Il y avait déjà les 3 « B », bœuf (lobby des éleveurs), balles (partisans du port d’arme) et bible (protestants), qui étaient ralliés à Bolsonaro. Il y’a maintenant les 3 « F », footballeurs, femmes et fondamentalistes.

Les footballeurs

Généralement, le milieu footballistique brésilien était connu pour son engagement à gauche, avec comme figure iconique le footballeur Socrates, qui s’était insurgé à la toute fin de la junte militaire, celle-ci lâchée par les Etats-Unis ne se défendant plus que mollement. Socrates qui n’a jamais manifesté la moindre solidarité au gardien roumain Helmuth Duckadam, dont la Securitate brisa les doigts, les poignets et la carrière pour le punir d’avoir refusé de céder sa Mercedes au fils Ceaucescu. De nombreux footballeurs ont rallié le candidat patriote, et non des moindres. Nous avions acté en son temps celui de Ronaldinho, auquel il faut désormais ajouter : Lucas Moura (ailier droit de Tottenham, 35 sélections et 4 buts avec la Seleçao, Cafu (arrière droit aujourd’hui en retraite, 142 sélections et 5 buts), Felipe Melo (milieu défensif de Galatasaray, 22 sélections, 2 buts), Rivaldo (milieu offensif aujourd’hui en retraite, Ballon d’or 1999,  74 sélections et 34 buts), Rafael (arrière droit de Lyon, 2 sélections), Kaka (milieu offensif en retraite, Ballon d’or 2007, 92 sélections et 29 buts), Neymar Jr (ailier gauche du Paris-Saint-Germain, 94 sélections et 59 buts), Claudio Taffarel (gardien de but en retraite, 101 sélections), Alisson Becker (gardien de but de Liverpool, 31 sélections), Ederson (milieu offensif de Flamengo, 1 sélection), Lucas Paqueta (milieu offensif qui rejoindra Milan AC le 3 janvier 2019, 2 sélection ou encore Edmundo (attaquant en retraite, 39 sélections, 10 buts). Notons que la plupart de ces joueurs sont noirs ou mulâtres. Le basketteur noir Nene Hilario, et les volleyeurs Wallace et Mauricio de Souza ont également soutenu le candidat de l’ordre et de la sécurité. Le seul sportif hostile à Bolsonaro est le l’ancien tireur de coup franc de Lyon, Juninho Pernambucano (milieu offensif, 40 sélections, 6 buts), qui issu de la bonne bourgeoisie blanche, se pique de progressisme et a soutenu le corrompu marxiste Lula. Une sorte de Meric du ballon rond, qui se permet d’être « antiraciste » car des gardes armés protégeront toujours sa luxueuse propriété.

– Les femmes

Sous prétextes qu’une poignée de bourgeoises oisives ont manifesté contre lui, la presse française, empuantie de marxisme, croit que les femmes sont hostiles à Bolsonaro, comme elle le croyait pour Trump. Les résultats du premier tour montre qu’il est arrivé en tête – et de loin : 30 % des femmes ont voté Bolsonaro, 21 % Haddad, 14 % Gomes, 8 % Alkmin, 27 % pour les autres candidats ou se sont abstenues.

Bolsonaro a également reçu le soutien de la fondatrice des Femen du Brésil, Sara Winter, à l’état-civil Sara Fernanda Giromini, qui a été l’une des premières à révéler les dessous sectaires de l’organisation féministe. Dans un tweet daté du 27 octobre, elle déclare : « Aujourd’hui, le Brésil manque d’autorité. C’est ce qui nous manque. Aujourd’hui, les voleurs savent qu’il n’y a pas d’autorité. Il y a des policiers, mais ils ne respectent pas la police, l’officier de police est chassé. Il y a l’autorité judiciaire, mais ils ne respectent pas les juges. Il y a la corruption, tu y vas, tu les paies, et voilà c’est réglé !».

Rappelons qu’en 1964, ce sont les femmes brésiliennes qui ont mis en échec la mise sous coupe réglée du Brésil par les communistes (comme le feront les femmes chiliennes en 1973), et qu’elle seront à la pointe de la contre-révolution victorieuse cette année-là, à une époque où les taupes rouges infiltrées dans l’épiscopat n’avait pas encore endommagé l’église catholique.

– Les fondamentalistes

 Nous avons vu en son temps que le Brésil se décatholicise. La faute à un épiscopat rouge vermillon (Helder Camara avait participé à la fameuse réunion des Jeunesses Communistes de Moscou en 1935 où fut planifiée l’infiltration des séminaires par les communistes). Alors que les footballeurs convertis au protestantisme soutiennent le candidat patriote catholique (mais avec une épouse protestante) et que les pasteurs prêchent en chair que ceux qui votent pour le marxisme Haddad iront en enfer, l’église catholique soutient un candidat d’extrême gauche en flagrante contradiction de l’enseignement de Pie XI. La palme revient au dominicain Frei Betto, admirateur de la dictature cubaine (il écrivit un livre à la gloire de Castro) qui a été emprisonné quelque temps dans les prisons de la junte, sans avoir été victimes des « tortures » dont la presse de gauche nous abreuve. Dans les colonnes de l’extrémentiel Slate, Betto parle de sa période de prison. Le silence. Son silence était-il troublé par les hurlements des catholiques cubains torturés par son amis Castro, le cri des enfants violés devant leurs parents dans les goulags cubains ? Poser la question, c’est donner la réponse. 70 % des protestants votent pour Bolsonaro, la part de ces derniers s’accroissant d’année en année.

– Un Brésil divisé

Comme les Etats-Unis, le Brésil est coupé en deux électoralement, et ce de manière extrême : le Roralma et tout ce qui se trouve au sud d’une libre partant de la frontière entre l’Acre et l’Amazonie jusqu’à celle entre Bahia et l’Espirito Santo vote pour Bolsonaro, le reste votant pour Haddad. C’est aussi la zone de production du soja. Sauf accident, Bolsonaro gagnera les élections et aura à gérer la réaction probablement violente de la matriz, ou plutôt, puisqu’on le compare à Trump, de l’estato profundo.

Hristo XIEP

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