Nous pourrions titrer ce libelle « Cannes…Harry », tant le monde et l’esprit qui le gouverne sont pathétiques !

Que le regard du lecteur se pose, juste l’instant du commentaire, sur la rive droite de la Tamise ou sur la désormais trop célèbre Croisette, il est pris aussitôt par l’étreinte horrible du dégoût dont le malin sait se faire l’officier dans ses pompes comme dans ses œuvres.

Qu’il soit britannique ou français, l’artifice est du plus mauvais goût. Il est dissimulé, au nord, sous le faste d’une monarchie anglicane en proie à l’inexorable décadence où la précipite sa religion et, au sud, sous l’imparable grossièreté des talents et des jeux de rôle abîmés.

D’un côté comme de l’autre, cet artifice nous montre des acteurs, beaucoup d’acteurs. Une myriade de ces gens là, les plus internationaux d’entre eux, défile à Cannes comme des bêtes costumées pour le cirque annuel méditerranéen, et le tintamarre des photographes les fige dans une posture, une grimace ou un levé de voile indécent. Une brochette de rouge et de noir mêlée de roux, l’œil ravi ou éteint, et la poitrine arborant des décorations dont nul ne peut expliquer le mérite, se tourne à Windsor vers la plus navrante hypocrisie du spectacle : la mariée ! Elle est vêtue du blanc de la pureté mais l’impureté transpire par toutes les fibres de la robe qu’elle porte. Le cinéma britannique a pu compter des chefs d’œuvre par le passé : les 39 marches, Lawrence d’Arabie, les Chariots de feu… Celui qu’offre la dynastie des Windsor relève de la série B. Il y a du décor autour des acteurs, mais ceux-ci sont au faîte de leur déclin. Tous les accents y sont faux, les rires trompeurs, les sourires complices. Le poids de la dégénérescence est lourd. Il sera lourd de conséquences. La palme qu’il agite devant la foule encore éblouie vole au dessus de la palme que Cannes a tenté d’agiter au-devant de la foule encore réunie. Un masque double l’autre mais les deux suscitent toujours de l’enthousiasme. Ils sonnent l’avertissement que lance le général de l’office au service de la grande prostituée de l’Apocalypse : nous vous tenons par l’éclat du plaisir que nous vous procurons. Cet éclat vous séduit, nous vous abîmerons et nous nous abîmerons ensemble.

Ni Cannes, ni Meghan, ni Harry, ne sont à citer à l’exemple des vertus. Le cinéma fait écho au lignage de ses acteurs. Le luxe côtoie la luxure et les deux font bon ménage. La foule la plus proche se gausse et applaudit. La plus lointaine, faute d’applaudir, suit le ménage, le visage fascinée par l’écran qu’elle tient sous ses yeux…

Contrairement à ses ennemis ou à ses faussaires, le vrai catholique se garde de l’appel du vide et du chatoiement de la concupiscence. Qu’il en demeure ainsi demain et toujours pour le salut des enfants qu’il porte et met au monde.

Gilles Colroy

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