La seule bonne nouvelle de l’année 2021 dans le bilan démographique publié par l’INSEE le 18/1/2022 est la très légère augmentation de la natalité: le nombre de naissances vivantes en France métropolitaine a augmenté, selon une estimation provisoire, de 0,2%, en passant de 696 664 à 698 000. Toutefois, comme entre l’ estimation provisoire et le nombre définitif des naissances vivantes, il peut y avoir un écart allant jusqu’à 0,5% (en plus ou en moins), il n’est pas encore certain que ce nombre ait augmenté en 2021.

L’indice conjoncturel de fécondité passe lui, de 1,7891 enfant par femme en 2020 à 1,7962 en 2021 (+0,4%). Si le nombre de naissances a moins augmenté que l’indice de fécondité, cela est du à la poursuite de la diminution du nombre de femmes en âge de procréer. Après avoir atteint un plus haut historique en 1996 avec 14 625 458, ce nombre diminue depuis et il est tombé à 13 926 240 au 1/1/2022, soit son plus bas niveau depuis 1988.

La raison de cette baisse est un indice de fécondité insuffisant depuis 1975. Depuis 1996, le nombre de femmes atteignant l’âge de 15 ans chaque année est inférieur au nombre de femmes atteignant l’âge de 50 ans. Cette évolution est toutefois freinée par le solde migratoire positif: il y a plus de femmes en âge de procréer qui entrent (ou rentrent) en France que celles qui quittent notre pays.

En comptant les régions d’Outre-Mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte et Réunion (anciennement appelée Ile Bourbon)), l’indice atteint 1,8342 enfant par femme en 2021.

Le nombre de décès diminue nettement de 2,4% et passe de 654 599 à 639 000, toujours en France métropolitaine. Il y a eu environ 28 000 morts de plus que ce qui était attendu s’il n’y avait pas eu l’épidémie de coronavirus. C’est nettement moins que le chiffre de Santé publique France (environ 57 000) qui est donc largement surestimé, encore plus que celui de l’année dernière. En 2020, Santé publique France avait annoncé environ 65 000 décès attribués au coronavirus alors que l’INSEE n’avait compté que 55 000 décès en plus, toutes causes confondues.

Il convient aussi de rappeler qu’une partie de la hausse de la mortalité est due à l’augmentation très probable de nombre de morts par cancers ou maladies cardio-vasculaires du fait des diagnostics et des opérations chirurgicales reportées. 

Le nombre de morts par cancer en 2020 ne sera publié à priori qu’en 2023. On ne sait donc pas encore actuellement la part qu’a pris cette cause de mortalité dans la hausse de la mortalité subie en 2020. Ce n’est qu’en 2023 qu’on pourra donc évaluer plus précisément le nombre de morts réellement provoquées par le coronavirus, qu’il faut bien distinguer du nombre de morts de personnes avec le coronavirus.

L’espérance de vie des femmes à la naissance remonte de 85,2 à 85,5 années tout près du record historique depuis qu’il y a des statistiques annuelles (c’est-à-dire depuis 1801) qui a été établi en 2019 (85,6 années).

Les hommes ont davantage souffert que les femmes du coronavirus (et des reports d’opérations chirurgicales). Toutefois, l’espérance de vie à la naissance des hommes augmente de 79,2 à 79,4 années entre 2020 et 2021. Le record historique depuis 1801 a été établi en 2019 avec 79,8 années d’espérance de vie à la naissance.

Pour les mariages civils (il est malheureusement nécessaire de préciser que je parle ici des mariages entre hommes et femmes), leur nombre a augmenté de 140 000 à 208 000 (toujours en France métropolitaine) sans parvenir à retrouver le nombre de 2019 (212 415). Ainsi, l’effondrement du nombre de mariages en 2020 (-34,1%) à cause des deux confinements et des diverses restrictions injustifiées n’a absolument pas été compensé.

Je m’attendais à ce que le surcroit de mariages en 2021 (par rapport à 2019) ne compense que partiellement l’effondrement de 2020. Mais il n’y a donc eu aucun rattrapage. Si on met à part l’année 2020, le taux de nuptialité, 3,2 pour 1000 habitants, est au plus bas niveau depuis 1916. Mais on était alors pendant la 1e guerre mondiale!

Le taux de 2021 est le 4e plus bas niveau depuis 1801 (2,12 en 1915, 2,14 en 2020 et 3,1 en 1916).

En 2021, en France et régions d’outre-mer, seules 36,5% des naissances ont eu lieu dans le mariage, soit le plus bas niveau depuis 1801.

Le maximum depuis 1801 avait été atteint de 1961 à 1965, avec 94,1% des naissances qui avaient eu lieu dans le mariage en France métropolitaine, contre 93,0% en 1950. Contrairement à une idée répandue, la situation morale, en matière de respect des lois du mariage, était plutôt bonne avant le concile Vatican II puisque le taux de naissances dans le mariage ne cessait d’augmenter.

Le même phénomène s’est observé en Espagne (94,8% de naissances dans le mariage en 1950, 98,8% en 1971 mais seulement 52,8% en 2018) et au Portugal (88,3% de naissances dans le mariage en 1950, 93,1% en 1970 mais seulement 47,2% en 2016).

Le concile Vatican II a donc cassé cette bonne tendance. En effet, il n’y avait entre 1965 et 1970 ni guerre, ni crise économique importante qui aurait pu expliquer une baisse du taux de naissances dans la mariage. Surtout une baisse d’une telle ampleur, qui ne s’est jamais observée auparavant dans l’histoire européenne.

Que Notre Seigneur et Notre Dame viennent en aide à la France, à l’Europe et aux autres pays.

Gontran PAUME

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