Il est loin, le temps de la poignée de mains entre Charles Michel et Vladimir Poutine. Dans un entretien au quotidien belge Le Soir, le président du Conseil européen lance à destination du président russe : « Rentre chez toi, les Russes doivent rentrer chez eux « . La formule déclenchera-t-elle autant de polémique que lorsque le député Grégoire de Fournas lança « Qu’ils retournent en Afrique » lors d’un débat à l’Assemblée nationale ? C’est peu probable.
Charles Michel s’est également montré sous son plus beau jour belliciste, bombant le torse pour affirmer que la défaite de l’Ukraine ne peut pas être une option. Et affirmant la nécessité de toujours plus de soutien militaire à l’Ukraine. Ah, qu’il serait doux aux fils, neveux et cousins de Charles Michel de mourir pour Kiev, n’est-ce pas ? A moins que ces rodomontades ne doivent entraîner la mort que des fils des enfants des autres, comme c’est généralement le cas.
Du haut de son siège capitonné de président du Conseil européen, Charles Michel va jusqu’à envisager de juger Poutine, tout en rétropédalant aussi sec, se rendant sans doute compte des conséquences d’une telle menace sur la suite du conflit.
Il est frappant de constater, à la lecture des deux pages de l’entretien de Charles Michel accordé au Soir, qu’il vit dans un manichéisme délirant. Rien, pas un mot, sur les crimes commis par les soldats néo-nazis ukrainiens dont la division s’est rendue coupable d’abominables crimes de guerre. Pas un mot non plus sur les crimes commis contre les populations russophones avant le déclenchement de l’offensive russe.
La guerre n’est jamais propre, ni d’un côté ni de l’autre. L’honnêteté impose de le reconnaître dans chaque camp.
Enfin, notons que le président du Conseil européen balaye d’un revers de main le prix que les Européens payent pour un conflit qui n’est pas le leur. La démocratie n’a pas de prix, rétorque Charles Michel. Facile à dire quand on gagne chaque mois dix fois le salaire moyen de ses compatriotes.
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LE « CHEZ-SOI »
Dans La Russie et l’Europe (1871) Nikolaï Danilesvski (1822-1885) développe le panslavisme avec l’idée que l’Histoire est une succession de civilisations distinctes en exposant que « La lutte contre l’Occident (l’Oxydant) est le seul moyen de guérison de notre culture russe », les prémisses de l’Opération spéciale en
Ukraine ne sont-elles pas contenues dans un discours de 2013, dans lequel il affirme : « La Russie comme le disait de manière si frappante, le philosophe Constantin Leontiev, s’est toujours développé comme une complexité florissante, comme un État civilisation reposant sur le peuple russe, la langue russe, l’Église orthodoxe russe et les autres religions traditionnelles de la Russie. » L’UEE (Union Économique Eurasiatique), créée en 2015 s’étend aujourd’hui en Serbie… Sur le site le Saker Francophone du 18/08/2022, un auteur
russe écrit : Il y a un dicton russe que ma grand-mère m’a appris quand j’étais enfant : « les frontières de la Russie se trouvent au bout de la lance d’un cosaque ». Ce dicton, né de 1000 ans de guerre existentielle sans frontières
naturelles, exprime simplement une réalité fondamentale : ce sont les forces armées russes qui décident où la Russie se termine. Ou vous pouvez le retourner de cette façon : « les seules frontières naturelles de la Russie sont les capacités
des forces armées russes ». On peut penser à l’unilatéralisme russe d’avant 1917. Il existe chez les Russes, une expression russe clé : « non accord capable » (недоговороспособны), expression des décideurs politiques russes et autres. Les Occidentaux commencent à s’en apercevoir, après avoir réveillé dans son hivernation l’ours russe. Mais l’arrogance des élites européennes envers leurs propres peuples se retournera contre eux, à cause de l’effet boomerang des sanctions ; quand les frigos seront vides et que les télés s’éteindront, les Ursula Von Der Leyen, Olaf Scholz, Emmanuel Macron & Cie s’apercevront un peu tard, que les Européens ne sont pas que de « grands invertébrés protoplasmiques
supines. » (Termes méprisants de BoJo — Boris Johnson
Cette bonne tete de judas « grand méchant mou « pue la secte a 20km ,,Animal domestique ,on le lache dans la nature ,,esperance de vie éphémère .
« Cette bonne tête de Judas » pour m. Ch. Michel… Vous êtes bon observateur.
Voir
L’Échelle de Jacob: – (echelledejacob.blogspot.com)