BD L'aventure de Clovis, par François Dimberton, éditions du Triomphe

François Dimberton a une longue expérience de dessinateur et de scénariste de BD. Après avoir suivi les cours de Jean Giraud, alias Mœbius, il débute dans le journal Pif puis collabore aux journaux Tintin, Spirou et Mickey. En 1982, il reprend le personnage Félix de Maurice Tillieux. En 1990, il devient l’assistant du dessinateur et scénariste Greg (l’auteur notamment d’Achille Talon), qu’il accompagne jusqu’au décès de celui-ci en 1999. Il a déjà signé des dizaines d’albums chez différents éditeurs. Il est une valeur sûre de la collection Le Vent de l’Histoire Junior aux éditions du Triomphe qui, dans un style ligne claire, s’adresse aux enfants à partir de huit ans. Dans cette collection, il vient de publier L’aventure de Clovis.

Adaptée aux enfants, l’histoire de Clovis débute donc lorsqu’il a douze ans. Il vit alors à Tournai, capitale du royaume franc. Son père, le roi Childéric, rentre sans avoir réussi à faire plier Paris. Il a été mis en échec par une femme, ce qui fait enrager le jeune Clovis. Mais son père lui explique qu’être mis en échec par une femme telle que Geneviève n’est pas vraiment une défaite, que des années plus tôt elle avait déjà obtenu qu’Attila lève le siège de Paris.

Roi à 15 ans

Selon les coutumes du peuple franc, Clovis, du haut de ses douze ans, doit découvrir son futur métier de roi. De fait, en l’an 481, il n’a encore que 15 ans lorsqu’il succède à son père qui vient de mourir. Aussitôt couronné, Clovis est contacté par un émissaire de l’évêque Rémi, de Reims, qui lui propose de se rapprocher du christianisme et de devenir le protecteur des chrétiens contre les Wisigoths. Cinq ans plus tard, le jeune roi Clovis affronte Syagrius, le “dernier romain”, devant Soissons. L’armée franque connaît une grande victoire. Geneviève lui ouvre les portes de Paris et souhaite le rencontrer. Elle insiste auprès de Clovis sur l’importance de la proposition de l’évêque Rémi.

Le Dieu de Clotilde lui donne la victoire à Tolbiac : l’heure de la conversion au christianisme

En l’an 493, Clovis se rend à Reims pour rencontrer l’évêque Rémi. Celui-ci lui propose d’épouser une princesse catholique. Comme Geneviève, l’évêque pense à une princesse burgonde convertie au christianisme, Clotilde, nièce du roi de Burgondie. Le mariage est conclu. Mais lorsque naît leur premier enfant, il meurt peu après son baptême, ce qui trouble Clovis. Naît ensuite leur second enfant, Clodomir, qui tombe à son tour malade après le baptême. Mais Dieu entend les prières de Clotilde et l’enfant est sauvé. Lorsque Clovis part se battre contre les Alamans, Clotilde lui rappelle de ne pas oublier que c’est le Dieu des chrétiens qui a sauvé leur fils. Et lors de la bataille de Tolbiac, alors que les Alamans prennent le dessus et que tout semble perdu pour les Francs, Clovis promet de se convertir si Jésus que Clotilde proclame fils de Dieu vivant lui accorde la victoire. Et voilà que le cours de la bataille s’inverse. Clovis obtient la victoire. Et il tient promesse le jour de Noël de l’an 496, se faisant baptiser, et 3 000 de ses guerriers après lui.

Quelque temps après, Geneviève, qui a 75 ans et est très affaiblie, le fait demander à son chevet. Il vient aussitôt. Elle lui demande de faire construire à Paris une église dédiée aux apôtres Pierre et Paul.

En l’an 507, Clovis mène la guerre aux Wisigoths. Il défie leur roi Alaric en combat singulier et le tue, obtenant de la sorte que les Wisigoths se replient en Hispanie. Clovis règne alors sur toute la Gaule. Il est temps de tenir sa promesse faite à la regrettée Geneviève et de faire débuter la construction de l’église des Saints-Apôtres. Mais Clovis n’a pas le temps de voir l’église achevée. Il meurt en l’an 511, à l’âge de 45 ans, après trente années de règne.

Ce récit édifiant, adapté aux jeunes enfants sur le rythme d’une palpitante aventure, fera un cadeau idéal pour la Saint-Nicolas ou aux pieds du sapin de Noël.

L’aventure de Clovis, François Dimberton, éditions du Triomphe, collection Le Vent de l’Histoire Junior, 48 pages, 16,90 euros

A commander en ligne sur le site de l’éditeur

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