« Au 31 du mois d’août » est un chant de marins français, écrit au XIXème siècle et inspiré de la prise du Kent, un trois-mâts britannique de 1200 tonneaux par le corsaire Robert Surcouf,  et son équipage à bord de La Confiance, petite corvette française de 490 tonneaux dans le golfe du Bengale.

Le Kent commandé par Robert Rivington venait de sauver l’équipage et les passagers du Queen détruit par le feu, et par conséquent, avait un abondant renfort parmi lesquels il y avait près de 100 soldats. Surcouf est un fin tacticien. Et au vu des forces en présence, il est évident que bourriner le Kent est une mauvaise idée. L’Anglais est bien conscient de sa supériorité, au point qu’il invite même des spectateurs à voir sombrer le navire de Surcouf, provoquant ainsi les corsaires. Surcouf, après avoir excité l’ardeur de son équipage, leur promettant notamment de toucher durant deux heures la Part du Diable -le pillage- décide d’éviter un duel d’artillerie, qui serait perdu d’avance. Après un ballet marin étourdissant , la Confiance parvient à se placer en position d’abordage. Le Kent ne peut plus faire feu avec ses canons, c’est à l’arme blanche que se règlera le conflit.

Surcouf réussit donc à aborder son adversaire, beaucoup plus gros et à prendre le contrôle du Kent. Les Britanniques ont 14 hommes tués et 44 blessés, tandis que le français n’a que cinq hommes tués et une dizaine de blessés. Le peintre français Garneray, enseigne à bord de la Confiance, fait le récit de l’abordage du Kent par Surcouf et peint la scène.(ci-dessus)

La Prise du Kent est une bataille mémorable de l’histoire militaire française. Véritable exploit de Robert Surcouf, cette bataille, comme tant d’autres, a contribué à renforcer la légende du corsaire de Saint-Malo qui à lui seul, faisait trembler la couronne d’Angleterre.

Cette victoire glorieuse a donné lieu à une chanson : Au 31 du mois d’Août. Bien qu’inspirée de l’événement historique, les dates, lieux et taille des navires évoqués dans la chanson sont différents de l’histoire originale. – Cet abordage placé par la chanson un 31 août au large de Bordeaux a lieu en réalité le 7 octobre 1800 près de l’embouchure du Gange-. Cette chanson était très populaire sur les côtes françaises, à cause de son caractère anti-anglais.

De nombreuses versions ont été recueillies depuis la fin du XIXe siècle, qui ne différent que par quelques mots. L’air général est toujours le même, mais des variantes sont à noter. Le plus souvent, les deux premiers vers sont bissés ensemble. D’autre part, les interprétations traditionnelles n’ont pas de refrain et la strophe si populaire “Buvons un coup…” est alors chanté comme dernier couplet.

Buvons un coup, 
Buvons en deux,
À la santé des amoureux !
À la santé du Roi de France,
Et merde pour le roi d’Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre !

Sur LIVRES EN FAMILLE, retrouvez les différentes biographies de Surcouf, (adultes, enfants et BD), et cette célèbre chanson de marins, dans deux interprétations en CD :

Thierry Bouzard, Chansons de Marins, Chansons interprétées par le choeur de la Joyeuse Garde, CD, 17.95 €

Choeur Montjoie Saint Denis, Chants de la Marine en Bois,  Préface de Patrice Francheschi, capitaine de La Boudeuse – CD,  19.95 €

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