Pacifier les mémoires, certes, mais à condition :
1) Que cela ne soit pas une fois de plus à sens unique…Or, les principales mesures préconisées par le Rapport Stora incombent à la partie française alors que du côté algérien il est simplement demandé des vœux pieux…
2) Que la mémoire algérienne ne repose plus sur une artificielle construction idéologique car, comme l’a joliment écrit l’historien Mohammed Harbi, « L’histoire est l’enfer et le paradis des Algériens ».
Enfer parce que les dirigeants algériens savent bien qu’à la différence du Maroc millénaire, l’Algérie n’a jamais existé en tant qu’Etat et qu’elle est directement passée de la colonisation turque à la colonisation française. (Voir à ce sujet mon livre Algérie l’histoire à l’endroit).
Paradis parce que, pour oublier cet « enfer », arc-boutés sur un nationalisme pointilleux, les dirigeants algériens vivent dans une fausse histoire « authentifiée » par une certaine intelligentsia française…dont Benjamin Stora fait précisément partie….
Voilà donc pourquoi, dans l’état actuel des choses, la « réconciliation » des mémoires est impossible. Voilà aussi pourquoi toutes les concessions successives, toutes les déclarations de contrition que fera la France, seront sans effet tant que l’Algérie n’aura pas réglé son propre non-dit existentiel. Et cela, les « préconisations » du Rapport Stora sont incapables de l’obtenir, puisque, pour l’Algérie, la rente-alibi victimaire obtenue de la France, notamment par les visas, est un pilier, non seulement de sa propre histoire, mais de sa philosophie politique…
Un peu de culture historique permettant de comprendre pourquoi, il est donc singulier de devoir constater que l’historien Benjamin Stora ait fait l’impasse sur cette question qui constitue pourtant le cœur du non-dit algérien. Au moment de l’indépendance, la priorité des nouveaux maîtres de l’Algérie fut en effet d’éviter la dislocation. Pour cela, ils plaquèrent une cohérence historique artificielle sur les différents ensembles composant le pays. Ce volontarisme unitaire se fit à travers deux axes principaux :
1) Un nationalisme arabo-musulman niant la composante berbère du pays. Résultat, les Berbères furent certes « libérés » de la colonisation française qui avait duré 132 ans, mais pour retomber aussitôt dans une « colonisation arabo-musulmane » qu’ils subissaient depuis plus de dix siècles…
2) Le mythe de l’unité de la population levée comme un bloc contre le colonisateur français, à l’exception d’une petite minorité de « collaborateurs », les Harkis. Or, la réalité est très différente puisqu’en 1961, 250.000 Algériens servaient dans l’armée française, alors qu’à la même date, environ 60.000 avaient rejoint les rangs des indépendantistes.
Or, cette fausse histoire constitue le socle du « Système » algérien, lequel se maintient contre le peuple, appuyé sur une clientèle régimiste achetée par les subventions et les passe-droits. Ce même « Système » qui, à chaque fois qu’il est en difficulté intérieure, lance des attaques contre la France.
N’en déplaise à Benjamin Stora, voilà qui n’autorise pas à croire à sa volonté d’apaisement mémoriel.
Bernard Lugan
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !
Les trotskistes recuits comme Benjamin Stora trafiquent l’histoire. Il n’y a pas de remède, le mensonge faisant partie de leur stratégie. Ce genre d’historiens a une grosse responsabilité dans la perpétuation du racket algérien contre la France. Je trouve ces historiens gauchistes encore plus coupables que les porteurs de valise ou les tueurs du FLN. Si Macron profère des conneries sur la « colonisation » de la France en Algérie c’est à ce genre de « conseillers » qu’on le doit. Faites un sondage auprès du peuple algérien (sauf les jeunes au cerveau lavé et à la haine entretenue par la propagande) et vous verrez qu’ils regrettent la France.
« Faites un sondage auprès du peuple algérien », l’idée n’es pas mauvaise mais seuls les anciens pourront vous en parler car la majorité des jeunes ont la mémoire formaté par le Parti et l’Ismam, et ces jeunes et un peu moins jeunes justement sont nés après 1962, c’est à dire majoritaires. Mais c’est une des techniques utilisées par les pays totalitaires misant sur le temps : les anciennes générations s’effacent tout doucement au profit des nouvelles générations qui n’auront de références que ce que le gvt en place leur procurera comme infos. J’ai vécu la fin de l’Algérie Française en temps qu’appelé en 62, à cheval entre un cessez-le-feu bidon, l’indépendance et le retour en débandade des troupes françaises, des PN et de harkis avec leur famille qui ont put embarquer. Pas joli à voir je vous le garantis. Toujours est-il que mes enfants qui sont des adultes et qui n’ont jamais connu cela n’en n’ont à faire de l’Algérie, pour eux ce sont des vieilleries poussiéreuses, alors ne parlons pas de cela aux petites enfants… même pas la peine. Mais le même scénario s’est reproduit avec moi lorsque mon père me parlait de l’occupation allemande (je suis né en 42), très franchement cela m’indifférait et je suis près à parier sur le même scénario entre mon père et mon grand père (blessé, gazé, réformé en 17 après Verdun). Vous voyez il suffit d’attendre 10, 20, 30 ou 40 ans pour que la mémoire des peuples s’efface au fil des générations et l’on peut réécrire l’histoire en se donnant le beau rôle, il n’y aura plus grand monde pour vous contredire. Ainsi va la vie…
même pas besoin de sondage, tout les jeunes algériens étudient en dehors de l’Algérie, et souvent en France en majorité! et ils ne veulent pas rentrer en Algérie après leurs études, un sondage a été fait, mais ces algériens n’osent pas l’avouer, d’ailleurs pourquoi les familles algériennes du FLN, vivent en France? je n’ai jamais vu de majorité d’allemands nazis allé vivre en Israël? oui, ils ont brûlé leurs frères algériens pour cela, et eux, ne risquent rien? pourquoi les services de sécurité de la France les a laissés venir en France après l’indépendance de leurs pays chéri?
Ce serait bien de se souvenir que Stora n’est pas le seul « spécialiste » de l’Algérie française, que si malheureusement beaucoup sont morts il en reste beaucoup en vie,et que l’écrasante majorité conteste ce qu’il dit.etant anti français et pro algérien il est un des rares à pouvoir se rendre sur place.
je ne sais pas si c’est son passé de trotskyste maoïste qui l’a rendu aussi peu impartial et tellement mensonger,mais en tant que juif il pourrait au moins rendre compte de ce que la France a apporté aux juifs indigènes, n’ayant aucun droit,subissant des pogroms et traités comme des chiens par les musulmans à tel point que les juifs de France ont poussé crémieux à leur donner la nationalité dans toute l’Afrique du Nord et leur fournir la protection et la dignité qu’ils n’avaient pas.
La France a créé l’Algérie ,un pays vaste et prospère. Il y a encore quelques décennies, critiquer l’action de la France aurait été considéré comme une aberration,une contreverité issue d’un cerveau dérangé. L’europe entiere était admirative et la france a dû bloquer l’immigration des européens du sud trop à l’étroit chez eux,venus batir villes,villages et cultiver des champs dans ces espaces où tout était â faire.il y a beaucoup de photos de caravanes de pionniers
Seulement voilà,ceux qui étaient des pionniers,des fondateurs aux Amériques sont des colons et des occupants au maghreb.la haine musulmane est tenace,car le véritable problème est là .terroristes à l’époque, héros aujourd’hui,c’est la vérité qui devrait compter,pas les mensonges de Stora.
Brûler vif un enfant est un crime,qu’il soit un « colon » ou pas.
C’est l’Algérie qui a pratiqué un nettoyage ethnique,pas la France.la France,trop bonne trop connue.un bienfait reste rarement impuni.
Les soldats encore en vie doivent l’avoir plutôt mauvaise,ils finissent par gagner une guerre contre le terrorisme,ce qui n’était pas chose facile,et les politiques prennent la main en faisant comme s’ils l’avaient perdue.et comme si tous les musulmans étaient antifrancais.
Évidemment s’il n’y avait pas tant d’algeriens en France,tout cela serait oublié, on parlerait d’autre chose.mais ils sont des millions et ils réclament justice au pays qui les a accueillis et qui est le plus criminel du monde.macron est là pour ça, il ne manquera pas à son devoir.c’est son truc à lui,insulter la France et demander pardon pour les autres.il excelle dans l’art de parler de ce qu’il ignore avec cet air sérieux. Il condamne vigoureusement l’extrémisme mais adore l’ultra extrémisme du moment que c’est au Qatar,en Algérie ou aux émirats
Je voulais simplement ajouter que l’Algérie française représentait tout ce dont les hommes politiques occidentaux rêvent, un pays métissé, multiculturel, multireligieux, une population mélangée, de toutes origines,de toutes croyances,une incroyable diversité, l’utopie réalisée, le rêve du pape François, de Joe Biden,de macron et de tant d’autres.
Pourquoi cracher sur le but ultime que s’est fixé l’élite occidentale?le cosmopolitisme est un crime au sud et un bienfait au nord?les immigrés sont des occupants au sud et des bienfaiteurs au nord?
La contradiction est criante mais personne ne semble la voir.
Je croyais que la « créolisation » de la france comme l’appelle melanchon était une bonne chose,une chose souhaitable.
Souhaitable en France et occident,criminelle ailleurs.