur  nécessité  du respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance de la Syrie.

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1 Commentaire
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balaninu
balaninu
il y a 8 années

Au vu de ce qui précède, voilà que M. Poutine doit se sentir moins seul dans ce monde en folie !
Merci à ces deux Présidents qui n’en ont rien à faire de ce que peut dire un nullande et un merkland, qui ont ouvert les portes à ceux qui veulent détruire notre religion, nos pays, notre civilisation, par des aloubabars et des cimetères bien affûtés, j’ai nommé……: les musulmans !

balaninu
balaninu
il y a 8 années
Répondre  balaninu

…….. de ce que peuvent dire un……

balaninu
balaninu
il y a 8 années

…… de ce que peuvent dire……

pamino
pamino
il y a 8 années

‹ Mais sans se laisser intimider la Sean Spicer, porte-parole de Donald Trump a averti: « Soit ils acceptent le programme, soit ils s’en vont ». ›
Quel est le sens de ce « la » ? ‹Sean› est la forme irlandaise de ‹Jean› (et je suis tout à fait d’accord avec lui).

pamino
pamino
il y a 8 années

« Angela Merkel y est allée elle aussi de son couplet pour la défense des Droits de l’Homme, de même que François Hollande, le président le plus honni de toute l’Histoire de France. Ne manque plus qu’Hillary Clinton pour compléter cette tentative de coup d’État en grand qui rappelle celui, plus petit, qui avait frappé l’Ukraine en 2014 et ouvert la guerre civile dont le pays est en train de se déchirer. »
Ce n’est pas tout à fait exagéré. Merkel sait très bien que le Coran promet le Ciel à ceux qui tuent les mécréants (comme elle, mais qui n’ont pas ses gardes de corps). La grande majorité des musulmans s’efforce de se comporter comme si ces textes n’existaient pas, mais puisqu’il y a la minorité fanatique qui s’en réclame, il faut quand même mettre de la pression sur les autorités islamiques pour les désavouer. Puisqu’on à faire avec cette minorité de fanatiques fauteurs d’attentats, il faut bien des gestes comme celui de Trump pour mettre les autorités religieuses musulmanes sous pression, Trump n’est pas contre les musulmans en général comme les fanatiques musulmans sont contre les chrétiens en général. Il faut que les gens normaux de quelque religion que ce soit prennent conscience de cette vérité pour ensuite la dire à haute voix.

Yseult
Yseult
il y a 8 années
Répondre  pamino

Cher Pamino, soit les musulmans croient à leur religion soit ils n’y croient pas. Mais une religion ne peut pas se changer.

Ou bien ses fidèles l’appliquent ou bien ils n’y croient pas et la quittent. Mais comment demander à des croyants d’accepter pour des raisons de commodités de changer leur religion ? ça ne tient pas debout.

Nous non plus nous n’acceptons pas que notre religion soit modifiée par des athées qui dirigent le Vatican. La différence c’est que notre Religion c’est celle du premier des martyres, le Christ, et que bous sommes la religion des martyres parce que notre religion c’est la bonté divine, c’est la charité. Nous avons plaisir à y croire.

pamino
pamino
il y a 8 années
Répondre  Yseult

Mais les catholiques ont toujours su qu’à l’époque des croisades on pensait comme ça des deux côtés. De nos jours on se disait de ce côté : « c’était autrefois ainsi, mais nous avons changé tout cela », et l’on pensait assez récemment encore que les musulmans modernes étaient arrivés à voir les choses plus ou moins de la même façon. On avait évidemment un peu tort, mais pas tout à fait, puisque ce qu’ont fait les catholiques, les musuimans peuvent le faire aussi, et c’est peut-être la stratégie de Trump de les y encourager, en dépit des athées surannés qui pour l’instant dirigent le Vatican.

daflon
daflon
il y a 8 années

C’est pareil dans tous les pays et sous n’importe quel régime: Lorsqu’un nouveau gouvernement vient au pouvoir, ceux qui sont contre lui doivent partir, sinon cela n’aurait aucun sens.

Renard066
Renard066
il y a 8 années

Rèveil français Bravo Trump tu as raison quand Hollande à pris le pouvoir il à viré tout les opposants logique alors Vivement un trés grand changement aussi pour la FRANCE..

champar
champar
il y a 8 années

Cela nous montre à l’évidence qu’un gouvernement décidé peut faire passer des mesures qui ne plaisent pas au politiquement correct (politiciens et journalistes).

En France l’arrêt immédiat des subventions à la presse et aux associations amènerait des manifestations pendant un mois (infiniment moins importantes que la manif pour tous) et après la première échéance de paye à zéro le mouvement s’essoufflerait très vite …
Ajoutons qu’un contrôle fiscal très sérieux des financiers des gauchistes serait à même de calmer les ardeurs de ceux qui tirent les ficelles (sans compter que ce contrôle fiscal fiscal risquerait d’être très juteux car s’attaquant aux copains et aux coquins jusque là intouchables)

daflon
daflon
il y a 8 années
Répondre  champar

C’est vrai. Lorsqu’on a la force pour soi il ne faut pas hésiter à l’utiliser contre les ennemis de la France ; et un contrôle fiscal chez les bobos soi disant «  de gauche » ne peut qu’être fructueux et déstabilisant pour ces traîtres. C’est une excellente idée.

Eric
Eric
il y a 8 années

Donald Trump aurait dû interdire la venue aux Etats-Unis des habitants du Qatar, de l’Arabie Saoudite et du Bahreïn.